Rien
à voir avec un certain chanteur, bien que, comme lui, je sois encore
de ce Monde. Mais quant à être toujours debout ou avoir la banane,
ce n’est pas tout le temps. Loin de là.
Déjà,
pour gagner ma croûte, je suis bien obligé d’abandonner mon lit
chaque jour dès potron-minet (à la belle saison) et même avant (en
hiver)... vous imaginez que ce n’est pas spécialement rigolo. Je
ne vais d’ailleurs pas vous entretenir de mon boulot, le mentionner
suffit déjà amplement. Je dirai seulement que bosser ne me dérange
pas, mais que le faire pour certaines personnes, c’est autre chose.
Avec
le temps tout s’en va, comme le chantait Léo Ferré ; et il
faut admettre qu’il avait raison, même si tout ne s’en va pas en
même temps et à la même allure. De là sans doute vient
l’expression « garder de beaux restes », qui s’applique
aux personnes pour lesquelles tout n’est pas encore parti sans
espoir de retour. J’espère pouvoir encore faire longtemps partie
de cette catégorie de gens.
J’ai
donc un peu négligé mon blog parce que parmi ce qui s’en va et ne
revient pas nécessairement figurent la motivation et l’inspiration.
Il est d’ailleurs tant de choses intéressantes à faire dans la
vie que, parfois, on se dit qu’une seule existence ne suffira pas
pour les entreprendre ; et dès lors, la mise à jour d’un
simple blog peut s’égarer au sein des préoccupations secondaires.
Des
ennuis de santé comme ceux que j’ai connus ces derniers mois et
connais encore aujourd’hui, ça vous change la vie à un point tel
que vos centres d’intérêt peuvent se détourner des habituels
famille, travail, loisirs. Et c’est ce qui m’est arrivé.
Étrangement,
il m’est devenu difficile de regarder un film, lire un roman ou
m’intéresser aux œuvres de pure fiction. L’évasion vers
l’imaginaire a pour moi cédé la place à des préoccupations plus
terre-à-terre comme les actualités, les documentaires, les
reportages, les articles à tendance scientifique et, bien sûr, les
questions de santé.
C’est
pour ces raisons que la tenue de mon blog est passée à
l’arrière-plan ces derniers mois. Et c’est pour ces mêmes
raisons qu’auparavant déjà, mes articles avaient petit à petit
abandonné la bonne humeur et le sarcasme pour adopter un ton plus
grave que j’imagine volontiers ennuyeux pour le vaillant lecteur.
J’espère qu’il voudra bien m’en excuser !
À
présent que je ne vais pas spécialement mieux, mais que les
incertitudes (vais-je pouvoir guérir ?) ont laissé la place à
une forme de résignation philosophique (il n’y a pas de remède,
inutile de broyer du noir, profitons de la vie, il en est qui
souffrent davantage…), je compte bien remonter la pente grâce au
soutien de mes proches et – pourquoi pas ? – en « reprenant
la plume » de temps en temps pour quelques délires dont
j’espère n’avoir pas laissé la source se tarir.
En
me relisant, je me dis que pour la bonne humeur, c’est déjà mal
emmanché ! Mais il est des choses qu’on a parfois besoin de
dire ou d’écrire pour trouver l’apaisement, comme ces quelques
lignes qui m’ont fait grand bien ! C’est déjà ça de
gagné.
Comme
quoi, parfois, le bonheur peut se cacher dans de menus détails.
Au plaisir de te lire encore et longtemps !
RépondreSupprimerMême quand c'est pas très drôle, c'est fluide, mesuré, intelligent, fin, et surtout très agréable à lire.
Porte-toi bien,
Amitiés
Thanks, my friend !
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