jeudi 24 janvier 2013

L'édito à la con

Parfois, au hasard de mes lectures, je tombe sur des articles intéressants, instructifs, enthousiasmants, intrigants, surprenants, attachants... mais aussi sur des choses moins réjouissantes, comme le tout récent éditorial de Xavier Daffe dans Le Moniteur Automobile du 23 janvier 2013.



Que ce monsieur puisse déplorer un certain marasme, je le comprends sans peine. Qu'il constate par ailleurs la bonne santé financière de certains constructeurs et qu'il se réjouisse que ceux-là soient européens pour la plupart, je n'y vois rien de dramatique.

Qu'il mentionne presque en aparté les autres marques en difficulté et les licenciements massifs qui en découlent, en s'empressant de passer à autre chose, voilà un discours plus difficile à digérer.

Et quand monsieur Daffe indique qu'il s'attend à une volée de bois vert pour avoir osé mettre en page de couverture une Ferrari de 740 chevaux, j'ai plutôt idée qu'il se fourre allègrement le doigt dans l'œil. Comme si c'était la première fois qu'un véhicule de luxe faisait la une de son magazine ! Rien à cirer, moi, de cette photo de bagnole !

Monsieur Daffe, rapporter que le marché du haut de gamme se porte comme un charme, c'est une constatation. En passer les raisons sous silence et, en outre, vous réjouir que ces firmes-là procurent encore de l'emploi (mais pas tellement chez nous), c'est une injure aux milliers de travailleurs qui se sont retrouvés sans boulot en raison de la fermeture des usines Opel à Anvers et Ford à Genk. Votre lectorat français devrait également apprécier cette sortie, la production automobile de l'Hexagone n'étant guère au mieux de sa forme.

Sachez que si les constructeurs de très haut de gamme continuent d'afficher une santé éclatante pendant que leurs concurrents « généralistes » compriment les coûts et licencient à tour de bras, c'est parce que la crise économique ne touche pas tout le monde de la même façon ! Taire la fracture sociale qui s'amplifie n'est qu'une immonde tartufferie.

Le marché du milieu de gamme se contracte, les classes moyennes revoient leurs désirs à la baisse et se tournent vers le low cost, comme en atteste le bon comportement d'une marque comme Dacia. Quant à ceux qui n'ont même plus les moyens d'acquérir le bas de gamme, il leur reste à s'en remettre à des transports en commun tombés en déliquescence par la faute d'une politique du « tout à la bagnole » pratiquée depuis trop longtemps chez nous.

Cela posé, monsieur Daffe, vous pouvez évidemment vous réjouir que des gens pleins de fric qui laissent payer la crise par les autres puissent encore se pavaner dans des berlines premium et des 4x4 suréquipés, mais dispensez-vous d'en faire un éditorial que j'estime insultant envers ceux qui souffrent de la crise économique et n'ont pour seul désir que d'en sortir rapidement. Tous vos lecteurs ne sont pas des rêveurs ou des nantis.

Et abstenez-vous l'hypocrisie de fuir « d'un grand coup de gaz » le marasme ambiant. Tout le monde n'a pas les mêmes moyens que vous. Surtout ceux qui doivent payer la seule voiture dans laquelle ils roulent.

dimanche 13 janvier 2013

Les Nouveaux Auteurs : j'en suis sur le cul !

On en apprend tous les jours !

Les quelques lecteurs de mon blog, que je salue aimablement au passage, auront plus que probablement remarqué ma tendance à prendre pour cible le milieu de l'édition, et plus particulièrement cette boîte qui se fait pompeusement appeler Les Nouveaux Auteurs en référence sans doute à ses méthodes visant à donner leur chance à des auteurs non encore édités.

Ce genre d'affirmation, bien lisible sur son site, m'a toujours laissé dubitatif, mais sans doute insuffisamment pour que je ne me risque pas un jour à lui envoyer un manuscrit.

J'ai relaté mon expérience dans cet article et, si vous l'avez lu, vous comprendrez pourquoi l'envie de tenter une nouvelle fois l'expérience n'est pas près de me chatouiller avant la fin du Monde – la vraie, pas celle qui est sans cesse reportée à une date ultérieure.

Dans ma grande candeur, j'avais compris que les manuscrits transmis sous format électronique à l'éditeur étaient imprimés en quelques exemplaires soumis chacun, au hasard, à une quinzaine de membres bénévoles de leur Comité de Lecture Citoyen. Après tout, peut-être cela se passait-il réellement comme ça au début, qui ne remonte quand même qu'à l'année 2007.

J'apprends de source bien informée que cette méthode n'est plus appliquée – pour autant qu'elle l'ait déjà été –, mais que tout se passe de manière électronique entre « la centrale » et les membres du comité. En clair, les membres reçoivent en format .pdf les manuscrits à lire, noter et commenter.
N'imaginez cependant pas que ces fichiers leur sont envoyés de manière sélective. Pas du tout. Ils sont mis, dans leur ensemble, à disposition des bénévoles qui se sont inscrits au Comité et qui peuvent dès lors télécharger à loisir tous ceux qui les intéressent.


