mardi 27 août 2013

Correction de manuscrit : le correcticiel (1)

Au hasard de mes promenades sur la toile et de la lecture de quelques messages sur l'un ou l'autre blog consacré à l'écriture, aux auteurs amateurs et au monde obscur de l'édition, j'ai un jour pu prendre connaissance de l'intervention suivante :

« Bonjour.Ce qui est super,c'est que jusqu'à aujourd'hui,je pensais,que pour protèger mes écrits.Et bien,le copyright valait une fortune..Et bien,gràce à la personne,qui à publiée,son commentaire en date du 02 mai 2008.Je puis enfin avoir et ,mais surtout savoir le cout exact,de la protection qui nous aies due....A nous autres écrivains inconnus... »

Comme ce n'est pas bien de se moquer d'autrui, surtout régulièrement, je vais m'abstenir de tout sarcasme concernant ces quelques lignes que j'ai copiées et recollées telles que je les ai trouvées.

Qu'une personne ait de l'imagination et aime raconter des histoires en les écrivant, qu'elle ait des rêves et des souhaits, qu'elle envisage un avenir d'auteur de romans... je n'y vois rien de mal. Au contraire : quand on est motivé, inutile de se priver de son plaisir, d'autant que le passe-temps n'a rien de malsain. Tout au plus une accoutumance qui, parfois, incite à rester chez soi au lieu de vivre au grand air, de pratiquer le sport ou de rencontrer des gens.

Le problème est que, lorsqu'on écrit et qu'on publie quelque part – blog, forum, fichier téléchargeable ou impression sur papier – le fruit de nos cogitations, c'est dans le but que d'autres personnes puissent en prendre connaissance et, éventuellement, réagir.

Je ne pense pas que tous les auteurs se prennent au sérieux et souhaitent être pris au sérieux ; je ne pense pas non plus que tous considèrent que leur hobby, voire leur passion, est quelque chose de très sérieux. Par contre, beaucoup sont prêts à saisir la chance lorsqu'elle passe à leur portée ; et cette chance s'appelle « contrat d'édition à compte d'éditeur ». Un vrai contrat. J'ai déjà abordé le sujet dans cet article, par exemple.

Et même si l'auteur ne cherche pas de contrat, s'il ne cherche pas la gloire et la fortune, s'il ne souhaite pas être pris au sérieux... la moindre des courtoisies de sa part, dès qu'il donne à lire ce qu'il a écrit, est de respecter le lecteur en lui présentant un texte bien rédigé, correctement orthographié et mis en page.

Bien sûr, en tant qu'auteur, vous pouvez vous soucier de la grammaire comme un poisson d'une pomme, mais si vous êtes au moins un tout petit peu inquiet de la qualité rédactionnelle de ce que vous écrivez, tant au niveau du contenu que de la présentation et de l'orthographe, c'est déjà de votre part une marque de respect envers le lecteur.

Est-il vraiment utile de rappeler que lorsqu'on écrit, il faut le faire correctement ? Si vos potes sur les réseaux sociaux s'accommodent peut-être d'une orthographe approximative, il en ira tout autrement pour l'amateur de lecture ou l'éditeur auquel vous présenterez votre manuscrit. Les textes mal torchés filent à la poubelle. C'est un des tout premiers critères de sélection. Et ne croyez pas que l'auto-édition ou l'édition numérique changeront quoi que ce soit à l'affaire : mauvaise orthographe équivaut à mauvais roman. Et même si vous ne publiez qu'en épisodes sur votre blog, vous ne serez « pris au sérieux » que si vous respectez votre lectorat. Je mets les guillemets autour de « pris au sérieux », parce que ça ne veut pas nécessairement dire, je le rappelle, que vous êtes sérieux comme un pape ou que vous vous imaginez futur génie de la littérature, mais simplement que vous avez à cœur de faire les choses convenablement. Un bon travail est d'autant plus appréciable qu'il est réalisé avec soin mais sans prétention.

