Comme j'ai toujours été nul en latin,
je suis incapable de décider si le titre que j'ai choisi est
irrévérencieux ou non. Mais s'il l'était, croyez bien que je n'ai
aucun grief (du moins, pas encore) à l'encontre de monseigneur
Imbroglio (en plus d'être nul en latin, je n'ai pas la mémoire des
noms), à part celui de m'avoir fichu en retard ma soirée télé
d'hier, où il n'y avait de toute façon pas grand-chose
d'intéressant.
Concernant les dernières péripéties
romaines, je devrais néanmoins me réjouir de la justesse de ma
prédiction, qui indiquait que l'Italie nous présenterait le nouveau
pape avant de pouvoir en faire autant avec son nouveau premier
ministre. C'est vrai que je ne courais pas grand risque ; et
d'ailleurs lorsque j'ai proposé de parier ma selle et mes bottes sur
la question, personne n'a souhaité tenir. Ce sont pourtant de bonnes
bottes, à peine usagées, et une vraie selle de cow-boy en vrai cuir
de très bonne qualité, mais elles ne semblent faire envie à aucune
des personnes qui ont ouï ma proposition. Je préciserai à leur
décharge qu'en ce moment, le cheval n'a la cote ni sous les fesses,
ni dans les assiettes ; ceci expliquant sans doute cela.
Si j'ai écrit « habemus
merdam », c'est parce que je trouve qu'on est bien dans la
merde. À commencer par la météo, d'ailleurs. Je ne sais pas
pourquoi on nous rebat les oreilles avec un prétendu réchauffement
climatique, parce que chez nous, dans le nord, ça n'en prend pas
vraiment le chemin. Mais, comme le disait si bien Galabru, « c'est
le nord ».
En plus de voir tous les jours
s'agrandir les trous dans les routes (certains appellent ça des
« nids de poule », mais je trouve que c'est manquer de
respect envers ces intéressantes petites bêtes qui font des nids
pour y pondre des œufs ; et les œufs, c'est bon), on nous
annonce régulièrement qu'il y a aussi des trous dans le budget de
l'État ; et là, c'est beaucoup moins drôle parce que l'État,
c'est nous, surtout quand il s'agit de renflouer ses caisses.
Habemus merdam aussi à cause des
licenciements en masse : après General Motors, Ford et Arcelor
Mittal, voici Caterpillar. Personne n'apprécie, surtout ceux qui
vont se retrouver sans boulot. Comme en plus on n'a pas beaucoup de
solutions, les syndicats montent au créneau pour défendre le
pouvoir d'achat des travailleurs. Là, c'est bien.
Mais quand on gueule en faveur des
ouvriers, des allocataires sociaux et des laissés pour compte du
vingt et unième siècle juste pendant une période difficile au
cours de laquelle un premier ministre socialiste a dû monter, après
plus de cinq cents jours de crise, une coalition pas vraiment de
gauche où il essaie de sauver les meubles (les meubles, ça
s'appelle la sécu et la liaison des salaires à l'indice des prix à
la consommation), je ne sais pas si c'est un bon calcul.
Comme les derniers sondages prédisent
une casquette au PS lors des prochaines élections et une montée des
libéraux en francophonie, tandis que la droite populiste est
créditée des meilleures intentions de vote chez les
néerlandophones, je vois poindre une menace très sérieuse à
l'encontre d'un principe à peu près unique au monde de liaison des
salaires à l'index. Et si on nous enlève ça...
Mais je vais arrêter avec le caca,
comme Ikea avec ses tartes, parce que je dois aussi vous toucher un
mot de la connerie. Je n'en parlerais pas si, quelque part, ce
n'était pas drôle.
Il y a la connerie de certains joueurs
de foot qui, se sentant sous la menace d'une suspension d'une
rencontre pour cumul de cartes jaunes, se disent : « au
cours du prochain match, je vais m'arranger pour prendre un
avertissement, comme ça je serai suspendu pour le suivant – pas
trop difficile a priori – et mon compteur sera remis à zéro avant
la très difficile dernière ligne droite du championnat ».