Le témoignage de Nico, sur son blog, confirmé par le message laissé par un des intervenants ayant lui aussi tenté l'aventure proposée par Les Nouveaux Auteurs, est particulièrement édifiant quant aux méthodes utilisées par l'éditeur !

Vous avez donc bien lu : n'importe quel abruti s'inscrivant au Comité de Lecture Citoyen est à même de disposer de votre roman en format numérique ! Savez-vous ce que cela signifie ?

Cela veut dire que vous, auteur, vous confiez votre texte à l'éditeur en vous engageant à ne le proposer nulle part ailleurs pendant toute sa période d'évaluation ; et, pendant ces longs mois, un paquet de gens peuvent en disposer à leur guise, le lire, le recopier, le refiler à des potes... Le format .pdf n'étant guère sécurisé, imaginez la suite !

Si c'est pour en arriver là, publiez donc vous-même votre roman sur votre blog ou offrez-le en téléchargement gratuit depuis votre site ! Mais ne laissez pas un « éditeur » jouer avec comme bon lui semble, au mépris total de vos droits et en permettant au passage que des imbéciles se paient impunément votre tête ! J'écris « des imbéciles », bien qu'ils n'en soient pas tous, mais si vous avez pu prendre connaissance de quelques fiches de lecture, vous remarquerez que lesdits imbéciles existent bel et bien et que l'éditeur ne fait strictement rien pour les empêcher de sévir !

Que le comité de lecture soit amateur plutôt que professionnel n'est pas nécessairement une mauvaise idée, les amateurs étant ceux qui, en fin de compte, achèteront les livres ; mais quand les multiples inconvénients du système finissent par en occulter les quelques avantages, le doute n'est plus permis : c'est la foutaise la plus totale !

Que n'importe quel quidam émette un avis sur ce que j'écris ne me dérange pas. Qu'il dise qu'il n'aime pas, qu'il n'a rien compris ou n'en recommanderait pas la lecture à ses amis, je l'accepte bien volontiers. Mais avant de s'autoriser à critiquer mon style et à me remettre une « note littéraire », qu'il apprenne d'abord lui-même à écrire ! (Et à lire, pour certains.)

Les extraits de fiches de lectures que j'ai recopiés dans divers articles sur ce blog démontrent à suffisance le niveau de bêtise de certaines personnes et le complet mépris des auteurs affiché par l'éditeur, qui devrait copieusement filtrer les avis qu'il reçoit avant de les publier. Certaines fiches de lecture devraient filer à la poubelle directement ; quant aux gugusses qui les écrivent, ils devraient être bannis du Comité de Lecture Citoyen !

Mais ce que je viens d'apprendre, c'est le bouquet !
Des manuscrits inédits, fruits du labeur d'auteurs espérant réussir dans ce qui est pour eux une passion dévorante en temps et énergie, mis gracieusement à la disposition de plus d'un millier (si j'en crois les chiffres communiqués par l'éditeur) de quidams sans que l'auteur n'en sache rien et n'en ait nulle maîtrise, c'est vraiment le fin du fin !

Au bout du compte, le pauvre scribouillard, qui s'est engagé à ne proposer son texte à personne d'autre qu'à Les Nouveaux Auteurs pendant une période qui peut allègrement dépasser les six mois, voit donc lui échapper complètement la maîtrise de son manuscrit, exactement comme s'il l'avait publié lui-même sur son propre blog, mais sans bénéficier du moindre contrôle sur les événements ni de la protection de ses droits !

Voilà donc un pavé supplémentaire dans le terrain vague de cette maison d'édition pas comme les autres !

Bien entendu, si les chiffres ronflants du nombre d'exemplaires imprimés des romans lauréats des concours vous impressionnent, vous pouvez toujours tenter votre chance. Qui sait ? Peut-être ferez-vous partie des heureux élus touchant quelques maigres pour cent de droits sur les exemplaires réellement vendus (pour autant que l'éditeur vous l'avoue en toute honnêteté). Au bout de quelques semaines, votre œuvre sera de toute façon virée des rayons des libraires et, au bout d'un an, vous finirez en édition de poche vendue moitié moins cher que l'originale et ne vous laissant donc plus que quelques maigres centimes de droits à l'unité.

Vous ne pourrez en tout cas pas dire, si vous avez lu ceci, que vous n'aurez pas été prévenu.

Mais, comme tout filou le sait, tant qu'il y aura des pigeons, il se trouvera des gens pour les plumer.


