dimanche 22 septembre 2013

Double ou triple plateau : la guerre des tranchées ?

J'ai toujours eu un faible pour le vélo. Pour les courses cyclistes, certes, sujet que j'ai parfois abordé dans ces pages, mais aussi pour la pratique personnelle de ce sport physiquement exigeant. « Un faible » n'était peut-être pas, en l'occurrence, le terme le plus adéquat si j'avais envisagé d'aborder ce thème avec le plus grand sérieux, mais étant donné que ma préférence s'oriente le plus volontiers vers la légèreté de ton, le mot choisi reste pour moi opportun.

Mon faible pour le vélo remonte à bien longtemps, si longtemps que j'ai peine à me souvenir de mes premiers émois de cycliste en herbe, alors qu'en revanche je pourrais énumérer sans problème les bicyclettes dont je fus propriétaire pendant toutes ces années. De la récompense obtenue de mes parents grâce à d'honnêtes résultats scolaires à l'engin acquis avec mes propres deniers, j'ai toujours su faire long usage de mes quelques vélos. D'ailleurs, un bon vélo, c'est construit pour durer, fait qui se vérifie s'il est bien entretenu et utilisé avec discernement.

Cela faisait donc un paquet d'années que je chevauchais, avec une assiduité variable en fonction des circonstances (obligations professionnelles, occupations familiales, conditions atmosphériques et humeur du moment), la même bicyclette, lorsque celle-ci commença à manifester quelques signaux d'usure. Rien de grave, assurément ; rien d'irréparable, en tout cas ; mais quelques frais à consentir pour remettre à niveau une transmission fatiguée. Couinements dans le pédalier, sauts de chaîne et caprices de manette de commande du dérailleur arrière m'indiquaient la nécessité d'une intervention sérieuse. Compte tenu de l'âge vénérable de l'engin et de sa faible valeur résiduelle, était-il raisonnable de délier les cordons de la bourse sans m'informer au préalable du coût de l'opération en regard du prix d'une nouvelle monture ?

Je me suis donc penché sur le problème, nanti de ces armes redoutables que constituent un ordinateur et une liaison Internet. Car aujourd'hui, de chez soi, sans lever les fesses de sa chaise, il est possible de consulter des catalogues, des boutiques en ligne, des commentaires et des avis de professionnels et d'amateurs éclairés, et même des forums entièrement consacrés à la petite reine. Dois-je préciser que ce luxe de moyens n'existait pas encore le jour où j'ai acquis le vélo dont je parle dans le paragraphe ci-dessus ?

Pendant de longues soirées, j'ai entrepris de m'informer sur ce qui se construit et se vend aujourd'hui en matière de machines à deux roues destinées au transport de personnes et manœuvrées par la force des guibolles.

Assez rapidement, quelques questions cruciales se sont pressées au portillon de mon appareil décisionnel, en tête desquelles le problème du budget, rapidement résolu par ma femme, dont les avis en la matière font généralement autorité. Avec le réalisme et le sens des responsabilités qui la caractérisent, Chérie décréta que mon niveau de performance se passerait bien d'une bicyclette haut de gamme et qu'un cadre en titane ou en carbone ne ferait jamais de moi un vainqueur potentiel de la plus minable des courses de kermesse. Cela m'enleva donc une épine hors du pied : exit, donc, le cadre en carbone. De toute façon, mes vélos ont toujours été en acier. Même mon tout premier, quand j'ai eu cinq ans (laissons de côté l'habituel tricycle qu'on pousse avec les pieds autant qu'avec les pédales).

Mais les temps ont changé. Aujourd'hui, les vélos sont en alu. Parce que l'aluminium, c'est plus léger que l'acier et aussi moins cher à produire, même si ça n'a pas toujours été le cas. Donc, si j'ai bien compris tout ce qu'on raconte sur Internet, l'alu c'est mieux parce que plus rigide que l'acier, à poids égal, et que ça ne rouille pas. Et ça ne prend pas à l'aimant (très pratique dans les zones sujettes aux champs magnétiques). Mais ça présente par ailleurs l'inconvénient de manquer de souplesse, ce qui nuit au confort, et de vieillir moins bien quand c'est soumis aux contraintes mécaniques répétées, surtout si le cycliste pèse plus d'un quintal et roule comme une bête sur des chemins défoncés. Autant dire que l'athlète qui vous raconte présentement un épisode de sa vie n'a pas trop de soucis à se faire quant à la solidité d'un cadre en aluminium. Va donc pour l'alu. De toute façon, des cadres en acier, c'est devenu rare et plus cher, sauf quand on peut se contenter d'un engin bas de gamme de quinze à vingt kilos assemblé vaille que vaille et vendu à prix écrasé dans les supermarchés. Faut pas exagérer. Je vaux plus que ça, même s'il s'en faut de peu.

