mardi 11 mars 2014

La réussite est dans le nom !

Dominique Leroy, nouvelle administratrice déléguée de Belgacom ayant récemment remplacé le très controversé (et révoqué) Didier Bellens, vient de frapper un grand coup pour marquer de son empreinte son accession à ce poste à haute responsabilité : changer le nom de la boîte. Fini Belgacom, trop vieux, trop démodé, trop belgicain et donc peu apprécié des néerlandophones à tendance séparatiste ; et bienvenue à Proximus.

Bon, Proximus existait déjà. C'était jusqu'à présent une filiale de Belgacom, chargée essentiellement des communications mobiles, services Internet et autres bidules bien dans l'air du temps. Une image plus moderne, donc, avec un nom plus jeune et plus dynamique, sous lequel désormais seront regroupés tous les services de l'entreprise.

On nous explique qu'une seule enseigne, c'est plus simple et plus économique à gérer, qu'il n'y aura plus qu'une seule sorte de boutiques, qu'un seul sigle, etc. Et d'ajouter que l'image plus dynamique, plus moderne de Proximus par rapport à Belgacom ne pourra qu'être bénéfique. Le but de la manœuvre est de revenir à la croissance, aux bénéfices plantureux et aux juteux dividendes à verser aux actionnaires.

Changer de nom, c'est une opération salutaire bien dans l'air du temps. Voyez Dexia, par exemple, et sa gestion catastrophique ayant amené les États belge et français à son secours : aujourd'hui, en Belgique, elle s'appelle Belfius. Quand on a annoncé ce nouveau nom, tout le monde a bien rigolé. Comme si ça allait changer quelque chose !

Eh bien, oui ! Pour Belfius, les affaires marchent bien. Pour les petits actionnaires ayant perdu leurs maigres plumes dans la mésaventure, on ne peut pas en dire autant, mais que voulez-vous ? On ne fait pas d'homme-lettre sans caser le facteur, n'est-il pas ?

Donc, oui, parfois, il suffit de changer de nom pour que les affaires reprennent ou que la santé financière s'améliore miraculeusement.

J'en arrive à me demander s'il ne serait pas judicieux de me pencher sérieusement sur ma propre personne, et d'envisager un petit changement d'identité. Je ne sais pas, moi, mais si, par exemple, au lieu de Ludovic Mir, je décidais de me faire appeler Aristote Rothschild-Crésus ou Sir Paul Gates, vous croyez que ça renforcerait mon image et remettrait du caviar sur mes canapés ?

2 commentaires:

  1. Absolument !

    J'y songe fréquemment, d'ailleurs...

    Et pourquoi pas "Ludovica Miragrobonnets" ? Et tu verras déjà ce que ça donne...

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    1. Si c'est pour faire le trottoir, je ne crois pas que ça fonctionnera.

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