Edit. 28/02/2013 :


Des précisions apportées par Karine dans les commentaires ci-dessous, ainsi que les informations publiées sur le blog de Nico, on peut supposer que l'éditeur procède encore par envois "papier" lorsqu'il s'agit de manuscrits à évaluer dans le cadre des concours, et par téléchargement libre pour les membres du Comité dans les autres cas.


Tout cela ne fait qu'ajouter à la confusion que LNA entretient quant à ses méthodes et me permet d'affirmer, une fois de plus, qu'en dehors des concours il n'y a rien à espérer de leur part ; et que lors des concours, seuls les lauréats sont édités "dans les règles" (grand tirage, bonne distribution, publicité).

mercredi 9 janvier 2013

Les Nouveaux Auteurs : Nouvelles perles du Comité


Dans un moment d'égarement, j'ai dû un jour promettre de ne plus me moquer des gens, mais j'ai oublié à quel endroit et à quel moment je m'étais risqué à lancer ce pari sur l'avenir ; aussi, dans un autre moment d'égarement, n'ai-je pas longtemps hésité à me rendre sur le site de la maison d'édition Les Nouveaux Auteurs, afin d'en rapporter une menue moisson de nouvelles perles du Comité de Lecture Citoyen.

Comme je ne me risque en ces lieux qu'en de très rares occasions, j'ai dû un peu chercher pour retrouver le chemin vers les « fiches de lecture », mais qu'importe ! Ces tâtonnements m'ont permis de parcourir l'une ou l'autre page du site qui, comme vous le savez à présent (si vous avez lu mes différents articles sur le sujet), est un point de chute obligatoire pour tout passionné de littérature ou, plus précisément, pour tout romancier en mal d'éditeur.

Par le biais de différents concours organisés chaque année, l'éditeur s'est assuré les services – sans doute bénévoles – de quelques « noms » dans les hautes sphères du roman populaire, ce qui lui permet de lancer, sur son site, cette phrase à l'orthographe particulièrement léchée :


« un roman classique choisi par Yann Queffélec parmi les 10 finalistes (les meileuurs moyennes) . L'une des meilleures notes moyennes de tous les romans évalués, avec 8,41/10 en satisfaction et également une excellent moyenne en note littéraire 8,12/10 »

On y trouve, un peu plus bas et en caractères gras, ce titre accrocheur :

« 3 AUTRES ROMANS FINALISTES SERONT LANCE EN LIBRAIRIE EN 2013 »

Espérons qu'ils lancent mieux qu'ils conjuguent.


Après ce bref séjour sur une des pages d'accueil rédigées à l'attention des auteurs en mal de contrat d'édition, je me suis autorisé un rapide voyage au sein des fiches de lecture, ne m'attardant que pour y récolter quelques perles...


« 5,5/10 :
le thème du livre est intéressant,en plus on apprend pleins de choses sur les pays qu'il a traversé, néanmoins , globalement j'ai été déçue,trop de descriptions, des repairs historiques qui n'ont pas leur place à certains moments, dommage car l'introduction quant à elle donnait vraiment envie de lire le livre »

Ce livre ferait-il un bon film ?
« je ne pense pas ou alors une complète re-écriture s'impose »


Outre le fait que les manuscrits voyagent, ce membre du comité nous apprend qu'un livre doit être ré-écrit pour faire un bon film. Surtout en version sous-titrée à l'intention des malentendants.


« Intéressant! Mais tel quel, bon pour être le bouquin de l'été pour des gens qui veulent se faire pour intellectuel branché spiritualité! Le ton est vif mais pas assez cinglant ou encore trop mouillé mais pas vraiment émouvant...Bref un entre-deux qui demande à être éclairci. »

Et, pour se justifier, ce lecteur conclut :

« (pardon, j'ai vraiment aimé, on dirait peut-être pas comme ça, mais c'est surtout de la déception de ma part quand au potentiel latent que l'on ressent mais qui n'accouche pas!) »

Non, on dirait pas vraiment qu'il a aimé.
Et ces potentiels incapables d'accoucher, c'est quand même agaçant !


Celle-ci, elle est géniale :

En une phrase :
« ... Pfff.. »

Pourquoi cette note (3/10) :
« Rien à dire de plus, trop brouillon, trois pas en avant, cind pas en arriere. »

C'est un manga.

Cette autre lectrice qui a également remis un 3/10 commente à son tour :

En une phrase :
« ne l'ai pas lu jusqu'au bout »

De là seulement le "3". Elle note son effort personnel.

J'ai particulièrement apprécié :
« rien : textes trop long pas trop de dialogues dialogues quand il y en a est sans passion trop mous ne donne pas envie de continuer la lecture »

« La lecture de ce livre,m'a paru vraiment très inintéressant au début:pratiquement la première moitié de l'histoire, et puis dans la deuxième moitié l'histoire est beaucoup moins soporifique et l'on a envie de savoir , on a envie de finir de lire cette histoire. Ce n'est pas un récit inoubliable. »

Pfff...

