lundi 13 août 2012

Et maintenant, la flemme !

On reçoit de ces chocs, parfois, dans la vie !
Alors que j'avais été bien occupé pendant des semaines entre le Tour d'Italie, Roland-Garros, l'Euro de Football, Wimbledon et le Tour de France jusqu'aux Jeux olympiques ; le tout parsemé de Grands Prix de F1 et d'une vrombissante course de vingt-quatre heures au Mans ; voilà que soudain surgissent le vide intersidéral, le trou noir, la déprime totale : plus de sport à la télé.

Oh ! Bien sûr, le championnat de Belgique de football a repris, mais ce n'est pas avec ça que je vais envoyer, dans des gestes d'enthousiasme irrépressibles, les coussins du salon dans le lustre de la salle à manger ! Et ce ne sont pas les pitoyables tours préliminaires auxquels sont tenus de participer nos pauvres clubs pour essayer d'avoir le droit de participer à la Grande Messe des équipes les plus friquées d'Europe qui m'arracheront autre chose que bâillements d'ennui et soupirs de lassitude.

Cette seconde quinzaine d'août s'annonce donc morne à souhait.

Chérie, qui n'en rate jamais une lorsqu'il s'agit de me rappeler que je ferais mieux de m'agiter un peu au lieu de regarder la télé ou d'écrire et lire des conneries sur mon ordinateur, n'a pas manqué l'occasion de me glisser sous le nez la liste des travaux en retard qu'elle tient scrupuleusement à jour à mon intention.
Comme je n'entretiens plus depuis longtemps le moindre espoir de la voir diminuer plus rapidement qu'elle augmente, j'ai acquis la certitude que travailler « sur mon poids » était le rythme qui me convenait le mieux. À quoi bon, en effet, me précipiter sur la besogne dans l'espoir de biffer plus rapidement les tâches accomplies que Chérie n'en ajoute de nouvelles ? Elle allie sur ce plan la vélocité d'un sprinter jamaïcain à la ténacité d'un coureur de fond éthiopien.

« Tu ne vas même plus marcher ! » grommelle-t-elle avec un sens de l'observation particulièrement aiguisé.

Et puis quoi, encore ? Et pourquoi pas courir ?

Les bicyclettes sont accrochées dans le garage et les trekking boots accumulent la poussière ; quant au vélo statique, il est si statique qu'il resterait collé dans son coin si Chérie ne le déplaçait à chaque fois qu'elle décide de passer la serpillière aussi bien dessous qu'autour.

En Belgique, en ce moment, il fait chaud. Ça n'arrive pas très souvent, mais dès qu'il fait beau, il fait lourd. Orageux. Malsain. Du temps à regarder de travers le coffre à outils et à laisser les araignées tisser leur toile autour des manches de râteau.

Même la pelouse a la flemme de pousser. Et là, c'est quand même une bonne chose.

1 commentaire:

  1. C'est l'effet JO. C'est épuisant de les voir courir de toutes leurs forces...

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