Dans un récent article, je rapportais
la satisfaction des porte-parole de notre société nationale de
chemins de fer en matière de respect des horaires, eux qui ont
estimé que tolérer cinq à six minutes de retard n'était en rien
excessif. C'est vrai que quand on s'attribue soi-même les notes du
bulletin, il n'y a pas de mal à se servir avec un brin de
complaisance.
À la suite de cela, je m'imaginais que
les usagers ne partageaient pas ce point de vue, eux que j'entends
souvent râler contre l'irrespect des règles de ponctualité des
convois, l'abus de droit de grève, la vétusté du matériel et les
contretemps liés aux conditions atmosphériques désorganisantes.
Eh bien, je me trompais ! Je viens
de prendre connaissance du taux de satisfaction de la clientèle de
la SNCB, qui s'élève à un honnête – mais perfectible – 74
pour cent, d'après un tout récent sondage. C'est bien au-dessus de
la moyenne européenne, fixée cette année à 56 %, et ça
« nous » classe dans le top 5 !
J'en déduis que le Belge aime bien
être content. Parce que quand on rouspète presque tous les jours et
qu'en fin de compte on se déclare plutôt satisfait, c'est qu'on
aime bien être content. Ou alors qu'on aime bien râler.
À cette époque de l'année, les
« marchés de Noël » fleurissent un peu partout et je
vois que, malgré la crise, les échoppes sont bien fréquentées.
Mais j'ai entendu aussi que, pour les fêtes de fin de millésime,
les gens n'aiment pas se serrer la ceinture. On fait l'effort, quitte
à restreindre un peu par la suite en se disant qu'après les excès,
ça ne fait généralement pas de tort de boire et manger moins.
Je n'ai cependant pas l'impression
qu'on a besoin des fêtes pour boire un coup et manger gras, même si
ce n'est pas du champagne et du saumon fumé. La bière et les
frites, ça marche bien aussi dans le genre festif, après le
football vécu depuis les gradins ou après une journée bien remplie
en travail et en émotions.
Sur un forum, quelqu'un s'interrogeait
dernièrement – et interrogeait les autres – quant à la
possibilité que les pâtes alimentaires fassent grossir.
Les pâtes, avec ou sans sauce, c'est
comme les frites avec ou sans mayonnaise. Ça ne fait pas grossir. Je
ne pense pas qu'un aliment ou une boisson fasse grossir. Sinon, nous
serions tous monstrueusement obèses, nous les Belges qui aimons être
contents, manger des frites, boire de la bière et faire la fête
d'une manière plus générale.
Et qu'on ne me dise pas que les
végétaliens sont à l'abri. Regardez les vaches : elles sont
herbivores, ça n'empêche pas un certain embonpoint.
Les pâtes, ça ne fait pas grossir,
mais ça peut y contribuer, voilà tout. Les frites, c'est pareil.
C'est une question de dosage.
Les retards de trains, c'est râlant,
mais apparemment ça ne cause pas obligatoirement le mécontentement
généralisé. Sans doute aussi une question de dosage.
Dosons donc bien nos agapes, dans les
prochaines semaines : de tout, raisonnablement... mais de la
bonne humeur tout le temps.
À tous, de joyeuses fêtes de fin
d'année !
ah! que ce biellet est intéressant! Malgré le monde tel qu'il est, et ce n'est pas la joie, il y a quand même des gens heureux, même en Belgique où, parait-il, c'est en tout cas ce que disent certains falimingands -mais pas tous- il y en a qui sont tellement malheureux qui'ils veulent vivre tout seuls dans leur coin, en éjectant tous ceux qui ne parlent pas ou qui ne pensent pas comme eux! Les fous!!! (et je reste poli, n'est-ce-pas, je suis sur un blog de quelqu'un de ben élevé!)
RépondreSupprimer