Ceux qui s'intéressent un tout petit
peu au football savent qu'il existe un tas de raisons pour lesquelles
l'arbitre peut brandir le bristol jaune ; mais le joueur qui
désire absolument en obtenir un, s'il a de la cervelle, choisira
bien la manière : rouspéter, traîner un petit peu pour rendre
le ballon, toucher la balle de la main pour la dévier (mais pas dans
le rectangle!), enlever la vareuse... Mais jamais, au grand jamais,
un mec qui a pour deux sous de cervelle ne s'aviserait de partir pied
en avant dans les chevilles d'un gars de l'équipe adverse. Parce que
là, le bristol jaune risque de devenir rouge directement.
C'est pourtant le procédé choisi tout
récemment par une « vedette » du championnat national,
qui de ce fait a été exclue illico et écopera d'une suspension de
deux ou trois rencontres, suspension à l'issue de laquelle elle
pourra à nouveau monter sur le terrain, nantie de son capital
« cartes jaunes » qui n'aura pas bougé d'un poil.
Moralité : quand on est bièsse...
Con aussi : le paquebot qui dérive
dans l'Atlantique Nord (encore le nord ?) et qui s'appelle
Lyubov Orlova. Il s'appellerait « Titanic » que ça
paraîtrait louche, du genre « retour pour une vengeance »,
mais là, c'est juste un bateau de croisière qui était promis à la
ferraille et qui a rompu les amarres d'avec son remorqueur comme un
chien à l'humeur fugueuse ronge la laisse qui le relie à son maître
pour gagner la liberté. Il paraît qu'à bord, il n'y a que des
rats. Cela signifie donc que, si on ne l'attrape pas, le vagabond va
encore se balader pendant un bon moment, parce que c'est bien connu :
tant que les rats ne quittent pas le navire, il n'y a pas de risque
qu'il coule, raison très rassurante pour laquelle la population de
la Belgique ne cesse d'aller croissant.
Sur ces bonnes nouvelles et en
attendant le retour du printemps, je vous adresse à tous ma
meilleure bénédiction.
Je plussoie à votre chronique.
RépondreSupprimerQuestion nomination vaticane, la mule du nouveau pape est chargée :
- Impliqué dans une affaire de meurtre de prêtres et de disparition de papiers
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/France/Le-cardinal-Jorge-Bergoglio-pourrait-etre-entendu-par-la-justice-francaise-_NG_-2011-04-21-565949#.UUDUSgIzTyY.twitter
- Silencieux voire complice sous la dictature militaire argentine.
- Opposé au gouvernement Kirschner.
- Homophobe ( il a qualifié l’homosexualité de démon de l’âme en 2010)
- Proche de l’Opus Dei.
Dans la série, le conclave a fait très fort côté nomination...
Plus qu’au poverello d’Assise (dont le nouveau pape se voudrait la référence) qui serait consterné par un tel personnage, je pensais hier soir au film avec Fernandel et à cet extrait :
http://www.youtube.com/watch?v=h4XF9qL55Uk
La situation économique européenne ne prête pas à mieux. Plans de licenciements rebaptisés pudiquement (façon langue de bois) plans de sauvetage d'emplois (une vaste rigolade quand on sait que près de 75% des licenciés de plans de licenciements massifs ne retrouvent jamais d'emploi stable).
En France, les salaires ne sont plus indexés sur le coût de la vie depuis 1984. Ce qui veut dire que les salaires ont été gelés autant que la météo, encore plus gelés avec l'euro qui par contre a profité aux banques et aux multinationales...cherchez l'erreur...
Nous produisons chacun d'entre nous et chaque jour travaillé 17 fois plus de richesses que dans les années 50 au sortir de la seconde guerre mondiale et que l'Europe était ruinée mais néanmoins, on prétend qu'il n'y a plus d'argent pour nous payer décemment, on veut nous supprimer les retraites, la sécu, les acquis sociaux, nous flexisécuriser et supprimer le code du travail pour mieux nous exploiter...
Par ailleurs, le marché du luxe ne s'est jamais aussi bien porté.