Survint alors une autre question délicate : fourche en acier, fourche en alu, fourche en carbone ? Le budget alloué par Chérie me permettant d'envisager les trois, je pris mes informations auprès de mes éminents collègues internautes : le carbone, c'est le mieux. La fourche en acier, c'est bien aussi, même si c'est plus lourd ; le moins recommandable étant le vélo « tout alu ». Rigide, mais trop sautillant, renvoyant dans les mains les cahots de la route. Comme ici en Belgique le meilleur des revêtements routiers peut rarement être encore qualifié de « billard » trois mois après qu'il a été posé, je sais ce que c'est que de se prendre dans les pattes les aspérités de la chaussée ! Vive le carbone ! Enfin, à ce qu'il paraît...

J'en profite au passage pour signaler une particularité des gammes de bicyclettes proposées par les grandes marques : une cohérence douteuse lorsqu'il s'agit d'établir la hiérarchie des différentes versions d'un même modèle. L'acier a déserté les cadres, mais garde ses droits pour constituer les fourches d'entrée de gamme. Ensuite, on passe au « tout alu ». Au-dessus, la fibre de carbone est utilisée pour la fourche et, en haut de gamme, c'est du « tout carbone ».
C'est donc un des paradoxes courants, selon ce que j'ai pu lire en de nombreux endroits : l'entrée de gamme est une meilleure affaire que les modèles juste supérieurs, offrant la souplesse de la fourche en acier plutôt que la dureté du « tout alu ». Bref, quand les finances le permettent, mieux vaut viser plus haut. Merci, Chérie.

Plus encore que les matériaux utilisés, les types de bicyclettes se sont multipliés. Ce que nous appelions jadis « vélo de course » est simplement renommé « vélo de route ». Le terme « course » étant réservé aux vélos... de course. Ce qui n'empêche évidemment pas les cyclotouristes fortunés de s'offrir le même modèle que Cancellara pour jouer les Spartacus du dimanche matin. Et de terminer la sortie hebdomadaire à la buvette du club.

Considérant l'état de mes vertèbres et ma tendance naturelle à éviter les balades dont le kilométrage à l'étape excède les deux chiffres avant la virgule, je décrétai que le cintre de route, c'était bon quand j'étais nettement plus jeune que maintenant, et qu'il n'était pas nécessaire d'y revenir après de longues années à me satisfaire d'un guidon droit équipé de cornes de vache (ça vous donne inexplicablement un de ces petits airs agressifs, alors que les bovidés sont généralement de paisibles ruminants – à quand les cornes de buffle, animal connu pour son vilain caractère ?)

C'est lorsque je commençai à m'intéresser à cette autre question cruciale qui enflamme les forums jusqu'à occasionner des joutes verbales qui ont tout de la bataille de tranchées, chacun des protagonistes campant farouchement sur ses positions, que je compris que j'avais effleuré ce qui constitue un des sujets de réflexion les plus sérieux : double ou triple plateau ?

Oui : faut-il un double ou un triple plateau ? Pourquoi pas un quadruple ou un quintuple, tant qu'on y est ? Certains prétendent que ça existe ou a déjà existé.

Dans ma mémoire défilèrent mes vélos successifs : pignon fixe, simple plateau et dérailleur arrière à trois vitesses, puis le luxe des « dix vitesses », fort en vogue à une certaine époque sur les vélos de course, avec les deux leviers non indexés fixés sur le cadre ; et enfin le 3x6 que je m'obstine à utiliser sachant qu'il existe depuis longtemps des 3x7, des 3x8 et même pire.

En prenant connaissance de tous ces messages, de tous ces débats autour des calculs de braquets et des commentaires tantôt méprisants, tantôt condescendants à l'égard des tenants du « triple » quand on utilise un double et vice-versa, je me suis rendu compte à quel point je devais marcher sur des œufs en abordant ce délicat problème : devais-je opter pour un « compact » ou pour un « triple » ? Devais-je choisir le « 2x10 » ou le « 3x9 » vendus au même prix ? Question délicate.

À force de lire et de relire – en allant me coucher plusieurs fois entretemps et en ayant à diverses reprises fait appel au paracétamol – les discussions, et après m'être penché sur mon expérience personnelle qui ne vaut jamais plus que ce qu'elle vaut mais qui vaut quand même beaucoup quand elle me concerne, j'en suis arrivé à la conclusion suivante : on nous prend pour des pigeons, et ça marche.

Je vous ai déjà parlé du « tout-en-un », dans d'anciens messages. Les fabricants débordent d'inventivité lorsqu'il s'agit de nous vendre des objets dont nous n'avons pas besoin. C'est une des bases du commerce : créer le besoin.

Après nous avoir vendu des téléphones portables, des appareils photo, des ordinateurs, des agendas électroniques... ils nous vendent le « tout-en-un ». Des engins qui font tout ça – téléphoner, envoyer et recevoir des messages, prendre des photos, surfer sur Internet, jouer... – un peu ou beaucoup moins bien que les engins dédiés, et qui vous privent du tout en cas de panne, de perte ou de vol.