Une recherche sur la toile vous conduira vers divers sites qui vous délivreront astuces et conseils quant à la présentation et la correction de votre prose, mais nombre de ces espaces ont un caractère commercial et vous y apprendrez, si vous ne le savez pas déjà, que s'offrir les services d'un correcteur professionnel n'est jamais très bon marché. Relectures et corrections prennent du temps, comme vous l'aurez sûrement noté si vous prenez souvent la peine de relire et corriger votre propre production ; et le temps, c'est de l'argent.

Vous pouvez bien sûr faire le travail vous-même, en gardant à l'esprit quelques bonnes bases que vous trouverez en suivant, par exemple, les quelques liens ci-après :


Il est souvent plus malaisé de repérer nos propres erreurs que de les corriger ! Nous en laissons toujours passer, même si notre orthographe est excellente, parce que nous ne savons pas tout, parce que nous pouvons être distraits et, surtout, parce que nous connaissons trop bien ce que nous avons créé. Nous avons donc tendance à lire ce que nous croyons avoir écrit, sans vraiment voir ce que nous avons réellement écrit.

Nous avons besoin d'un œil neuf. Un ami ou un membre de la famille doué pour la grammaire et qui a du temps à nous offrir, beaucoup de temps, ce n'est pas nécessairement facile à trouver.

Voilà pourquoi quelques « trucs » sont souvent répétés qui aident à changer le regard qu'on porte sur notre prose : imprimer le manuscrit et le relire à voix haute, changer de police de caractères, utiliser le correcteur orthographique du traitement de texte, demander à un proche de le lire...

Collaborer avec un autre auteur peut s'avérer amusant et instructif. Nul besoin de l'avoir rencontré ni même de le connaître autrement que par le truchement de ce qu'il écrit : il suffit d'échanger les manuscrits et chacun donne son avis. Il ne s'agit pas de dire que le roman est « bien » ou « pas bien », mais d'attirer l'attention sur des bizarreries, des fautes passées inaperçues, des régionalismes (la francophonie est vaste – si l'auteur n'habite pas votre région, c'est un avantage non négligeable), des choses trop difficiles à comprendre...

Le bémol du système est qu'il demande du temps, une fois encore. Il faut pouvoir tenir le rythme, ne pas traîner de longues semaines sans donner la moindre indication...

Il existe sur le marché des logiciels spécialisés dans l'analyse et la correction des textes. On les appelle parfois des « correcticiels ». Ils sont plus performants et offrent davantage de fonctionnalités que le correcteur intégré à nos traitements de texte, mais ils ne sont pas bon marché. Et ceux qui sont bon marché ne valent pas grand-chose.

La langue française est compliquée, sa grammaire truffée de pièges vicieux et son vocabulaire orné de subtilités exigeant de garder constamment le dictionnaire à portée de main. Les gens qui conçoivent les correcticiels abattent un travail colossal, il n'est que juste de les rétribuer à hauteur des efforts consentis.

Pour un bon logiciel de correction, tablez sur une dépense minimale d'une centaine d'euros. Ce n'est pas rien, certes, mais n'oubliez pas que cet outil sera disponible dès que vous le souhaiterez, qu'il vérifiera et revérifiera votre manuscrit autant de fois que vous le voudrez, imperturbablement. Il verra des choses qui vous échappent mais, d'un autre côté, il laissera passer quelques énormités. Ce n'est pas la panacée, mais lorsqu'on a apprivoisé la « bête », on apprend vite à en tirer le meilleur. C'est un travail en collaboration avec un partenaire qui ne rouspète pas et n'est pas chiche de son temps.

Les correcticiels les plus connus sont Antidote, Cordial et ProLexis. Ils sont tous très bons et offrent le même genre de fonctionnalités (correcteur, dictionnaires, analyse de style...), avec chacun leur ergonomie propre. Préférer l'un ou l'autre est affaire de goût ou d'habitude.