Mais, à l'opposé, on découvre des évaluations beaucoup plus enthousiastes...

« 10/10 : je le trouve bien vraiment très bien.
très bien écrit m'a donné envie de continuer ma lecture, envie de le découvrir une fois qu'on est plongé dedans on n'arrive pas à le lâcher. Je le trouve très prenant.Nous voyageons au travers de ce livre. »

La même personne ajoute une note littéraire de 10/10 également...

« j'ai accroché tout de suite, dès la 1èrepremiere page »


La « 1èrepremiere page », c'est vraiment le tout tout tout début, hein !

Signalons néanmoins qu'une autre membre du comité ne partage pas cet avis sur le même roman :

« 2,25/10
C'est une histoire qui aurait pu être intéressante mais mal écrite, très mal développée. Et on s'ennuie. Cela ressemble plus à un journal intime sans intérêt, cela manque d'entrain, et de réelles aventures. »

Difficile, donc, de plaire à tout le monde.


« 9/10
si je l'avais acheté je l'aurai recommandé à des amis je l'ai lu rapidement je l'ai apprécié! »

C'est tout l'avantage de recevoir les manuscrits sans bourse délier !
Mais découvrons plutôt l'argumentation du critique...

Ce que je pense des personnages :
« ils sont attachants benjamin marion julie le trio du roman qui finalement se rencontrent ou pas mais on des liens forts, on aurait envie d'en lire encore sur eux. »

Présenté comme ça, je ne sais pas si ça donne tellement envie.

Ce que je pense du thème général du livre :
« je l'aime beaucoup se poser des questions se remettre en question et si on rencontre certaines personne est ce toujours le hasard ou cela peut t'il être écrit? »

On se le demande...
Une enquête vient d'être ouverte.


« 7/10
très bon livre pour passe un bon moment »
(Et je recommande de l'achète.)

Pourquoi cette note :
« c'est un vocabulaire assez familier »
(
Comme le mien, tout compte fait.)

Mon sentiment sur le titre du livre :
« pas mal »
(C'est presque aussi mieux que bien.)

Ce que je pense des personnages :
« ils sont sympathique le pere est facile a comprendre les garcons sont pas tres ressenblant en carctere c'est ceux qui fait leur charme les motards sont assez mauvais pour leur vengance »
(Ouais, mais les motards c'est toujours des durs de durs.)

Ce que je pense du thème général du livre :
« il est tres bien j'aime bien les histoire de retrouvaille »
(Il n'y a que les retrouvaille qui m'aille.)



« 6,5/10
L' histoire n'est pas trop mal, mais personnellement par moment je me suis ennuyé en lisant ce livre des passages ont été plus intéressants que d'autre mais cela manque d'entrain ou de réelle aventure. »
(Du moment que ça reste mon opinion à moi-même personnellement, ce n'est pas si grave.)

Pourquoi cette note :
« Assez facile à lire, mais les parties ponctués uniquement par des traits d'union qui mettent du rythme au début deviennent assez vite lassante, heureusement, elles sont moins fréquentes dans la suite. »

Ponctuer avec des traits d'union ? Mais c'est d'un kitsch ! Quelle horreur !

Ce que je pense des personnages :
« Les personnages jouent leurs rôles sans plus... »

Précision importante : c'est une production à petit budget, les personnages multiplient les rôles.


« 5,75/10
on aime ou on aime pas, livre sans surprise »

Étonnant !


« 2,5/10
pour un livre d'aventure je trouve qu'il manque d'Aventure, la traversée des etats unis et la rencontre de personnages ne m'ont pas fait voyagé »

C'est comme mon compte épargne. Il manque d'Épargne.


« deux voire trois slyles différents avec les chants, les paragraphes sans phrases ne m'ont pas plu,
une fois les retrouvailles faites, on s'attend à une maélioration dans l'histoire mais je l'attends toujours!!! »

C'est vrai que l'auteur pourrait maéliorer son slyle.


« 5/10
trop d'histoires inachevées il aurait fallu resté sur deux sujets qui auraient refléte le titre "passe simple". Grand mère ,mère;enfants: l'histoire aurait dû être là. »

Il faut quand même souligner ce que ce membre du comité a apprécié :

J'ai particulièrement apprécié :
« bon phrasé »

Comme quoi on peut ne pas savoir faire, mais savoir néanmoins ce qu'il faut faire.


