mercredi 2 juillet 2014

Les Belges jouent encore mal !

Je ne parle pas de la partie d'échecs qui se joue en ce moment et qui durera encore longtemps si les adversaires continuent à s'accorder des temps de réflexion excessifs sans que l'arbitre moufte.
Non, je ne parle pas de ces pseudotentatives d'essais de formation d'un éventuel gouvernement fédéral, non ! Je parle de notre équipe nationale de football dont nous devrions avoir honte tant elle est pénible à voir lors de cette phase finale de Coupe du Monde se déroulant au Brésil.

Comme je l'écrivais il y a quelques jours à peine, je n'y connais rien, mais il me semblait que cette fois, on avait quand même fait honneur à notre statut de « tête de série », en éliminant les États-Unis (et même que notre Élio Di Rupo avait parié une caisse de bière qu'on y arriverait mais que Barack Obama n'a pas osé tenir), mais pas du tout, comme me l'a fort justement expliqué un des spécialistes que j'ai rencontrés au café des sports, chope mousseuse et embuée à la main.

— C'est pas encore ça, hein !
— Quand même ! ai-je répliqué. Le gardien de but américain a fait le match du siècle, parce que sans ça...

Mon interlocuteur a reniflé, dédaigneux.

— Peuh ! Ouais, il a arrêté des tirs, mais quels tirs ? Une trentaine, la plupart en plein sur lui, c'était bonnard, il pouvait pas se louper. Si tu veux mon avis, les Belges ont été maladroits.
— Ils ont bien joué.
— Seize coups de coin. Seize ! Et pas une seule reprise de la tête ou du pied cadrée dans l'enchaînement !
— Ils ont dominé tout le match. Une seule équipe sur le terrain, ou presque. Ils ont vachement bien joué, même si la conclusion manquait un peu.
— Dominer, ça sert à rien. Bien jouer, ça sert à rien. C'est les buts qui comptent. C'est le Mondial, mon gars. Peu importe la manière, il faut gagner. Et pas après cent vingt minutes, quand on domine comme ça. Au bout d'une heure, le match aurait dû être plié.

Je me suis remémoré la conversation lors de mon précédent passage au café. Il y était question du triste spectacle offert par les diables rouges lors de leurs trois matchs éliminatoires soldés par de piteuses victoires, sans panache, sans saveur et par un seul but d'écart, contre l'Algérie, la Russie et la Corée.

Et je me suis dit : un but à zéro ou deux buts à un, ça ne fait en effet qu'un écart d'un but, mais c'est une victoire, en jouant bien comme en jouant mal.

Contre les États-Unis, l'équipe belge aurait pu empiler quelques buts, mais aussi en prendre deux ou trois. Nous aurions eu un score digne d'un set de tennis : six à deux ou six à trois.

Est-ce que ça aurait changé quelque chose ?

Pour le mec du café des sports, sûrement ! Il nous aurait sûrement reproché d'en avoir encaissé trois.

En tout cas, moi, j'aime toujours bien quand les Belges jouent mal.

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