vendredi 16 décembre 2011

Les couillons dans l'Histoire

Lorsqu’à l’issue d’un épuisant casting de plus d’un an et demi, les noms des heureux bénéficiaires de maroquins ministériels ont été proclamés, quelle ne fut pas ma déception d’apprendre que mon ami Stefaan De Clerck ne ferait plus partie de la distribution !

Je l’aimais bien, moi, Stefaan De Clerck ! J’aimais ses déclarations si bien pensées qu’elles lui valaient parfois, à l’époque où l’émission « La semaine infernale » existait encore sur les ondes de la radio francophone belge, d’être l’heureux lauréat de l’élection du « couillon de la semaine ».
Peut-être Stefaan devait-il rentrer dans le rang en raison de la suppression de ladite émission…

Évidemment, des couillons, on en a encore. Comme Bart De Wever, par exemple. Lui non plus n’est pas dans le gouvernement fédéral. Il n’a pas voulu. Il a tout fait pour que les négociations foirent, et maintenant il est jaloux. Et il trouve que notre nouveau gouvernement est obèse. C’est vrai qu’en matière d’obésité, Bart en connaît un rayon !

De beaux couillons, ce sont les têtes pensantes de notre police fédérale. Comme il fallait acheter plusieurs milliers de nouveaux flingues pour nos pandores, ils ont sélectionné un modèle Smith & Wesson. On achète donc des milliers de calibres aux Amerloques, alors qu’on a chez nous en Belgique une super manufacture d’armes, mondialement réputée pour la qualité de sa production : la FN (pas confondre avec le FN, même si c'est aussi pour flinguer). Et après, on râle quand les Belges refilent leurs pétards aux étrangers ! N’est-ce pas, paraît-il, avec un pistolet de la FN que les vaillants révolutionnaires ont achevé Kadhafi ?

Il faut quand même dire que la FN, qui doit ses initiales à son nom « Fabrique Nationale », n’a plus rien de national puisqu’elle est située à Herstal, dans la partie francophone du pays, et que son unique actionnaire est… la Région wallonne !

Comment la Police fédérale, dirigée par une majorité de Flamands (comme tout ce qui est fédéral en Belgique, puisque les Flamands sont majoritaires à 60 %), pourrait-elle s’abaisser à passer un contrat avec la Région wallonne pour la fourniture d’armes de poing, alors qu’il y a tant de chômeurs aux USA ? Que ces couillons de Wallons aillent donc au chômage, et s’ils ne le veulent pas, qu’ils vendent donc leurs armes aux étrangers. Mais pas aux régimes instables, hein ! Sinon on dénonce le scandale !

C’est vrai qu’en Belgique, on a des couillons. Mais on en trouve aussi dans d’autres pays, hein ! Vous pouvez dresser vos propres listes, si vous le voulez.

Et dans l’Histoire ! Qu’est-ce qu’on a eu comme couillons dans l’Histoire ! Largement de quoi commencer une nouvelle série intitulée : « Les couillons dans l’Histoire ».

À tout seigneur, tout honneur, dit-on souvent. Alors, on va commencer par lui.

Jésus de Nazareth

Tu parles d’un couillon !
Alors, voilà un gus qui a des superpouvoirs tels que Batman, Superman, Spiderman et Berlusconi peuvent aller se rhabiller (surtout Berlu) ; et il se laisse flageller, insulter et clouer sur un bout de bois sans moufter alors qu’il pourrait, en l’espace d’une flatulence discrète, changer toute la soldatesque de Ponce Pilate en merguez hallal !

Quel couillon !
Et vas-y que je te tends l’autre joue quand tu me fous une baffe sur la première, et vas-y que je pardonne aux autres parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font…
Bon, une fois, c’est vrai, il se fâche en donnant des coups de pied au cul de quelques commerçants ; mais ça, nous aussi on le ferait bien de temps à autre. Et sans superpouvoirs ! Parce que des mecs qui veulent refiler leur camelote aux autres, ça ne manque pas !

