mardi 25 novembre 2014

Poisson d'avril ?

J'aurais pu faire de cet article un énième volet de mes « actualités à la con », tant ce qui va s'y raconter frise effectivement la connerie, mais une autre expression m'est venue à l'esprit : poisson d'avril.

Je ne sais pas si c'est seulement en Belgique que cette impression surnage, mais il me semble que non. C'est partout dans le Monde. Ce ne sont plus des actus à la con, ce sont juste des informations, des déclarations et autres nouvelles qui nous poussent à nous demander si nous ne sommes pas un premier avril. Mais non. Ce n'était pas la journée du canular, aujourd'hui, pas plus qu'hier et avant-hier ; mais il n'empêche...

Il est sérieux, Ben Weyts (NVA), le ministre de la Mobilité au parlement flamand, quand il annonce que la vitesse maximale autorisée sur les routes, en Flandre, va passer de 90 à 70 km/h ? Est-il vraiment sérieux ?

Vous connaissez tous ce panneau, visible quand on franchit une frontière, qui vous rappelle les vitesses maximales autorisées sur les routes et autoroutes dans le pays dans lequel vous pénétrez ? En Belgique, c'est 90 sur les routes, 120 sur les autoroutes ; sauf indication contraire.

Alors, en Flandre, ça ne serait plus comme en « Belgique ». Il faudrait donc qu'ils installent, sur toutes les routes « transfrontalières », des panneaux vous souhaitant la bienvenue en Flandre et vous rappelant qu'on n'y roule qu'à 70 km/h maximum, par défaut. Une manière de se distinguer des pays voisins, comme la Wallonie et la France, par exemple. Et montrer l'exemple.

En Flandre, aussi, il faut parler le néerlandais. Surtout si vous n'êtes pas Flamand et que vous bénéficiez d'un logement social (parce que vous êtes socialement défavorisé). C'est Liesbeth Homans (NVA, elle aussi), ministre flamande du Logement, qui l'a annoncé. L'amende en cas de non-connaissance du néerlandais pourrait s'élever à cinq mille euros. Pour des gens socialement défavorisés, ça doit être une sacrée menace ! Je suis loin d'être fortuné, mais même pour moi, une telle menace... Dans ce cas-là, je me demande si je n'aimerais pas mieux déménager vers la Wallonie, que l'on dit « terre d'accueil », plutôt que de céder à un tel diktat.
Je sais : apprendre les rudiments de la langue de l'endroit où l'on habite, c'est un minimum. Mais de là à brandir de telles menaces... C'est peut-être pour se débarrasser des pauvres ? Mais non ! C'est vilain de penser ça !

En tout cas, chez nous, on en a vu de belles, lors de la grève de ce lundi 24 ! Comme les voies d'accès à l'aéroport de Charleroi (Brussels South Charleroi Airport, pour les intimes) étaient bloquées par des grévistes, des gens qui devaient prendre l'avion ont laissé leur voiture n'importe où le long des routes et ont gagné à pied les installations. Et quand j'écris « n'importe où », c'est à peu près ça, puisqu'il y en avait dans les ronds-points, sur des terre-pleins, trottoirs, pistes cyclables...

Sur les images disponibles dans les médias, j'ai même remarqué qu'il s'agissait pour la plupart de voitures de luxe. Des gens qui, selon toute vraisemblance, n'en sont pas véritablement propriétaires. Et probablement bien assurés, car n'ayant pas apparemment pas peur des dégâts (et il y en avait).

Ce matin, j'ai également cru à un canular : le viaduc de Beez était impraticable. Verglas. Il avait gelé d'un ou deux degrés cette nuit, mais comme on avait « oublié » d'assurer un épandage préventif, ce fut la panique ! Les petites gelées au sol avaient pourtant été annoncées.
Mais comment font-ils donc, en Suède ?
Ils ont l'expérience, sans doute. Chez eux, ça fait des années qu'en hiver, il fait froid. Chez nous, c'est tout neuf. Un effet du réchauffement climatique, je suppose.

Et en parlant d'expérience... Avez-vous vu que le favori à l'élection présidentielle, en Tunisie, est un monsieur de 88 ans ? Et chez nous, on vient nous bassiner avec le recul à 67 ans de l'âge de la retraite légale ! Petits joueurs, les Belges !

Quand même moins que José Socrates qui, paraît-il, aurait orchestré quelques malversations en sa faveur. Je serais Portugais, je ne serais pas content d'avoir dû faire ceinture pendant que lui s'assurait un train de vie de maharadjah. Enfin, c'est ce que j'ai compris, mais je peux me tromper. Déjà, je ne suis pas Portugais, ce qui doit changer pas mal de choses.

Sinon, dans le genre qu'on-se-demande-si-ce-n'est-pas-un-canular, il y a aussi l'histoire de tous ces gens bloqués pendant des heures dans l'Eurostar, désormais surnommé « train à grande perte de vitesse »...

Je sais, je fais ma mauvaise langue mais les actus à la con se bousculent tellement au portillon que oui, décidément, je me demande si on n'est pas un premier avril.

3 commentaires:

  1. C'est parfait ! On se croirait en France...

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  2. en parlant de TGV ou de TGPV (P pour perte), je suis allé au Vietnam où j'ai pris un train de nuit; auparavant le guide nous a parlé d'un TGV; j'étais déjà prêt à m'émerveiller quand il a traduit TGV: Train à Grandes Vibrations... Comme quoi même dans un pays communiste, le citoyen lambda peut et a de l'humour. Cela posé le TGV vietnamien mérite bien son appellation!

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  3. C'est fou, finalement, ce que le Monde est petit !
    On finit par tous se ressembler : riches très riches, pauvres très pauvres, services publics en décrépitude et politiciens incapables de gérer la crise. Concernant cette dernière, je ne suis pas sûr qu'elle n'arrange pas les affaires de ceux qui tirent les ficelles des marionnettes qui sont supposées représenter le bon peuple...

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