Avec les bicyclettes, c'est un peu la même chose : on nous en propose de très séduisantes, appelées « hybrides », qui sont supposées détentrices de la plus grande polyvalence. Elles peuvent rouler agréablement sur l'asphalte, s'aventurer sur les voies vertes et les sentiers, assurer sereinement dans la circulation urbaine.

À moins d'être un spécialiste dans un domaine particulier (cyclo-cross, vélo tout-terrain, course en ligne), on est supposé entrer dans la catégorie du cyclotouriste touche-à-tout. Qu'on opte pour le carbone ou l'alu, le cintre droit ou le guidon de route, on a besoin d'une certaine gamme de vitesses, la plus large possible apparemment, qui permette de grimper les pires côtes en s'évitant la honte de mettre pied à terre – quitte à adopter une allure des plus pépère – tout en offrant la certitude de pouvoir s'éclater à fond la caisse dans les descentes en moulinant comme un échappé d'une étape du Tour.

C'est en lisant ça que j'ai eu l'impression d'être pris pour un pigeon. Parce que franchement, quand on a recours à de tout petits braquets pour grimper une côte, quel besoin a-t-on d'en pousser d'énormes dans une descente ? Et inversement, quand on a vraiment besoin d'emmener des développements dignes d'un coureur professionnel – en d'autres termes, quand on fait vraiment la course –, quelles sont les probabilités de se servir des tout petits braquets ?

Mon expérience personnelle, dont je faisais mention précédemment, m'ayant appris que des 3x6 rapports de mon vélo actuel je n'en utilisais réellement que six ou sept, qu'aurais-je besoin d'en avoir vingt, vingt-sept ou davantage ?

Sur les forums, les défenseurs les plus acharnés des transmissions « grande plage » indiquent souvent qu'ils n'utilisent presque jamais les tout petits développements, mais qu'ils aiment bien en disposer « au cas où ». Dans l'éventualité d'un improbable gros coup de pompe. C'est vrai que ça rassure. Et ils aiment bien disposer des plus grands braquets. Au cas où, sans doute, ils auraient encore beaucoup de force à dépenser dans une descente après leur éventuel coup de pompe dans la montée.

Pour se rassurer, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver d'autre qu'un gros coup de pompe ou qu'une envie folle de s'éclater dans une descente, ces ardents défenseurs des braquets à tout faire pourraient aussi emporter, lors de chacune de leurs sorties, au minimum deux chambres à air et un pneu de rechange, un câble et deux patins de freins, un câble de dérailleur et dix litres d'eau, des moufles, un ciré et un passe-montagne « au cas où », parce qu'on ne sait jamais...

J'étais occupé à me demander si on faisait encore des vélos à simple plateau, avec sept ou huit pignons à l'arrière, lorsque je suis tombé sur cette question d'une importance capitale, et à laquelle je n'ai pas encore pu trouver de réponse satisfaisante à l'instant où j'écris ces lignes : « Pour ou contre le port du slip sous le cuissard ? »

dimanche 15 septembre 2013

Correction de manuscrit : le correcticiel (4)

Si vous avez lu l'article précédent (et même les deux qui le précèdent) vous aurez probablement compris que l'achat d'un logiciel spécialisé dans la correction de vos écrits, et autrement appelé correcticiel, ne se justifie que si vous pouvez tirer profit de ses multiples fonctionnalités.

Le bout de message que nous avions successivement passé à la moulinette du correcteur orthographique fourni avec MS Word (version récente !) et du correcticiel Antidote ne sortait pas en meilleur état dans un cas que dans l'autre.

Une des différences essentielles est que, ne trouvant plus de fautes, MS Word considère que le travail est terminé, alors qu'Antidote signale qu'il reste encore des problèmes mais qu'il ne peut pas les traiter. Une ponctuation fortement déficiente est souvent la cause d'une analyse imparfaite du texte par le correcteur, quel qu'il soit.
L'autre différence réside dans l'aspect didactique du correcticiel spécialisé, qui peut fournir pour chaque erreur détectée des explications détaillées au moyen de guides grammaticaux et de différents dictionnaires.

En dehors de cela, rien d'autre ne justifie la dépense d'une centaine d'euros qu'exigent Antidote et ses principaux concurrents (Cordial, ProLexis), si votre maîtrise du français écrit, et plus particulièrement celle des règles de base de la ponctuation, n'a pas atteint un niveau convenable.

Cette fois, nous allons aborder d'autre fonctionnalités offertes par les logiciels spécialisés dans la correction des textes, et plus particulièrement celles qui revêtent une grande utilité pour les auteurs devant travailler leurs manuscrits.