Celle-ci n'a pas aimé, et elle ne se gêne pas pour le dire :

« 2/10
J'ai détesté ce livre dès les premières pages et ça ne s'est pas arrangé par la suite. Ce livre est déprimant. »

Mais elle en est attristée, en dépit des efforts consentis :

« Désolée ! Inutile de le résumer, je n'ai pas eu envie de continuer. Je me suis arrêtée à la page 92, et pourtant j'ai fait un effort. »


« 5/10
D'un point de vu psychologique l'histoire est intéressante et donne envie d'être lu même si certains passges son un peu lourds a digérer du fait de leur violence et de leur agressivite. Ce roman manque un peu de fluidité dans la lecture même s'il se lit rapidement. »

« Le manque de fluidite et le trop grand nombre de detailles rendes la lecture difficile par moment.
A premiere vu le titre ne nous indique pas sur le contenu du livre, mais une fois lu on comprend bien d'ou vient ce titre. Je trouve que celui ci est bien approprie. »

Il n'y a pas que la lecture du roman qui est rendue difficile !
Je présente toutefois quelques excuses à cette lectrice, qui remet une analyse bien plus détaillée que la moyenne, sans être avare de ses mots. Je me serais d'ailleurs abstenu de la citer si elle n'avait pas remis une « note littéraire » de 6/10, en complément à sa « note générale » de 5/10.
C'est vrai que ça peut donner matière à rire... quand on n'est pas l'auteur du manuscrit.


Auteur en mal d'éditeur, si vous décidez d'envoyer votre manuscrit à « Les Nouveaux Auteurs », préparez-vous à encaisser en retour les commentaires de quelques pisse-froid...


« 1/10
Je me suis ennuyée du début à la fin ! J'ai lu le manuscrit avec l'espoir que le texte se redresse, en vain. »

J'ai particulièrement apprécié :
« Aucun ! »


« 1/10
Un manuscrit qui laisse l'impression d'avoir lu la rédaction d'un élève de 4ème. »

Ce livre ferait-il un bon film ?
« Il faudrait d'abord que ce soit un bon livre... »


Je m'en voudrais de ne pas mentionner les commentaires d'une autre personne, qui se présente notamment comme étant retraitée-Médecin, biologiste, chercheur, enseignant.
C'est le mot « enseignant » qui m'a interpellé, en découvrant ce qui suit :

« 2/10 »
Résumé :
« vie qui se veut quotidienne d'une femme qui se veut moderne »
En une phrase :
« mauvais »
J'ai particulièrement apprécié :
«   »
Pourquoi cette note :
« trop de phrases tiroirs banales sans compter les fautes d'orthographe »
Mon sentiment sur le titre du livre :
« nul »
Ce que je pense des personnages :
« d'une banalité éprouvante »
Ce que je pense du thème général du livre :
«   »


Et, du même membre du comité, à propos d'un autre ouvrage :

« 5/10 »
En une phrase :
« ça se lit... »
J'ai particulièrement apprécié :
« sincère »

Voilà donc une enseignante qui a rudement bien fait de prendre sa retraite. Si elle pouvait également s'abstenir de continuer à sévir par ailleurs au moyen de cotes d'exclusion injustifiées, ça rendrait peut-être un peu de lustre à la profession.


Je ne peux pas non plus passer outre les critiques suivantes, tirées d'une fiche remise par une personne qui se présente comme étant elle-même... auteur !

« 6/10 :
un homme qui va commenter ses aventure après avoir oublié son cerveau sur la table d'un café.... en vivant a travers ses sens... »

« un manuscrit bien fourni mais trop ardu pour un jeune public, je me met à leur place du fait qu'as la première lecture il est difficile de bien le comprendre.... »

« lecture correcte bonne élocution peut etre un technique par moment »

« que dire.... on peut se retrouver si on essaie de se mettre a la place du personnage... mais j'ai pas vraiment accrochée.. »

Et vous n'avez pas honte, madame ?
D'ailleurs, pour que tout le monde profite de votre talent, je mets un lien vers la fiche en question. Na !



Plus léger, mais aussi plus drôle...

« 5/10
Avec plus de détails, ce pourrait être un très bon romain. »

Oui, mais ils sont fous, ces romans !

« 0,5/10
Je l'ai lu et je n'aurai pas du... »
(J'aurais plutôt dû revoir ma conjugaison.)

« 9/10
Ce livre ce lit très bien, une bonne conduite pour le lecteur on ne s'ennuit pas une seconde surtout avec la Salamandre qui est présente à chaque détour »

C'est vrai qu'une salamandre à chaque détour, ça en impose autant qu'une bonne grammaire !


« 8/10
L'histoire m'a beaucoup plus après quelques corrections des fautes d'orthographes »
(Et je dirais même plus : l'histoire m'a beaucoup plus après quelques corrections des fautes d'orthographes.)


« 10/10
j'ai littéralement adoré »

Et cette lectrice ajoute :

« J'ai été emballée, je l'ai dévoré ! Il m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page... »

J'espère qu'elle l'a dévoré moins littéralement qu'elle l'a adoré.


« 6/10
Roman touffu et souvent confu au dénouement totalement artificiel. »

Ou touffus et confus ?
Décidément, le français, c'est compliqué !

