Dominique Leroy, nouvelle
administratrice déléguée de Belgacom ayant récemment remplacé le
très controversé (et révoqué) Didier Bellens, vient de frapper un
grand coup pour marquer de son empreinte son accession à ce poste à
haute responsabilité : changer le nom de la boîte. Fini
Belgacom, trop vieux, trop démodé, trop belgicain et donc
peu apprécié des néerlandophones à tendance séparatiste ;
et bienvenue à Proximus.
Bon, Proximus existait déjà. C'était
jusqu'à présent une filiale de Belgacom, chargée essentiellement
des communications mobiles, services Internet et autres bidules bien
dans l'air du temps. Une image plus moderne, donc, avec un nom plus
jeune et plus dynamique, sous lequel désormais seront regroupés
tous les services de l'entreprise.
On nous explique qu'une seule enseigne,
c'est plus simple et plus économique à gérer, qu'il n'y aura plus
qu'une seule sorte de boutiques, qu'un seul sigle, etc. Et d'ajouter
que l'image plus dynamique, plus moderne de Proximus par rapport à
Belgacom ne pourra qu'être bénéfique. Le but de la manœuvre est
de revenir à la croissance, aux bénéfices plantureux et aux juteux
dividendes à verser aux actionnaires.
Changer de nom, c'est une opération
salutaire bien dans l'air du temps. Voyez Dexia, par exemple, et sa
gestion catastrophique ayant amené les États belge et français à
son secours : aujourd'hui, en Belgique, elle s'appelle Belfius.
Quand on a annoncé ce nouveau nom, tout le monde a bien rigolé.
Comme si ça allait changer quelque chose !
Eh bien, oui ! Pour Belfius, les
affaires marchent bien. Pour les petits actionnaires ayant perdu
leurs maigres plumes dans la mésaventure, on ne peut pas en dire
autant, mais que voulez-vous ? On ne fait pas d'homme-lettre
sans caser le facteur, n'est-il pas ?
Donc, oui, parfois, il suffit de
changer de nom pour que les affaires reprennent ou que la santé
financière s'améliore miraculeusement.
J'en arrive à me demander s'il ne
serait pas judicieux de me pencher sérieusement sur ma propre
personne, et d'envisager un petit changement d'identité. Je ne sais
pas, moi, mais si, par exemple, au lieu de Ludovic Mir, je décidais
de me faire appeler Aristote Rothschild-Crésus ou Sir Paul
Gates, vous croyez que ça renforcerait mon image et remettrait du
caviar sur mes canapés ?
Absolument !
RépondreSupprimerJ'y songe fréquemment, d'ailleurs...
Et pourquoi pas "Ludovica Miragrobonnets" ? Et tu verras déjà ce que ça donne...
Si c'est pour faire le trottoir, je ne crois pas que ça fonctionnera.
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