À titre d'exemple, j'ai repris un article publié sur mon blog, l'ai recollé dans mon traitement de texte et soumis à l'analyse du correcteur Antidote. Ce travail ayant déjà été effectué avant publication, le correcticiel ne signale plus d'erreurs, à l'exception de celles que j'aurais volontairement laissé passer.

Voici une copie d'écran sur lequel s'est ouverte la fenêtre d'Antidote (vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir) :
















En haut à droite, le correcticiel signale "trois détections". Elles se trouvent plus bas dans le texte :















Une remarque sur l'adjectif "budgétaire", que j'utilise volontairement comme substantif et, un peu plus bas, des traits verticaux ondulés jaunes signalent deux "analyses partielles" :














Comme nous l'avons vu dans l'article de la semaine dernière, ces "analyses partielles" peuvent être dues à une erreur de ponctuation, un mot utilisé à mauvais escient ou une tournure de phrase ambigüe voire complexe.
Si j'avais écrit "mais le sont un peu moins" au lieu des expressions tronquées "mais un peu moins", l'analyse aurait pu se faire complètement. Essayons la double modification :

















Effectivement, les traits jaunes ondulés disparaissent. Apparemment, cela permet non seulement au correcticiel d'analyser entièrement les deux phrases, mais aussi de détecter une nouvelle erreur : "fait". La langue française est grammaticalement très complexe, et j'ignore pourquoi Antidote ne soulignait pas "fait" sans la modification de "mais un peu moins" en "mais le font un peu moins". La non-détection était vraisemblablement due à l'analyse partielle.
Nous voyons là un des atouts des correcticiels spécialisés : ils attirent l'attention sur des choses qui nous paraissent correctes, en nous disant à leur manière : "Vérifiez cette phrase plus attentivement".

Nous touchons là aussi une des règles essentielles de l'utilisateur du correcticiel : toujours se méfier de ce qu'il propose. Ce n'est pas parce qu'il signale une faute que c'en est vraiment une ! Les "fausses détections" sont parfois agaçantes, mais mieux vaut cela que la non-détection d'une véritable erreur !

Dans l'exemple ci-dessus, "fait" ou "font" sont l'un et l'autre corrects, suivant que l'auteur désire attirer l'attention du lecteur sur "ensemble" (mot singulier désignant une pluralité, comme "groupe", "troupe", "équipe"...) plutôt que sur "compromis" (ici utilisé au pluriel).
J'avais choisi sciemment le singulier, lors de la rédaction du texte. Si j'accepte la correction, Antidote la soulignera en vert :
















Nous allons à présent nous intéresser à la partie gauche de la fenêtre d'Antidote, constituée d'un ensemble de menus cliquables appelés globalement prismes et regroupés par catégories. Le prisme qui s'ouvre par défaut est celui que nous avons utilisé jusqu'à présent : correction / détections. Toutes les détections sont soulignées dans le texte et rappelées dans la colonne de droite.
Regroupements permet de lister différemment les détections : soit seulement les erreurs, soit seulement les alertes. Modulateurs permet d'inclure ou d'exclure certains types d'alertes (ambiguïtés, typographie, analyses partielles...), ce qui peut être utile si, par exemple, vous utilisez une ponctuation non conventionnelle dans un texte destiné à un usage très spécialisé, ou si vous écrivez volontairement une histoire ambigüe, ou êtes très sûr de votre vocabulaire...

Juste en dessous des prismes de correction, nous trouvons ceux regroupés sous le titre "révision". Disons-le tout de suite : ce sont les plus utiles. Et certainement pour un auteur de romans.

Pragmatique permet la mise en évidence des locuteurs, puis des termes évoquant des lieux, des quantités (qui, quand, où, combien)... Juste en dessous vient le prisme style, qui donne accès à tout un menu destiné à passer notre prose à la moulinette et à nous faire comprendre qu'il y a toujours moyen de s'améliorer.
Disons-le tout de suite aussi : ça fait mal. On croit avoir tout écrit convenablement, sans fautes, sans ambigüités... et on se prend en pleine face toutes nos petites faiblesses. Et, par exemple, les répétitions :


Traquer les répétitions dans un manuscrit est une nécessité. Pas parce qu'il est interdit d'en commettre, mais tout simplement parce qu'il est indispensable de les maîtriser. Nous devons maîtriser notre style. L'usage d'un mot plutôt qu'un autre ne doit pas être le fait du hasard. C'est d'autant plus vrai si celui que nous choisissons d'employer est moins fort ou plus banal que celui que nous aurions pu lui substituer.


Avant de publier l'article que j'examine ici avec les prismes de révision d'Antidote, je l'ai relu et corrigé à l'aide de ce correcticiel, mais je me suis abstenu d'aller au-delà de ces simples rectifications. Les articles de mon blog ne sont pas un roman, ce ne sont souvent que de petites bafouilles divertissantes (pour moi et, je l'espère, pour mes lecteurs) ou de brefs coups de gueule sur des sujets d'actualité ou sur le monde passionnant de l'édition.