Si vous êtes nul en orthographe, si vous ne pouvez pas écrire deux lignes sans offenser la grammaire, inutile de dépenser une centaine d'euros dans un tel logiciel. Non seulement il ne corrigera pas toutes vos fautes, même les plus énormes, mais il arrivera même de temps à autre à en ajouter ! Ce n'est pas une faiblesse, c'est le mode de fonctionnement du correcticiel qui induit ces approximations. Pour déceler les fautes et les corriger, il faut d'abord qu'il comprenne ce que vous avez écrit : quand les phrases sont bancales, mal ponctuées, mal construites, qu'il y a trop d'erreurs... le logiciel comprend ce qu'il peut ou vous indique carrément qu'il ne comprend pas.

Si vous commettez beaucoup de bévues, contentez-vous dans un premier temps du correcteur intégré à votre traitement de texte et essayez de vous améliorer. Lisez beaucoup de bons livres : à force de voir des choses bien écrites, on finit par progresser (ou alors, mieux vaut renoncer).

À l'inverse, et même si ça semble paradoxal, plus votre orthographe est bonne, plus ces logiciels sont utiles. Ils deviennent même indispensables, une fois qu'on y a goûté, car ils font gagner du temps et jettent un regard froid et implacable sur notre prose.

Dans l'article suivant, j'expliquerai, dans les grandes lignes, comment utiliser un correcticiel et quels sont ses meilleurs atouts.

lundi 19 août 2013

Écologie à la con

Les écologistes convaincus, ça ne doit représenter guère plus de cinq pour cent de la population. Dix, à la rigueur, en ajoutant ceux qui de temps à autre, au hasard d'un scandale agroalimentaire ou d'une pollution malencontreuse par wagon-citerne interposé, se disent qu'il faudrait faire quelque chose pour la bonne santé des gens et de la planète.

Cinq à dix pour cent, c'est un peu comme les racistes convaincus ou les extrémistes de tout poil. Cinq pour cent tout à gauche, cinq tout à droite, et quelques pour cent supplémentaires d'alliés de circonstance à la faveur d'un attentat islamiste ou d'une crise boursière.

Ces minorités qui, d'une manière générale, embarrassent la majorité qui aimerait les voir disparaître ; ces minorités qui ne représentent pas grand monde ont quand même l'intéressante particularité de pouvoir « faire l'appoint » dans les assemblées parlementaires, quand il s'agit de voter quelque chose.

Mais l'écologie, quelque part, c'est un truc à la con. On peut se dire écolo, tenir un discours écolo ou agrémenter son programme de l'une ou l'autre touche écolo. Par contre, se revendiquer raciste, ce n'est pas autorisé, chez nous. Il faut subtilement tenir des propos qui donnent l'air qu'on ne l'est pas, mais qui dans le fond offrent la garantie qu'on agira comme si on l'était au cas où on accède au pouvoir. Racolage oblige.

Ainsi, lors des campagnes électorales, il faut songer aux écolos. Pas aux cinq pour cent de convaincus, mais au moins aux cinq pour cent « à tendance verte ». Réchauffement climatique et scandales alimentaires obligent. Il faut donc mettre de l'écologie dans le programme. Du racisme, on ne peut pas. Il faut trouver des stratégies complexes de non-dits et de sous-entendus pour intéresser ceux qu'un vote extrémiste tenterait dans l'ombre de l'isoloir.

Et quand on ne rafle pas une partie de ces cinq à dix pour cent de l'électorat en dépit des promesses de campagne (promettre n'est pas tenir, rappelons-le), il faut s'accommoder d'alliances boiteuses et de projets de loi à tendance écolo. Soutien des « verts » oblige.

Un peu plus tard, quand ça ne marchera plus, on fera porter aux cinq à dix pour cent d'écolos le bonnet d'âne : c'est de leur faute, les écotaxes, l'obligation d'énergie verte, les horribles éoliennes et les panneaux photovoltaïques hideux pour lesquels on ne peut plus désormais offrir de primes parce qu'elles ont vidé les caisses.

L'écologie, c'est un truc à la con. Peu de gens y sont vraiment opposés tant que ça ne se passe pas dans leur jardin ou tout près de chez eux. Et s'il y a des primes et que ça revient moins cher, tout le monde est même pour. Et pourtant, ça ne marche pas, l'écologie.