Mais ce membre du Comité précise, en-dessous d'un 4/10 bien tassé comme « note littéraire » :

« l'auteur est fâchée avec l'orthographe »

Ha, ha, ha ! Vraiment ?


Et, pour terminer, cette fiche d'un lecteur qui en connaît un bout. Un vrai spécialiste, même, au vu de son ultime commentaire...

« 9/10
à publier !!! »

J'ai particulièrement apprécié :
« l'histoire »

Pourquoi cette note :
« je n ai pas réussi à lâcher le livre. il est vraiment captivant. »

Mon sentiment sur le titre du livre :
« parfait. »

Ce que je pense des personnages :
« attachants »

Ce que je pense du thème général du livre :
« bien »

Ce livre ferait-il un bon film ?
« oui un bon telefilm »

Tout est donc dans la nuance. N'écrit pas pour Hollywood qui veut ! Mais pour M6, à la rigueur...


jeudi 3 janvier 2013

L'hôtel de rêve

Après les fêtes de fin d'année et le début d'une autre qu'on espère meilleure, vient le temps des soldes et des achats à bas prix, parce qu'on peut rarement se permettre autre chose. Le mois de janvier est traditionnellement assez long chez nous, même s'il ne compte que trente et un jours, parce que les journées sont brèves, la météo souvent maussade pour ne pas dire franchement dégueulasse, et les jours fériés aux abonnés absents. En dépit de la récente prime – pour ceux qui en ont reçu une –, le compte en banque est plutôt à la déprime. Il ne nous reste plus qu'à rêver à des jours meilleurs, quand la météo plus clémente adoucira la facture de chauffage et quand les premiers rayons printaniers nous conduiront vers quelque terrasse où déguster une bonne bière d'abbaye.

Janvier c'est, outre les soldes et la déprime d'après les fêtes, outre la perspective de deux longs mois d'hiver, le temps d'ouvrir les catalogues en vue des prochaines vacances. Certains partiront bientôt « à la neige », d'autres attendront la mi-saison voire les longs congés estivaux.

Pour les grandes vacances, c'est maintenant qu'il faut réserver pour se garantir les prix promotionnels, quand on ne veut pas courir le risque de se fier à des « dernière minute » qui peuvent ne pas se présenter ou ne pas convenir. Rien de plus déprimant en effet que de rester sur le quai ou dans un hall lorsque les trains et les avions s'en vont vers des destinations de rêve, emportant dans leur ventre les plus prévoyants, les plus chanceux.

En piochant dans les catalogues des agences de voyages, j'avais justement repéré cet hôtel de rêve, celui dans lequel Chérie et moi envisagions de poser bientôt nos valises lors de notre escapade d'été. Mais pourquoi seulement nous fier à de belles images ou aux douces paroles de la charmante employée de l'agence, lorsque nous avons à portée de main une mine d'informations, une collection d'expériences, une flopée de témoignages rapportés par de précédents vacanciers ? Internet est là pour ça, entre autres choses.

Nous nous mettons donc en quête des références de notre hôtel de rêve, des avis de ceux qui l'ont fréquenté avant nous, et là... le doute soudain nous assaille. La belle cacherait-elle une vipère en son sein ?

Du positif, il y en a. Des cinq étoiles, des quatre étoiles, des « parfait », des « nos plus belles vacances », on en trouve. Et même majoritairement. Mais il y a d'autres témoignages qui donnent à réfléchir.

« Un 5 étoiles, ça ??? A peine un deux étoiles, et encore. »

C'est vrai que les étoiles, ça s'ajoute, ça se retire un peu comme dans le guide Michelin ; sauf que dans le cas qui nous occupe, ce ne sont pas les inspecteurs du guide en question qui les ont attribuées. Et puis, cinq étoiles à Paris ou à Bruxelles, ça n'a qu'un lointain, très lointain rapport avec la Voie Lactée apparemment descendue en pluie sur Tenerife, Bodrum, Marrakech, Agadir, Louxor, Capri, Rhodes ou Djerba.

C'est ce que je me dis en lisant les commentaires de ceux qui trouvent que l'hôtel n'a pas le niveau promis par le lustre de son enseigne. « Palace » est un mot aisément galvaudé ; surtout dans certains patelins très reculés de la vieille Afrique où la présence d'eau courante et d'une terrasse avec moustiquaire suffit à faire ressentir les effets d'un certain luxe lorsque les autochtones survivent dans le plus grand dénuement.

Mais les vacances au soleil, pour nous Européens, c'est un peu ce à quoi nous nous sommes accoutumés : un séjour de riches dans un pays de pauvres.

Je classe donc sans suite les avis de ceux qui se plaignent d'un nombre d'étoiles immérité. Ils doivent confondre la réelle portée des appellations. D'ailleurs, d'autres touristes semblent satisfaits, voire très heureux. Rien n'est perdu.