Si j'avais lancé le prisme répétitions, j'aurais obtenu le résultat dont vous pouvez découvrir un aperçu dans l'image ci-dessus. Honnêtement, ce n'est pas brillant.

Dans la colonne de gauche, vous pouvez moduler la force du filtre grâce à l'empan (choix de la distance minimale admissible entre deux occurrences du même mot ou de mots issus de la même famille - aussi un choix cliquable).

En plaçant le pointeur sur un des mots surlignés, vous pouvez appeler les dictionnaires, pour y chercher, par exemple, un synonyme :




















Comme le mot inspiration peut recouvrir diverses acceptions, il faut descendre dans la fenêtre (on peut aussi la maximiser, changer la taille de police de caractère - en bas à gauche) pour trouver la partie adéquate de l'ensemble des synonymes :




















D'autres choix existent sous la rubrique style, mais leur utilité est moins immédiate. Le nombre indiqué en regard de chacun de ces choix n'est toutefois pas à négliger, s'il est très élevé. Un texte contenant, par exemple, une grande quantité de phrases au verbe absent peut mettre en évidence une marotte stylistique qu'il est bon de surveiller.

Après style, nous trouvons l'onglet sémantique. Dans l'exemple ci-après, j'ai demandé la mise en surbrillance des termes à contenu sémantique faible ou négatif. D'autres choix sont possibles et la sensibilité est modulable. (La seconde image montre ce qui s'affiche lors du passage du pointeur sur "faible".)































Lexique peut mettre en surbrillance les verbes ternes (être, aller, faire, dire...), qui sont généralement ceux qu'on utilise le plus et que le filtre répétitions détecte allègrement, mais aussi les mots rares ou inconnus, les abréviations, les régionalismes...
Au sujet de ces derniers, il est également possible - et souhaitable - de régler globalement le correcteur au moyen du menu réglages, accessible via la petite icône en haut à droite (entre l'imprimante et le dictionnaire). Indiquer au correcteur que vous souhaitez qu'il détecte sans pitié le moindre de vos régionalismes (belgicismes, québécismes...) présente la même utilité que lui demander de traquer les répétitions : on peut en user, mais ça doit être maîtrisé.

Il existe encore bien d'autres prismes, essentiellement statistiques, dont l'usage sera plus rare voire nul sinon par curiosité, mais il est quand même intéressant, parfois, de savoir quels temps de conjugaison on utilise le plus, si on aime ou non les adverbes et si on utilise ou non l'orthographe rectifiée.

Rappelons à ce sujet que certaines règles d'orthographe ont été revues en 1990, et que depuis lors de nombreux mots ou groupes de mots (comme les mots composés) possèdent plusieurs graphies correctes. Les anciennes ne sont pas bannies, les nouvelles ne sont pas imposées. L'usage, à la longue, décidera, si décision il y a un jour.
Vous pouvez régler votre correcticiel pour qu'il admette indifféremment les deux graphies, ou au contraire pour qu'il signale fautive soit la nouvelle, soit l'ancienne.
S'il n'est pas interdit d'utiliser dans un même texte l'orthographe d'avant et d'après la rectification, il n'est pas sérieux d'utiliser indifféremment les deux graphies d'un même mot. Soyons cohérent !

Au lu de tout ce qui précède, vous aurez probablement remarqué - bien que je n'aie montré que quelques-unes des fonctionnalités d'un correcticiel spécialisé, que ces logiciels sont plutôt sophistiqués lorsqu'on désire en tirer le meilleur. Bien sûr, on peut se contenter de la première fonction, qui consiste à corriger nos fautes d'orthographe, mais ce serait se priver d'une merveilleuse trousse à outils et, peut-être, consentir une dépense superflue quand on a déjà acheté une suite MS Office en édition récente.

Pour terminer, n'oublions pas que garder de bons livres à portée de main est aussi une saine habitude : dictionnaire récent, bouquins de grammaire...
Enfin, si vous avez pour habitude de pêcher vos règles de grammaire sur Internet, sachez que le sérieux de ce que vous récolterez n'est pas garanti. Un site Web, un blog, ça bouge. Ce qui s'y trouve aujourd'hui peut en être absent demain. Une bonne règle peut être soudain polluée par une bêtise.
Si vous cherchez des informations orthographiques sur la Toile, diversifiez vos sources. Et restez méfiant. Internet regorge de grammairiens d'opérette qui pondent des règles tantôt imaginaires, tantôt correctes mais incomplètes ou inappropriées à l'exemple cité.

