samedi 21 mars 2020

Ce coronavirus qui va changer nos vies

Je sais qu'en ce moment, le Monde entier ne parle que de cela, à un point tel que la crise politique belge en est passée au second plan, l'émission « The Voice » aux oubliettes (non, pas encore, mais on peut toujours rêver...) et les vacances au soleil dans la catégorie des plans sur la Comète ; mais je vais néanmoins m'autoriser une petite bafouille sur la question.

Ne regardez surtout pas en l'air !

C'est probablement l'association de notre curiosité naturelle et de notre esprit de contrariété qui veut cela, mais si vous plantez sur le trottoir un panonceau avertissant « ne regardez surtout pas en l'air ! », les passants vont naturellement faire le contraire de ce qui leur est recommandé et, instantanément, lever le nez au lieu de regarder où ils posent les pieds. Le second panneau, placé quelques mètres plus loin, énonçant narquoisement « vous savez à présent pourquoi vous avez marché dans la merde » sera pris pour une injure plutôt que pour une piqûre de rappel.

Tout cela pour vous dire que, à l'évidence, il était inutile de lancer des appels à la population pour leur dire que nous n'étions pas à l'aube de la Troisième Guerre mondiale, qu'il n'y avait aucune pénurie en vue et qu'il était non seulement inutile mais également contreproductif de se ruer dans les boutiques pour faire provision de denrées de première nécessité telles les pâtes, le riz, la farine, le sucre, le sel, le café, le lait ou le papier de toilette.
Le papier de toilette ! Le PQ ! Je vous en ai déjà parlé, du PQ, mais jamais je n'avais imaginé que ça pouvait être un produit de première nécessité. Non qu'il soit inutile, certes, puisque sans lui nous serions plutôt em*dés dans certaines situations, mais ça n'a quand même rien de dramatique d'en manquer. Surtout qu'il n'y avait aucune rupture de stock à envisager. Mais voilà : des acheteurs angoissés ont surchargé leur chariot, les rayons des supermarchés se sont vidés et des clients se sont mis sur la g* parce qu'ils ne parvenaient pas à se partager le dernier pack de six rouleaux ! Le magasinier essayait par ailleurs d'arriver jusqu'au présentoir avec son transpalette, mais la foule l'a déshabillé (le transpalette, pas le magasinier) avant le terme de son court trajet.
J'ai tenté de comprendre ce qui motivait cette ruée, essayé de savoir s'il était possible de se fabriquer des masques respiratoires avec du PQ ou de l'utiliser en remplacement des pâtes et du pain, mais non. Rien de tout cela. Il paraît que disposer d'un stock de PQ à la maison, c'est sécurisant. Moi, ça ne me sécurise pas, ce truc-là. Je ne suis pas psychologue, mais je me dis qu'on arrive toujours bien à s'en tirer. Confinés à la maison et tant qu'on dispose de l'eau courante, je ne vois pas de raison de paniquer sur la question.

Donc, esprit de contrariété, stupidité et égoïsme obligent : on désobéit. On ne suit pas les recommandations, on brave les interdictions. Des abrutis organisent des « rave-parties » clandestines, des optimistes s'entassent dans les bistrots et les restos pour profiter des dernières heures avant la fermeture obligatoire, comme si le confinement était ordonné uniquement pour les faire ch*r (ça aide à comprendre le rush sur le PQ, peut-être) en les privant de liberté et que le covid-19 allait sagement attendre minuit avant d'essayer de se répandre d'un individu à l'autre.

Je ne suis pas du genre moutonnier, mais ça ne me semblait pas sorcier de réaliser que moins on s'approche les uns des autres, plus on a de chances d'enrayer la progression de cette saloperie. Enfin ! dirai-je en soupirant – essayez, ce n'est pas évident – avant de passer à autre chose...

Le coup de pied aux fesses

Pour toutes sortes de raisons qui ont trait à la fois à l'écologie, à la lutte contre le stress, au désengorgement du réseau routier, à une meilleure flexibilité opérationnelle, à la rentabilité financière et à l'évolution technologique, on évoquait le télétravail, les horaires adaptés de manière à mieux concilier les obligations professionnelles et les aléas de la vie privée (ou vice-versa), sans toutefois passer vraiment à l'acte.
Il y avait des freins à cela : le besoin des patrons de garder le contrôle de leurs employés, le peu d'enthousiasme de certains travailleurs à se priver des relations sociales en entreprise ou à devoir s'aménager au domicile un coin calme dédié au taf pour lequel ils sont rétribués, le manque d'outils de travail adaptés ou suffisamment maîtrisés, une frilosité économique entretenue par le peu de points de référence fiables quant à la rentabilité de l'opération...