De toute façon, ça ne sert à rien de polluer moins alors que dans d'autres pays, tout le monde s'en fout. Et pourquoi prendre les transports en commun ? Ils sont sales, vétustes, en retard ou en grève. La bicyclette ? C'est dangereux, à cause des voitures. Marcher ? Il fait si mauvais. Ou alors trop chaud, trop lourd. Trier les déchets ? Faut encore aller à la déchetterie ; et qu'est-ce qu'ils sont désagréables, à la déchetterie ! En plus, c'est plein de guêpes près des conteneurs à cannettes.

L'écologie, c'est vraiment un truc à la con. Je me demande comment on peut encore être écologiste aujourd'hui. J'y pense parfois en marchant, en roulant à vélo ou en triant ce que je vais conduire à la déchetterie : qu'est-ce qu'il faut être con, pour faire ça !

lundi 12 août 2013

Les pièges de l'édition (3)

Parfois, des gens m'écrivent ou postent l'un ou l'autre commentaire en réaction aux articles sur le monde de l'édition que je publie sur ce blog. Certains considèrent que je suis sévère dans mes jugements.

Je tiens à préciser que je ne porte pas de jugements. Je n'ai aucune qualification pour ça. Je me borne à relater des faits, à rapporter mon expérience et à me faire l'écho de quelques témoignages digne de foi ; et juste après, j'ajoute mes propres commentaires et je vous fais part de mon opinion. Ce n'est pas un jugement. C'est juste mon avis que personne n'est obligé de partager.

Mes articles sur le monde de l'édition et sur certains éditeurs sont assez bien suivis et ont été l'objet de nombre d'interventions.

À ceux qui écrivent que je suis sévère, voire méchant ou trop sarcastique, je répondrai qu'ils ont peut-être bien raison. J'aime bien me moquer de certaines pratiques parce qu'elles me semblent douteuses, avis qui n'engage que moi.

J'ai régulièrement brocardé « Les Nouveaux Auteurs », dans ces pages, et leur « Comité de Lecture Citoyen ». Vous connaissez mon avis à leur sujet, mais je voudrais quand même rappeler certains points :

— Je n'ai jamais écrit que c'était mauvais, nul, stupide... et qu'il ne fallait surtout pas s'intéresser à cette maison.
— Je n'ai pas utilisé de mots comme « arnaque », « escroquerie », « foutaise », etc.
— J'ai écrit que je n'aimais pas certains de leurs procédés, même si, à la base, ça part d'une bonne idée.
— J'ai écrit qu'il ne fallait pas signer chez ces gens sans avoir bien lu tous les termes du contrat et savoir à quoi on s'engage.
— J'ai écrit que cet éditeur modifie assez souvent ses contrats et ses procédés, ce qu'on peut mettre sur le compte de la jeunesse de la boîte si on est indulgent ou sur celui de l'art de nager entre deux eaux si on est plus méfiant.
— J'ai écrit aussi que leurs concours permettaient aux lauréats – et seulement aux lauréats – de bénéficier de quelques mois de visibilité : gros tirage, bonne distribution, publicité. À ceux-là d'en profiter pour se faire un nom avant de devoir retourner ramer.

Certains lecteurs lisent parfois ce que je n'ai pas écrit et m'expriment leur désaccord. Qu'ils ne soient pas de mon avis, je l'accepte volontiers. Je n'essaie pas de les convaincre qu'ils ont tort. Chacun se fait sa propre religion avec ce qu'on lui donne à voir, à lire, à entendre.

J'ai mis en garde contre certains soi-disant éditeurs qui sévissent sur la Toile en promettant monts et merveilles : référencement Dilicom, Amazon, etc. Là, clairement, c'est du pipeau. Les éditeurs sérieux ne racolent pas les auteurs sur Internet ; parce qu'ils en ont déjà par-dessus la tête avec les manuscrits qu'ils reçoivent sans les avoir demandés.

Internet et l'édition numérique ont permis à un tas de petits comiques de se prétendre éditeurs, alors qu'ils ne sont rien que des illuminés.