Grevisse, Bescherelle, Robert, Larousse sont nos amis.

samedi 7 septembre 2013

Correction de manuscrit : le correcticiel (3)

Dans le précédent article, nous avons vu comment le correcteur orthographique intégré dans le logiciel MS Word (version récente !) se débrouillait avec une petite bafouille riche en bévues : passablement bien, mais en ne pouvant tout rectifier. Il proposait de bonnes solutions aux fautes détectées, mais en laissait passer d'autres sans rien signaler. En cause : une ponctuation très approximative qui empêche le correcticiel de bien comprendre ce que l'auteur du texte a voulu écrire.

Cette fois, nous allons voir comment un logiciel de correction plus spécialisé aborde ce même petit bout de texte (une intervention recopiée d'un forum).

Ici, j'ai utilisé Antidote, mais rappelons qu'il en existe d'autres, aussi connus et performants, comme Cordial et ProLexis. Leur interface est différente, mais ils fonctionnent en gros de la même manière. Ce sont des outils très puissants, qui s'adressent principalement aux personnes qui maîtrisent déjà très bien le français. Contrairement aux correcticiels intégrés dans les traitements de texte, ceux-là possèdent des dictionnaires multiples (synonymes, co-occurrences, éthymologiques...), un guide grammatical très détaillé ainsi que des fonctions d'analyse syntaxique.

Antidote possède sa propre fenêtre de correction, qui s'ouvre dès qu'on lance le correcteur depuis son traitement de texte (en cliquant sur une petite icône qui s'ajoute dans la barre de menus lors de l'installation du correcticiel). L'utilisateur agit directement dans cette fenêtre, mais peut aussi intervenir en basculant dans celle du traitement de texte. Les modifications qu'il apporte d'un côté comme de l'autre sont prises en compte par le correcticiel.
Voici la fenêtre ouverte par Antidote HD.



Antidote emploie plusieurs niveaux d'alerte, marqués par l'importance et la teinte des traits de soulignement. À gauche de la fenêtre apparaît une liste de "prismes" (nous y reviendrons dans un prochain article), tandis que sur la droite sont listées les détections, flanquées dans certains cas d'un chiffre indiquant le nombre d'occurrences de l'erreur, et les corrections envisagées. Outre les fautes détectées et corrections proposées, Antidote signale par des traits ondulés jaunes les "ruptures" dans l'analyse des phrases : c'est sa manière d'indiquer qu'il ne comprend pas très bien ce que l'auteur de la phrase a voulu exprimer. Soit la phrase est correcte mais très complexe ou, plus fréquemment, sa construction souffre d'ambiguïtés ou d'erreurs de ponctuation.

En passant le pointeur sur les détections apparaît une première brève explication (identique à celle se trouvant dans la colonne de droite).
"Enter" accepte la modification, qui sera apportée plusieurs fois dans le texte (le chiffre indique le nombre de corrections de cette même erreur). Cette correction "en bloc" est très pratique, mais elle peut être désactivée via une option dans le menu de configuration. C'est aussi un des avantages de ces correcticiels spécialisés : ils peuvent être configurés de différentes façons, tant vis-à-vis de l'utilisateur que du type de texte abordé. Les réglages "par défaut" sont toutefois pertinents. Il y a peu de choses à modifier pour obtenir un logiciel réglé "à sa main".














  Un clic supplémentaire sur la mini-fenêtre qui vient d'apparaître permet d'afficher davantage d'explications :
 













Et si cela ne suffit pas encore, ce bref message d'explication est accompagné du petit dessin figurant un livre à la couverture orange : c'est le guide grammatical, qu'il est possible d'ouvrir directement sur la règle se rapportant à l'erreur détectée.














Le guide grammatical peut aussi être appelé à tout moment en cliquant, en haut à droite de la fenêtre principale d'Antidote, sur le dessin figurant le livre orange. Juste à côté, le livre vert donne accès aux différents dictionnaires (définitions, synonymes, co-occurrences, historique, citations, analogies...) fournis avec le logiciel.

Nous pouvons accepter ou refuser les corrections proposées, mais aussi intervenir manuellement dans la fenêtre du correcticiel, par exemple si nous préférons utiliser un autre mot ou une autre tournure de phrase.
Cela fait, Antidote passe à la détection suivante.




























Le correcteur signale, en sus des traits ondulés jaunes, que l'analyse est partielle. La mini-fenêtre pop-up qui l'indique est évidemment cliquable, si des explications semblent bienvenues :


















Le guide grammatical qui a été ouvert dans le cas présent est celui relatif aux problèmes de syntaxe.
Laissons Antidote poursuivre son travail de correction :










Nous remarquons que le logiciel de correction spécialisé ne propose pas la bonne correction pour "protèger", contrairement à MS Word qui s'en était mieux sorti à cet endroit du texte. Puisque le logiciel ne donne pas la réponse correcte, nous ne modifions pas et passons à la suite...

 

 Les corrections proposées sont pertinentes et toujours assorties d'explications brèves ou, si on le souhaite, plus détaillées.
Poursuivons...



