* Selon un récent sondage, la
popularité de François Hollande, un an après son élection à la
tête de l’État français, est au plus bas. Sans aborder les
causes de cette désaffection, on peut quand même constater qu’elle
est entrée dans la normalité depuis un bon bout de temps, puisque
les deux derniers prédécesseurs de monsieur Hollande à l’Élysée
avaient connu la même mésaventure.
En quelque sorte, le président est un
président tout à fait normal ; comme il l’avait d’ailleurs
revendiqué pendant sa campagne électorale. Et comme, à en croire
les sondages, son impopularité bat le précédent record, on peut en
conclure que monsieur Hollande est encore plus normal que les autres.
Sans jouer les mauvaises langues, je
dirai que lorsqu’on est au plus bas, les chances de remonter sont
plus grandes ; et que pour remonter plus facilement, il vaut
même mieux toucher le fond. Quitter à trouver du pétrole en
passant. Et au moins, si cela se produisait, nos voisins pourraient
lancer leur nouveau slogan : « En France, on n’a
peut-être plus d’idées, mais maintenant on a du pétrole ».
En temps de crise, ce n’est pas plus mal.
* À Munich s’entame le procès d’un
groupuscule néonazi ne comptant plus, apparemment, qu’un seul
membre. Ledit procès devrait, selon de très sérieuses estimations,
durer environ deux ans. Dès qu’on aborde certains sujets, en
Allemagne, les complications et les atermoiements s’accumulent. La
modération salariale et le dégraissage des effectifs des
entreprises posent moins de problèmes que la justice, semble-t-il.
Déjà, chez nous, la marque automobile
germanique à l’éclair a mené les choses à vive allure. Comme
quoi la blitzkrieg, ça peut aussi se conduire efficacement
dans le domaine socioéconomique.
* Hier, au journal télévisé, des
manifestants récemment venus grossir les rangs des sans emploi
défilaient en brandissant des calicots. L’un deux disait :
« Full Mittal racket ». Et ce n’était pas du cinéma.
* En Belgique, non seulement les
prisons sont surpeuplées, mais on a aussi des détenus
insupportables. Il en est un que les directeurs d’établissements
pénitentiaires se refilent régulièrement, tant il est pénible.
Une vraie calamité. Parce qu’en Belgique, les gardiens souffrent
aussi, faute de savoir comment traiter un prisonnier récalcitrant.
Devrions-nous aller prendre des leçons dans d’autres pays plus
démocratiques et plus respectueux des droits des honnêtes gens que
le nôtre ?
* Auparavant, les vaches aimaient
regarder passer les trains. À la cadence à laquelle ils déraillent,
en Belgique, ça devient vachement dangereux ! Et les voitures,
ce n’est pas mieux. Au rallye de Wallonie, un concurrent a quitté
la route et un malheureux bovidé qui ne s’intéressait pas au
sport automobile en a fait les frais. Les passagers sont indemnes,
mais la bagnole est totalement sinistrée. Pour l’animal, c’est
encore pis, puisque la vache a été euthanasiée. Il semblerait que
l’accident soit dû à une panne mécanique, puisque le pilote a
déclaré que l’embrayage broutait depuis un kilomètre ou deux.
L’erreur humaine est en tout cas exclue, les deux hommes ayant
certifié n’avoir pas fumé d’herbe.
* Pour faire face à la crise ou, en
termes plus crus, faire rentrer du pognon dans les caisses de l’État,
les taux de TVA sont à la hausse dans les pays membres de l’Union.
Le record est en ce moment détenu par la Hongrie, avec 27 %.
L’Espagne rattrape les 21 % belges. En France et en Allemagne,
on reste un peu en dessous, mais les Grands-Ducaux font la nique à
tout le monde avec leurs 15 %.
Par contre, en imposition directe, ce
sont les Scandinaves (Suède, Danemark) qui frappent le plus durement
en frôlant les 50 %. En Belgique, nous mettons néanmoins un
point d’honneur à coller au peloton de tête avec nos 40 %.
Il est toutefois étonnant, de prime
abord, de voir les mêmes pays scandinaves souvent cités en exemple
en matière de gestion financière, d’éducation, de niveau de vie…
Comme quoi ce n’est pas le taux d’imposition qui décide du
bien-être de la population, mais la manière de redistribuer les
prélèvements ; un pays riche n’étant pas obligatoirement
synonyme d’une population aisée.
Le moyen-âge n’est pas encore si
loin, tout compte fait.
* Dans la zone interdite qui encercle
les restes de la centrale de Tchernobyl, la nature a, semble-t-il,
repris ses droits. La végétation et les marécages engloutissent
peu à peu les restes de « civilisation », et des
milliers d’animaux sauvages ont colonisé la région, se gavant,
selon leur régime alimentaire, de végétaux pollués ou de
carcasses radioactives. Les bêtes paraissent en bonne santé, mais
il faut savoir que les dommages causés par les matières
radioactives n’apparaissent de manière évidente qu’au bout de
quelques générations : malformations, stérilité, etc.
Les saletés répandues sur et dans le
sol et les eaux y sont présentes pour longtemps, et il y a gros à
parier que la faune et la flore, victimes d’incessantes mutations,
seront plus que jamais soumises à la loi de la sélection naturelle.
Si des races survivent finalement dans ce milieu hostile, elles
deviendront, pour bon nombre d’entre elles, des espèces et
sous-espèces endémiques, aux propriétés typiquement locales.
Les mutants, on ne les trouve pas que
dans les films ou les récits fantastiques et de science-fiction.
* Bayern-Barça : sept à zéro.
En deux rencontres, certes, mais quand même ! À la
estupefacción des premiers buts encaissés à dû succéder
la desolación des suivants et la consternación des
derniers. Restent, pour terminer le sujet, les lamentos des
socios. Je sais, ça ne rime pas en « ción »,
mais je ne peux pas jouer les mauvaises langues tout le temps.
* Dans le journal de lundi, on voyait
une photo de l’équipe cycliste Sky en formation serrée
lors du contre-la-montre, au tour d’Italie cycliste.
Impressionnant ! Il paraît que Froome sera le leader du groupe
pour le prochain tour de France. On va bien voir si, oui ou non, il bluffait l'an dernier !
En tout cas, je veux bien prendre les
paris : les Schleck ne gagneront pas. Sauf, peut-être, s’il
n’y en a qu’un des deux au départ (Frank doit être encore
interdit de compète, non ?) et que le vainqueur final est
déclassé pour dopage.
* À en croire les bookmakers, la
Belgique est citée parmi les équipes favorites de la prochaine
Coupe du Monde de football, en 2014. Pour l’instant, on fait plutôt
partie des outsiders, dirais-je. D’ailleurs, nous sommes toujours
outside de la phase finale et le resterons tant que nous
n’aurons pas fait mieux que les Croates.
Je vais encore faire ma langue de pute,
mais je trouve qu’on a bénéficié d’un bon tirage au sort.
Partager le groupe avec, d’un côté, la Croatie, la Serbie et la
Macédoine ; et de l’autre l’Écosse et le Pays de Galles,
c’est toujours mieux qu’avec des pays baltes ou scandinaves. Au
moins, on est sûrs que ceux-là ne se feront pas de cadeaux, alors
que ceux-ci, si c’est comme à l’Eurovision…
tu aurais du faire journaliste, Ludovic...
RépondreSupprimerLe problème, c'est que j'ai jamais aimé bosser.
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