Les banques, les actionnaires et les multinationales n'ont jamais aussi bien gagné sur tous les tableaux...cherchez l'erreur...
Comme disait le Figaro de Beaumarchais : « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ».
Oui, mais François I a parlé de pauvreté. Il a parlé d'une Église pauvre.
SupprimerJ'attends que le Vatican se désaisisse d'une bonne part de son patrimoine au profit des plus démunis.
Les épargnants chypriotes, par exemple.
Oui oui oui oui !
RépondreSupprimerMais le mieux, c'est de ne pas parler du pape. Laissons-le bénir et laissons ses fidèles se féliciter ; ou alors ils vont se radicaliser...
Et puis, bah... il a 78 ans, c'est ça ? Ils les prennent pour qu'ils durent pas trop longtemps...
C'est comme chez nous quand on achète un lave-bidule électro-ménagique ; on sait que ça durera pas longtemps.
Mais bientôt, on pourra plus en acheter, de toute façon. Puisqu'on a des salaires inversement proportionnels au carré du bénéfice du PSG.
Bon...
En fait, oui mais non aussi : on produit plein de fois plus de richesses mais on dépense aussi plein de fois plus, encore plus plein. On va chez le médecin, on soigne des gens, on en éduque d'autres, on entretient des routes, on promeut (ha ha !) la culture, on subventionne des associations... c'est pas si mal non plus, quand même...
Ce qui ne veut pas dire pour autant que le "bonheur global", heureusement non quantifiable, est meilleur que soixante ans plus tôt. Simplement, j'ai l'impression quand même qu'on a plus facilement une maison, du chauffage, des soins, une éducation, un accès à la culture, aux loisirs, et même des vacances, qu'un demi-siècle en arrière. Non ?
Hélas, vu le désengagement étatique européen massif en matière d'investissements et de dépenses publiques alors que le niveau de production de richesses est chaque année plus élevé, on peut s'interroger légitimement sur où passe la richesse produite? Elle n'est simplement plus redistribuée...
SupprimerLa culture est de plus en plus un marché privé, de moins en moins subventionnée étatiquement.
L'accès aux soins est de plus en plus conditionné par la possession de mutuelles.
Le chauffage, l'électricité, l'eau, les communications ont été privatisés peu à peu.
Idem dans les entreprises et d'autant plus dans les industries où les ouvriers qu'on appelle même plus ouvriers travaillent sur des machines hors d'âge parce que le patron ne veut pas investir dans l'outil de travail mais faire toujours plus de bénéfices...
Le seul domaine où il y a encore de la dépense étatique c'est l'éducation scolaire. Mais l'OCDE a déjà décidé depuis une dizaine d'années la privatisation de la scolarité et même mieux, le remplacement des enseignants par des logiciels éducatifs payants qui rapporteront 7 fois plus d'argent aux grands groupes comme Vivendi...Un marché juteux et qui ramènera l'éducation scolaire aux seules familles riches, les plus pauvres étant contraintes de remettre leurs rejetons au travail dès le plus jeune âge. Et qui tirera encore une fois les marrons du feu?
Les entreprises multinationales.
Elles le font déjà dans les pays émergents. Les petits enfants qui fabriquent les chaussures, les jouets et cousent 12H/ par jour les articles de sports des enfants occidentaux sont payés moins de 1 euro par jour et ne vont quasiment jamais à l'école. Et quand ils se révoltent, l'entreprise les remplace par d'autres ou les laisse brûler vif au Bangladesh...
Ah si, autre poste de dépense étatique constante et régulière, le sauvetage des banques et les cadeaux fiscaux faits au patronat.
C'est bien connu, on ne prête qu'aux riches.
Ben, aujourd'hui, il m'est venu une pensée horrible.
SupprimerVu que la Flandre envisage - si on en croit certains leaders politiques influents au nord du pays - de proclamer son indépendance, on peut s'interroger : que deviendra la Wallonie ?
Et si on était soudain rattachés à la France, dans une grande union francophone ? Ce serait moche pour Gégé et son paradis fiscal, mais on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.