Les plus attentifs auront remarqué qu'Antidote corrige l'accent sur le "a" dans "qui à publiée", mais pas le mauvais accord de participe passé "publiée". Il passe ensuite à la rectification de l'écriture de la date "02 mai" en "2 mai" et, celle-ci faite... revient sur la faute précédente :












Il propose alors l'accord correct "publié" au lieu de "publiée", mais donne comme justificatif l'absence de complément d'objet direct alors qu'il y a bel et bien un COD, mais placé derrière (et bloqué par une virgule intempestive, raison pour laquelle il n'est pas détecté).
Remarquons au passage une des caractéristiques du correcteur spécialisé : il revient en arrière. Dès qu'un mot, un signe est modifié au sein d'une phrase, toute la phrase est à nouveau analysée, en amont comme en aval de l'endroit où est arrivé le logiciel dans sa correction. Nous avons vu dans l'article précédent que MS Word, lui, continue l'analyse sans plus tenir compte de ce qu'il a déjà examiné.
Voici la dernière détection marquée par Antidote. Les fautes corrigées par le logiciel sont soulignées en vert, les autres marques colorées qui n'ont pas été prises en compte sont à présent grisées.
Une seconde analyse du texte ne donnera plus rien de neuf. "Protèger" sera toujours signalé fautif, mais sans proposer la correction adéquate, et les signes jaunes ondulés indiquant l'analyse partielle seront rétablis.

 Voici donc la version finale du bout de texte (affichée dans Open Office Writer), après correction par Antidote :















Comme je l'avais fait pour MS Word, j'ai surligné en jaune à peu près tout ce qui reste fautif ou douteux. À titre de comparaison, voici à nouveau le résultat après passage du correcteur orthographique intégré à MS Word :














Vous constaterez qu'Antidote ne fait pas mieux que MS Word. Les deux logiciels "oublient" des fautes ; la principale différence étant que, le texte analysé, MS Word indique que la correction est terminée et ne signale plus rien du tout, alors qu'Antidote persiste à signaler qu'il reste des problèmes (analyse partielle) mais ne peut les rectifier lui-même. La seconde différence est que le logiciel correcteur spécialisé fournit d'abondantes explications, utiles à qui souhaite s'instruire.

À la lecture de tout ce qui précède, vous en arriverez peut-être à la conclusion suivante : dépenser cent euros pour un logiciel de correction spécialisé, ça ne sert à rien.
Et vous auriez raison... à quelques nuances près.

La raison principale pour laquelle il reste des fautes... est qu'il y en avait trop au départ ! La ponctuation de ces quelques phrases est désastreuse et rend l'analyse trop complexe pour les correcticiels. Si nous comprenons ce que l'auteur de la bafouille a voulu dire, c'est parce que nous avons de l'imagination alors que notre ordinateur n'en a pas.

La conclusion réelle serait plutôt celle-ci : si vous ne maîtrisez pas les règles de base de la ponctuation, un correcteur orthographique ne vous sera guère utile.

Un correcticiel est là pour nous assister, pas pour écrire à notre place. Les règles de ponctuation, cela s'apprend. Il est indispensable de connaître les virgules interdites (entre sujet et verbe ou entre verbe et complément lorsqu'il n'y a ni énumération, ni proposition incise, par exemple) et de s'astreindre à se relire à voix haute, ce qui permet de mieux sentir les "respirations" dans le texte. L'importance de la pause marquée indique celle de la ponctuation à envisager : légère (virgule), intermédiaire (point-virgule, deux points) ou lourde (point, point d'exclamation ou d'interrogation, points de suspension).

Dans le prochain article, je vous présenterai les avantages d'un correcticiel spécialisé, qui fait bien plus que vous aider à corriger vos textes.

dimanche 1 septembre 2013

Correction de manuscrit : le correcticiel (2)

Dans l'article précédent, je vous avais brièvement présenté quelques options utiles lorsque vient le moment de se lancer dans la correction d'un texte que nous venons d'écrire : le français étant une langue grammaticalement très complexe, un peu d'aide est généralement souhaitable. Mais plutôt que de compter sur la bonne volonté d'autrui, il est plus utile, dans un premier temps, d'utiliser d'abord l'outil qui se trouve immédiatement à notre disposition : le logiciel de correction intégré à notre traitement de texte, ou correcticiel comme disent nos amis du Québec.

Celui qui est intégré dans Open Office ne vaut pas tripette, comme tout ce qui est gratuit en la matière, il est bon de le signaler ; mais c'est toujours mieux que rien. Si vous utilisez une vieille version de Microsoft Office, ce n'est guère mieux, mais les dernières éditions de MS Word offrent un progrès évident, comme nous allons le voir ci-après.

