vendredi 5 novembre 2010

Passage à l'heure d'hiver


Comme ce n’est pas la première fois qu’on procède à ce changement, j’aurais pu écrire « le repassage à l’heure d’hiver », mais ça fait tâche ménagère à la lueur avare d’une journée d’automne maussade.
Ce n’est pas pour râler, mais ces changements d’heure, moi, ça m’agace.
Comprenons-nous bien : je n’avais rien contre cette heure d’été qu’on vient de méchamment abandonner ; et je n’ai rien non plus contre l’heure d’hiver que nous venons d’adopter. À part l’hiver en lui-même, peut-être, parce qu’ici en Belgique l’hiver est plus souvent synonyme de grisaille et de gadoue que de sports de glisse en pleine nature enneigée.

Ce qui m’agace, c’est ce changement, deux fois par an. Avancer d’une heure au printemps, reculer d’une heure en automne. J'ignore de combien d’horloges vous disposez, chez vous, mais en ce qui me concerne, c’est un paquet ! Et, à l’exception de celles de nos ordinateurs, aucune ne prend l’initiative de procéder d’elle-même à ce foutu changement.

Combien de montres, déjà ? De radios-réveils ? D’horloges ?
Dans la cuisine, il y en a déjà trois : le micro-ondes, le four et la grande accrochée au mur (grimper — dépendre — régler — rependre — descendre). Le magnétoscope et le lecteur/graveur de disques digitaux ne sont pas en reste. Mon téléphone portable ne change pas l’heure tout seul. Certains le font peut-être, mais pas le mien (je suis démodé, je l’ai déjà signalé). Ni celui de Chérie.

Dans la voiture, vous avez une horloge ? Moi aussi. Vous vous fichez qu’elle soit à l’heure ? Moi non plus.

Je croyais en avoir terminé avec tout ça, mais le soir qui a suivi cette délicieuse matinée, l’éclairage de l’aquarium s’est éteint une heure trop tôt, rapidement imité par le thermostat d’ambiance du chauffage central, pressé d’adopter le programme de nuit.
Entretemps, le chat (je vous ai déjà parlé de ce feignant), habituellement en avance d’une heure sur l’horaire le plus optimiste pour réclamer sa gamelle, avait quitté son coussin cent vingt bonnes minutes trop tôt dans un récital de miaulements, ronrons et frottis-frottas racoleurs.

Connaissant la loi de la frustration universelle, j’hésitais à me dire : « ouf ! fini jusqu’au printemps ! ». Une intuition ? Moins de vingt-quatre heures après que j’eus procédé à tous ces changements, notre fournisseur d’électricité interrompit le service dans tout le quartier pendant cinq heures « pour des raisons techniques indépendantes de sa volonté ».
Je sais : en cas de coupure de courant, certains appareils ont une réserve de fonctionnement de quelques centièmes de secondes (presque tous), d’une poignée de minutes (pas vraiment grosse, la poignée), voire de plusieurs heures (là, c’est très rare) et même de plusieurs jours (à condition d’avoir songé à remplacer la pile avant qu’elle soit épuisée !). Les miens appartiennent soit à la première catégorie, soit à la dernière, ce qui finalement revient au même parce que ces fichues piles s’usent toutes seules sans préavis.

Foutus changements d’heure !

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