Il n'empêche que certains commentaires font un peu peur :

« Impossible de se relaxer nous étions envahis de mouches. »

« Odeurs nauséabondes d'eaux usées à certains moments, moisissure en formation dans certains joints de carrelage de la piscine, de grosses mouches noires en permanence dans les couloirs, mais le pire est la présence de cafards dans l'hôtel. »

Les mouches, je n'aime pas. Quand on sait où elles ont l'habitude de se poser et de forniquer, j'aime autant ne pas les voir prendre mon front en sueur pour un abreuvoir, mes bras et jambes pour une piste d'atterrissage et mon casse-croûte pour le leur. Quant aux cafards, je sais à quoi ça ressemble, mais je n'ai pas l'habitude d'en voir. D'ailleurs, chez nous, « cafard » s'utilise essentiellement au singulier et au sens figuré.

Pas drôle, ça. Et les cafards, d'autres personnes en font mention :

« L'accès à la plage se fait par un chemin de 800m en traversant une petite route et  le dépôt d'ordure de l'hôtel ! Présence de cafards ! 5 dans le mini frigo de la chambre durant nos 14J de vacances et de plus gros dans la salle de bain ou dans les toilettes .... »

Et des gros, en plus ! Il n'y a pas de fumée sans feu, affirme-t-on. Notre hôtel de rêve serait-il une arnaque pour touristes naïfs, un piège à cons, un nid de serpents ?

D'ailleurs, on n'en a pas fini avec les bestioles :

« Nid de fourmis sur la table de nuit »

Gasp ! Et ceci :

« quelle horreur cet hotel..super vieillot toilettes piscine plage super sales..piscine idem..il est grand temps de le moderniser un relooking simpose..nous avons logé dans une villa 3 chambres 3 salle de bain beurgbeurg ...des araignées dans le lit et l'eau des robinetteries toute jaune... »

Des araignées ! Chérie les a en horreur ! Non, c'est décidé, pas là-bas ! Pas dans cet hôtel de cauchemar !
D'ailleurs, nous en avons repéré un autre, d'hôtel, qui semble de bien meilleure qualité. Et les gens le disent :

« Je suis un hadèpte des hotels de ce pays »

Nous aimerions en devenir des « hadèptes » nous aussi, si toutefois les autres témoignages sont à l'avenant. Échaudés, nous ne nous attardons pas trop sur les commentaires flatteurs, même s'ils sont les plus nombreux, et orientons bien vite notre lecture vers les récriminations de vacanciers les plus grincheux.

« Le personnel est mechant ds ce restaurant, je n y remettrai plus jamais les pieds !!! »

Méchant ? Ce n'est pas bien. Les touristes ne sont pas là pour se faire rabrouer, insulter, malmener, molester... Quand on paie, on a droit à des égards !

« beaucoup de choix, mais au détriement de la qualité »

« La nourriture étant toujours la même, les touristes sont pris pour un troupeau de bétail à qui on prépare toujours un ragout des mêmes aliments ou alors on leur dépose les mêmes aliments avec tout simplement une sauce différente : rien ne se jette, rien ne se perd tout se réutilise. Sauf que dans ce cas c'est de la nourriture... »

La nourriture, ça a quelque chose de subjectif, pensons-nous. Il y a des individus qui n'aiment rien et se plaignent de tout, pensant qu'il n'y a que chez eux qu'on mange correctement. C'est à leur intention, sans doute, que les lieux touristiques croulent sous les pizzas et les hamburgers.
Passons.

« les couverts sont sales »

Là, c'est vrai que ça donne à réfléchir. La propreté des couverts, ce n'est pas juste une question de goût. Et la qualité du service non plus :

« Bref pour le prix payé, un service de... non, pas de service du tout !
Bref, un cauchemar !!! »

Le service, c'est important aussi.
Alors, ce second hôtel de rêve serait-il celui du cauchemar ?

Nous avons repéré sur les photos de beaux jardins et des piscines. Nous qui aimons la balade et la natation entrecoupée de longues siestes, ça devrait nous convenir.

« Si vous aimez vous lever à 5 heures de matin pour réserver un matelas, vous serez ravis. »

Nous préférons paresser au lit, en réalité. Mais nous n'allons pas en vacances rien que pour ça. Paresser ensuite au bord d'une piscine, nous aimons bien. Mais s'il faut s'allonger par terre, ça ne le fait pas !

« La piscine se décompose à vue d'oeil »

Parbleu ! Est-ce possible ? Une piscine qui se décompose ?
Nous en avions jadis une petite dans le jardin, pour les enfants, qui avait tendance elle aussi à se décomposer. Ou, plus précisément, à se dégonfler. Pas bien, ça.