L'an dernier, une expérience de télétravail avait été menée au sein de l'entreprise qui recourt à mes services. Sur base volontaire, plusieurs employés s'étaient livrés à l'exercice : bosser depuis leur domicile aussi efficacement qu'ils le faisaient dans leur bureau, auprès de leurs collègues. Les motivations de ceux qui s'étaient jetés à l'eau étaient diverses : s'épargner des déplacements fastidieux et stressants, aménager un horaire mieux en harmonie avec leur vie privée, fuir un lieu de travail jugé trop bruyant ou, comme dans mon cas, tromper la routine en relevant un défi organisationnel.

Les raisons pour lesquelles ceux qui avaient tenté l'aventure ont remis un rapport peu enthousiaste, à l'issue de l'expérience, étaient aussi très diverses. Le gain en temps de déplacement n'était pas toujours compensé par un gain de productivité, soit par la faute d'une mauvaise adaptation technologique ou psychologique, soit à cause du manque de concentration occasionné par la présence à la maison d'autres membres de la famille, soit encore en raison du manque de contacts sociaux. L'autonomie professionnelle, cela exige de l'organisation, de la discipline, de l'esprit d'initiative et un sens des responsabilités que ne se mettent pas en place en deux coups de cuiller à pot. Sauf si...

Sauf si, contraints et forcés par les circonstances, patrons et travailleurs se trouvent mis au pied du mur : imaginer des solutions, les mettre en place et les rendre efficaces.

Notre vie ne sera plus la même

Ceux qui survivront au covid-19 verront la vie autrement. Cet ennemi invisible, impitoyable et sournois est occupé à changer le Monde. Des chiffres commencent à sortir, autres que ceux de la loterie et des statistiques nécrologiques. Le confinement, les rues vides, le tourisme en léthargie forcée, les voyages et déplacements strictement limités... tout contribue à modifier notre société.

Ce qui paraissait difficile voire impossible la semaine dernière s'envisage ou se réalise aujourd'hui. De chez soi, on fait beaucoup de choses. On travaille, on s'occupe, on réagit, on invente. On trouve des manières de s'entraider, on apprend à s'approvisionner en circuit court. Pour le monde des affaires, pour les traders, les temps sont durs. Les États trinquent. La sacro-sainte croissance économique prend un bon coup dans l'aile. Chacun perd de l'argent, de diverses manières, mais chacun doit trouver des solutions pour passer le cap. Nous gagnons moins, mais nous dépensons moins. Nous mettons nos priorités sur l'essentiel.
Ce qui ne nous tuera pas nous rendra plus forts, selon la formule consacrée.

Rien, désormais, ne sera pareil pour un Monde qui apprend de ses erreurs. Il y aura un après-coronavirus. Un coup de frein à la folie collective et, je l'espère, un retour à l'essentiel : une vie plus saine, plus simple, mieux en harmonie avec la Nature.

En attendant des jours meilleurs, prenez soin de vous !

1 commentaire:

  1. Lorsque je demandais un prêt pour acheter mon immeuble en tant que propriétaire d'une petite entreprise dans une situation difficile, les banques conventionnelles ont dit qu'elles ne pouvaient pas m'aider. M. Benjamin, un agent de crédit s'est assis avec moi, a entendu ma situation et a décidé que je valais la peine de tenter ma chance. Nous voici 5 ans plus tard et je viens de renouveler mon prêt pour 7 ans supplémentaires. Je n'aurais pas pu acheter mon immeuble sans l'aide de Mr Benjamin et leur serai à jamais redevable de m'avoir donné une chance alors que personne d'autre ne l'aurait fait.Je vous recommanderai de contacter un agent de crédit Mr Ben sur les informations ci-dessous si vous en avez besoin toute aide financière.Mr Ben Whats-App Contact: + 1-989-394-3740 Ainsi que Email: 247officedept@gmail.com

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