Je rappelle que pour savoir si un éditeur est sérieux, il suffit de visiter quelques librairies (grandes ou petites, mais bien alimentées) et de s'enquérir des ouvrages que ledit éditeur publie. Si le libraire ne connaît pas, ça ne veut pas obligatoirement dire que c'est mauvais, mais méfiance : ce n'est pas parce qu'une boîte est jeune et pleine de « promesses d'avenir » qu'elle va y parvenir.

Il y a aussi des gens qui argumentent en m'écrivant que « Machinchose a quand même été édité à vingt mille exemplaires, qu'il a été interviewé par telle feuille de chou et est passé à TéléTruc » et c'est sans doute vrai ; mais comme en toute chose, l'exception confirme la règle. Et la règle, en ce domaine, ce n'est pas « vous voyez bien que ça marche », mais « ça ne marche pas sauf gros coup de bol ».

Enfin, je préciserai que certains éditeurs fournissent fièrement des chiffres lorsqu'il est question de tirages, mais sont beaucoup plus discrets lorsqu'il est question de ventes.

Et c'est pareil pour les auteurs. J'ai eu l'occasion d'échanger des messages personnels avec quelques collègues dont certains sont devenus lauréats de concours. Je les ai complimentés et leur ai souhaité la meilleure des réussites. Certains d'entre eux ont un blog où ils racontent la genèse de leur roman, la remise des prix, les interviews, les séances de dédicaces... Ils parlent ensuite de la sortie de leur roman, l'année suivante, en « édition de poche », parfois en se réjouissant d'avoir pu le retravailler en cours de route... mais aucun ne m'écrit pour me dire : « Ludovic, tu t'es trompé, c'est génial, mon bouquin s'est vendu à autant d'exemplaires... »

Je me dis qu'ils ont fait leur chemin, qu'ils ont bien d'autres chats à fouetter que de s'intéresser aux bafouilles d'un scribouillard aigri dans le genre de Ludovic Mir et que c'est pour ça que je ne reçois plus de leurs nouvelles...

Y a des trucs, quand même, c'est un peu comme la Sainte Vierge : sans apparition de temps à autre, on a du mal à y croire.

samedi 3 août 2013

Quel grand homme !

Moi, ça m'épate. Ça me sidère. Je trouve qu'il faudrait ériger une statue à Berlu, cet impérissable génie qui égaie les périodes les plus mornes de la politique européenne et même – n'ayons pas peur des mots – mondiale !

Outre d'avoir œuvré avec tant d'assiduité et pendant de si longues années au bonheur de tout un peuple et à la bonne santé financière d'un État qui lui en est toujours infiniment reconnaissant, Berlu a contribué plus d'une fois à amuser la galerie, à nous divertir, à nous faire oublier ces longues périodes de crise dont le monde de la finance semble détenir le secret.

Et voilà que de sinistres personnages, des magistrats en quête de célébrité, des agités du bocal à soupçons, des réfractaires au sybaritisme, des grands prêtres de l'ingratitude, des ayatollahs de l'article de loi viennent nous gâcher l'ambiance avec leurs intimes convictions, leurs preuves à la noix, leurs témoins à charge, leurs amendes et leurs condamnations !

Je croyais que ça ne se faisait pas, des histoires comme ça. Eh bien, si ! Ça se fait, en dépit du scandale que ça soulève, du tollé généralisé, des cris de révolte, des hurlements d'effroi et des silences stupéfaits.

Alors, Berlu, grand homme, a trouvé la seule solution pour mettre en échec les empêcheurs de partouzer en rond et autres inspecteurs de la dérive financière : il retient sa respiration et celle de ses potes jusqu'à ce qu'il arrive quelque chose au gouvernement. Voilà.

Et après, on retourne voter et on met en place un nouveau gouvernement à Berlu qui va bien réformer cette justice complètement rétrograde, cacochyme et pourrie jusqu'à la moelle.

Il était grand temps d'agir ; Berlu le fait.

Quel grand homme !

Combien de miracles faut-il avoir accomplis, déjà, pour obtenir la béatification ?