« Quand à la piscine qui est magnifique, il faudra graisser pour avoir une place réservé sinon tous les transat sont recouvert de serviettes, souvent déposés par ceux là même qui sont en charge de la piscine, bref même là la magouille règne!!! »

Parce que ça ne coûte pas assez cher comme ça ? Il faut encore refiler du bakchich pour être correctement servi ? Et qu'en est-il du code vestimentaire ?

« En fin d'aprés midi nous allons dans la piscine couverte, et, stupeur, une femme voilée, toute habillée est entrain de se baigner dans la piscine !!! et aucun membre du personnel de l’hôtel n'intervenant pour expliquer à cette dame que ceci n'est pas sa baignoire personnelle... »

Et que dit-on des chambres ?

« Chambre face aux dépendances de l'hôtel d'à côté. Bruit perpétuel des climatiseurs et des serveurs passant sous les fenêtres avec leurs chariots. Claquements de portes toute la nuit. Aucune isolation. »

« Chambre quelconque, mal insonorisé avec des fuites d eau. »

« Le meilleur moment du séjour, c'est quand nous sommes montés dans l'avion pour le retour. »

Avec un soupir de résignation, nous quittons les commentaires à propos de cette destination. Pas pour nous. D'ailleurs, l'Afrique, c'est trop chaud. Et puis, c'est plein d'Africains.

Heureusement, il existe de bons hôtels au soleil dans notre bonne vieille Europe. Comme nous hésitions déjà au départ, nous n'avons plus qu'à nous rabattre sur les valeurs sûres.

« Cette hôtel n est pas un 4 étoiles la décoration est passé il y a tout a refaire les chambre sont une catastrophe ,la nourriture est ineffable et le midi les table du restaurant ne sont même pas mise se sont a nous de les mètre un vraie camping et autour de la piscine la journée il n'y a même plus de transat et même plus de serviette une vraie catastrophe. »

Ça commence fort ! Nous découvrons la suite...

« Pour avoir voyagé pas mal et tester un bon nombre d'hôtels, Je ne recommande absolument pas celui-ci ni cette destination d'ailleurs! Seul le petit déjeuner est correct. Les viennoiseries sont sèches ainsi que le pain, pas de choco ni nutella. »

Ouais, c'est vrai, ça : pas de Nutella. Un scandale.
Toujours les mêmes récriminations sur la bouffe. Chérie et moi, nous songeons une fois de plus que les gens sont difficiles et que s'ils veulent vraiment manger comme à la maison, ils feraient mieux d'y rester ! Nous n'attachons donc pas trop d'importance au chapitre « nourriture », apprenant à trier dans les commentaires ce qui est juste en rapport avec des goûts personnels plutôt qu'avec la réalité.

« la soit disant paella insipide est compose de riz de petit pois je n'ais jamais vu de chorizo, jamais vu le safran pas plus d'une moule au metre carré pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent
l'eau de la piscine ressemble plus à un bain de culture que à de l'eau de piscine »

Il n'empêche qu'une moule au mètre carré, c'est vraiment peu. Quant au commentaire alarmant sur l'eau de la piscine... Est-il un cas isolé ? Une médisance de grincheux ?

D'autres commentaires sont plus préoccupants :

« Au niveau du service là encore 0 pointé, nous avons découvert des gens antipathiques, que ce soit à la réception, aux bars ou au restaurant ! Peut être les français n'étaient pas les bienvenus... »

« déja a notre arrivé pas un mot de Français ensuite en route vers l'hotel dans le bus pareil pas un mot de Français, le lendemain RDV avec la résponsable de l'agence pareil pas un mot de Français et les propositions de visite pas en Français, donc si vous ne comprenez pas bien l'Anglais ou l'Allemand allez ailleurs. Pour le vol c'etait pareil aller et retour les hotesses ne parlent pas en ou ne veulent pas parler en Français. A croire que les Français ne sont pas les biens venus »

C'est quand même terrible, ça ! Des gens qui ne parlent même pas français. Ceux qui s'en plaignent semblent d'ailleurs éprouver des difficultés eux aussi dans la maîtrise de cette langue ô combien difficile !

« De jour en jour la situation se dégrade avec l'arrivée de personne non européenne. En fin de vacance, nous sommes une centaine de personne dont 80% de non européen. »

Et là, c'est pire encore : non seulement ils ne parlent pas français, mais en outre c'est rempli d'étrangers ! Et même pas Européens ! S'il faut passer ses vacances au milieu des sauvages, où allons-nous ?
Ah, ben non ! Justement. N'y allons pas. Restons chez nous.

Avec Chérie, nous faisons nos comptes. On va encore attendre un petit peu avant de réserver. Quitte à payer un peu plus cher.

Ou alors, nous resterons chez nous. Avec un peu de chance, il fera beau et nous pourrons bronzer dans le jardin. On organisera un barbecue avec les copains qui ne seront pas partis, et on fera péter le champagne.

L'hôtel de rêve n'aura qu'à rester un hôtel de rêve.