Et en plus, il s’est fait couillonner comme pas deux. Par exemple, il s’en foutait d'être treize à table, alors que tout le monde savait bien que ça portait malheur.

Et puis, même pas capable de voir qu’il a un ticket avec une belle nana. Un jour, il y en a une qui se met à genoux devant lui ; et au lieu d’écarter les jambes pour se laisser tailler une petite pipe, il lui fait laver ses pieds et se les essuie avec les tifs de la donzelle. Incroyable, non ?

C’est bien simple, ce couillon de Jésus a si bien marqué l’Histoire (on n’a pas fait pire couillon depuis, probablement), qu’on a réglé notre calendrier grâce à lui. Pouf ! Le mec arrive en pleurnichant dans une étable, et on fout tous les compteurs à zéro.
Enfin, pas lui, directement, mais d’autres couillons, plus tard, genre papes, empereurs et tout ça…

Ben oui, parce que Jésus fait des émules.

Même avant lui, il fait déjà des émules. Par exemple, un couillon d’empereur romain. Un certain Jules César. Comme le calendrier calculé sur la lune (pour les mois) et le soleil (pour les années) ne lui plaît pas trop et qu’en plus il n’est pas juste, il décide qu’on va faire des mois de 30 et 31 jours et en mettre 31 à juillet, le mois de Julius. Le sien. Pour être plus que les autres, sans doute. Et aussi 31 au mois d’août, en l’honneur de son neveu Auguste qui sera empereur plus tard et ne peut pas être moins que les autres. C’est pour ça que février est plus court. Parce que comme il n’appartient à personne de la haute et est dévolu aux pénitences et purifications, autant que ça dure le moins longtemps possible. S’il faut enlever un jour quelque part pour le recoller ailleurs, c’est tout trouvé.

Quelle bande de couillons, ces Romains !

Après, mais beaucoup plus tard, il y a eu un autre couillon pour foutre un peu le bronx dans le calendrier : le pape Grégoire XIII. Quand on est treizième d’un nom, faut bien donner dans la couillonnerie, non ?
Donc, en 1582, ce bon Grégoire et ses sbires remarquent qu’on s’est gourés dans les calculs, et qu’on a dix jours de retard.
Dix jours de retard sur le calendrier, pour une femme, c’est un peu préoccupant. Mais pour un pape…
Alors, d’un coup, on rattrape tout et, du jour au lendemain, tout le monde se prend un bon coup de vieux : 10 jours dans les gencives !

Ah ! Ces papes, ces curés, ces moines, quels farceurs ! Il y en a même un, de moine (peut-être un moine trappiste), qui s’est planté un jour dans ses calculs, quand il a dit à Charlemagne qu’on était en l’an 800 alors que c’était déjà 804… Mais là, paraît-il, on n’a pas rectifié.

Charlemagne. Le couillon qui n’a pas inventé l’école mais qui l’a rendue obligatoire. Et son couillon de neveu qui est mort à Roncevaux en soufflant dans un éléphant. On peut en parler aussi, de ces couillons-là. Mais une autre fois…

2 commentaires:

  1. ah, Ludoivic, quel plaisir de te lire! vraiment, sans flatteries...
    Mais dis moi, si j'en crois certains de tes échanges avec l'ami Stoni, serais-tu, comme lui, un écrivain? Si oui, donne moi les titres de tes ouvrages, je vais faire grimper très modestment tes droits d'auteur... à moins que comme l'autre coco de Stoni, tu désires rester dans l'anonymat le plus complet...
    passe de bonnes fêtes!

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  2. Merci, Paniss !
    Pour plus d'infos à ce sujet, tu as les liens, dans la colonne de droite, et quelques explications supplémentaires (présentation et extraits) dans les onglets, sur ce blog.
    Je me range dans la catégorie des scribouillards qui recherchent d'abord "le fun", comme on dit au Québec. Le reste (les lecteurs fidèles, leurs encouragements, le partage de leurs expériences...) c'est du bonus et du bonheur.

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