C'est assez curieux, l'effet que l'utilisation d'un mot ou d'une phrase sur un blog peut exercer sur la fréquentation de celui-ci. Il n'y a pas tellement longtemps, j'ai rédigé un article au titre apparemment assez racoleur pour attirer quelques dizaines de visiteurs supplémentaires. Vous trouverez cet article là-bas, sous le titre « J'écris des histoires de cul... mais j'ai honte ».
Vous remarquerez que je n'ai pas écrit en titre « ... mais ne le répétez pas ». Donc, ça peut se répéter. Et puis, si je ne voulais pas qu'on en parle, si je voulais que tout ça reste pudiquement dans l'arrière-boutique, je n'en aurais même pas fait mention.
Ce qui est fait est fait. Je n'ai pas de regrets – on ne vit pas avec des regrets – concernant cet article, mais ça laisse quand même rêveur qu'un titre comprenant les mots « histoires de cul » puisse générer autant de clics de souris. J'imagine les gens, fiévreux devant leur écran, la langue pendante, anxieux peut-être à l'idée que quelqu'un puisse avoir vent de leur vice, et tapant sur leur clavier les mots « histoires de cul ».
Alors, ils le font, et ce ne sont sûrement pas les choix qui manquent. D'ailleurs, je vais tenter l'essai, là, tout de suite, de taper ces mots magiques dans mon moteur de recherche...
Et voilà : « Environ 2.980.000 résultats ». Ça laisse rêveur.
Et si j'avais intitulé mon article « J'écris des histoires de sexe... mais j'ai honte » ? Essayons avec « histoires de sexe »...
« Environ 5.580.000 résultats ». Tudieu ! Si j'avais utilisé le mot « sexe » au lieu du mot « cul », ma page aurait été encore plus noyée dans la masse !
J'ai remarqué que personne n'arrive sur mon blog en ayant tapé « J'écris des histoires de cul ». Et si je fais ça, qu'est-ce que ça donne, dans le moteur de recherche ?
Bon, là, ça ne fait que 134.000 résultats, même si c'est avec ma page en tête de rayon. Mais de toute façon, personne n'est arrivé chez moi en encodant cette phrase, donc c'est sans impact.
Mais enfin, quand même... Près de trois millions de résultats rien que pour « histoires de cul », ça me scie. Ce qui me scie, surtout, c'est le nombre de visites – sans doute aussi furtives qu'agacées – sur cette foutue page où il n'y a pas la moindre image, pas le moindre mot équivoque sinon dans le titre, pas de grivoiseries, rien.
J'ai écrit un bouquin avec des histoires de cul et j'en parle un peu sur mon blog. Oui, je sais, j'ai honte, mais c'est comme ça. J'avais concocté quelques récits un peu chauds, avec de l'humour et tout et tout, et j'ai pensé que ça pourrait toujours être un bon souvenir de les éditer dans un recueil. De toute façon, sur la couverture, je n'ai pas mis mon vrai blaze. J'ai mis « Ludovic Mir ». Désolé de décevoir ceux qui pensaient que je m'appelle vraiment comme ça.
J'ai mis le lien vers le livre, à tout hasard, parce qu'on ne sait jamais.
Eh bien, croyez-le ou non, ça n'a pas dopé mes ventes ! Pourtant, si chaque personne atterrissant sur ma fameuse page décidait de m'acheter un bouquin, le fameux bouquin avec des histoires de cul, mes ventes seraient vachement bonnes ; mais ce n'est pas le cas. Et je suis sûr que ce sont bien des personnes différentes qui y viennent. Parce que quand on y vient pour y lire directement des « histoires de cul », on est tellement déçu qu'on se tire sans doute fissa en jurant, comme le corbeau de la fable, de ne plus y être pris ! Donc, ce sont des tas de gens qui veulent lire des histoires de cul... mais sans bourse délier – si je puis m'autoriser l'expression.
Vous savez quoi ? Les gens sont radins, en plus d'être obsédés par le cul. C'est d'un navrant !
Bon, je dis ça, je ne dis rien, hein ! Si vous avez honte qu'on puisse savoir que vous avez acheté un bouquin avec des histoires de cul, je vous comprends, finalement. Moi non plus, je n'en achète pas. En tout cas pas beaucoup. J'aurais trop honte que Chérie le sache.
C'est déjà bien suffisant qu'elle sache que j'en écris !
merci pour la franche rigolade, tu as de la chance, sur mon défunt blog (paix à son âme) j'avais trouvé dans les mots clés ayant amené le badaud butineur "bourrelets et fesses molles"... (merci... merci bien)... j'ai aussi eu un "blog de femme masochiste" (nickel pour ma réputation ne changez rien) et un "seins qui tombent"... (juste ce qu'il faut pour aller me pendre direct) :-)
RépondreSupprimerAlors, ton livre, tu fais une dédicace quelque part dans l'est ? Hein ? Nan parce que l'acheter oui pourquoi pas, mais l'acheter en direct c'est mieux, et écouter ce qui se dit par les gens qui vont (ou pas) l'acheter c'est encore mieux-mieux ^^
Ravi d'avoir pu susciter ton hilarité ! Oui, les mots-clés qui amènent le visiteur sur un blog, c'est souvent logique, mais parfois bizarre voire hilarant.
SupprimerQuelqu'un a dû un jour arriver ici en tapant "maniaque pédophile" ou un truc comme ça. Je ne m'en souviens plus précisément parce que je n'ai pas noté, mais il n'y a pas ça chez moi, il me semble (maintenant oui, forcément).
C'est parfois curieux ; mais d'un autre côté, c'est peut-être rassurant. Si j'avoue sur mon blog que j'ai les couilles molles et une toute petite bite, je suis sûr que ça va attirer du monde. Preuve que des gens aiment ça ou, en tout cas, s'y intéressent ! Un bon remède à la déprime et matière à décomplexer.
Comme je crèche en Belgique, il est rare que je franchisse les frontières pour présenter ma prose. Mais c'est vrai que se trouver en face des gens, ça peut être rigolo.
Merci pour ton message.
tiens, je vais essayer: par exemple: "les histoirees de cul des Présidents de la République Française" depuis 1848: combien d'entrées crois-tu que cela va faire? ou alors "sexe sur le Forbin", mais alors là, je risque de me retrouver aux fers aux fins fonds de la cale...
RépondreSupprimerAu minimum une centaine par jour.
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