Pour l'exemple, j'ai repris le message que j'avais trouvé quelque part sur un forum et recollé dans la première partie de cet article sur les correcticiels. Le voici à nouveau, tel que je l'avais copié :

« Bonjour.Ce qui est super,c'est que jusqu'à aujourd'hui,je pensais,que pour protèger mes écrits.Et bien,le copyright valait une fortune..Et bien,gràce à la personne,qui à publiée,son commentaire en date du 02 mai 2008.Je puis enfin avoir et ,mais surtout savoir le cout exact,de la protection qui nous aies due....A nous autres écrivains inconnus... »

Cette bafouille ne présente guère d'intérêt en elle-même, mais je l'ai reprise afin de montrer d'une part le fonctionnement de deux correcticiels payants (celui intégré dans MS Word n'est pas gratuit, puisqu'on l'acquiert en achetant le traitement de texte ou la suite MS Office), et d'autre part le peu d'utilité d'acquérir un correcticiel supplémentaire plus puissant, comme Antidote, Cordial ou ProLexis, lorsqu'on ne maîtrise pas les bases du français écrit (il en va bien sûr tout autrement dans le cas contraire). 

Voici comment se présente le bout de texte pris en exemple, recollé dans MS Word, version Office 2010 :

(Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir)

Par défaut, à moins d'avoir désactivé complètement les options de correction dans le traitement de texte, Word souligne en rouge les erreurs qu'il détecte. Deux méthodes existent pour les corriger.
La première, plus pratique lorsqu'on désire rectifier immédiatement après la frappe, consiste à placer le pointeur sur le mot souligné et cliquer ensuite avec le bouton droit de la souris, ce qui fait apparaître une ou plusieurs propositions de modification.



Un clic gauche sur celle qui semble opportune apporte la rectification dans le texte.
La seconde méthode, plus complète, est à appliquer de préférence lorsqu'on a terminé la rédaction du texte. Il suffit de placer le curseur au début de la partie à vérifier et de lancer le correcteur, via l'onglet "révision".


 Puis cliquer en haut à gauche sur "Grammaire et orthographe", ce qui lance le correcteur. Une fenêtre s'ouvre, en superposition, proposant une modification de la première erreur détectée.


Plusieurs options sont possibles, tant au niveau de la correction envisagée (souvent plusieurs choix) que de la décision de l'appliquer ou non. Il est préférable de vérifier chaque détection individuellement et d'opérer le choix le plus pertinent plutôt que de cliquer sur "correction automatique", qui laisse le correcteur agir à sa guise, ce qui n'est ni la méthode la plus efficace, ni la plus instructive.
"Modifier" ou "ignorer" fait passer le correcteur à la détection suivante ; tandis que "remplacer tout" ou "ignorer tout" modifieront ou non toutes les occurrences identiques (intéressant dans le cas d'un mot utilisé plusieurs fois et mal orthographié ou, par exemple, d'un nom propre inconnu du dictionnaire intégré - il est possible également de l'ajouter au dictionnaire, auquel cas il ne sera plus détecté).







 Il est à noter que les corrections proposées par MS Word sont généralement pertinentes, pour ce petit bout de texte, et que la première option proposée est souvent la bonne.


Parfois, le correcticiel intégré propose une explication, comme dans l'exemple ci-dessus. En cliquant sur le bouton adéquat, voici ce qui apparaît :


 Lorsqu'il arrive au bout, le correcteur propose le choix ci-dessous. Il le fait parce qu'il est possible de lancer une correction à partir d'un point précis de texte, auquel cas il vérifie à partir de cet endroit et jusque la fin, ou de sélectionner (mise en surbrillance) une partie seulement du document.

En cliquant sur "oui", la vérification reprend. Avec MS Word, il est souvent pertinent de soumettre une seconde fois le texte au correcteur d'orthographe, car il détecte au second passage des particularités qui lui ont échappé lors du premier. La cause en est qu'il ne revient pas en arrière, même lorsqu'une modification opérée a modifié le sens d'une phrase et permettrait le repérage d'une faute située plus avant dans le texte.

Dans notre exemple, un second passage semble payant...


... puisqu'il a permis de rectifier deux bévues non décelées la première fois.
MS Word indique ensuite que la vérification est terminée.

Relancer le correcteur n'apportera plus rien. Il reste évidemment bon nombre d'erreurs : la plupart sont dues au fait que l'auteur du message que nous venons de vérifier semble ignorer les règles élémentaires de ponctuation, ce qui se révèle souvent catastrophique quand on utilise un correcticiel, quel qu'il soit.

Voici donc ce qui reste à corriger, sans tenir compte de formulations douteuses et de mots à supprimer. Il faudrait moins de virgules, moins de points, supprimer au minimum un des deux "et bien" et remplacer l'autre par la graphie correcte "eh bien", soit suivie d'un point d'exclamation, soit suivie d'une virgule dans une phrase exclamative... En réalité, il faudrait récrire toute cette intervention, et ce n'est pas le rôle d'un correcticiel, même performant.

Dans la suite de cet article, nous verrons comment fonctionne un correcticiel spécialisé.