samedi 3 août 2013

Quel grand homme !

Moi, ça m'épate. Ça me sidère. Je trouve qu'il faudrait ériger une statue à Berlu, cet impérissable génie qui égaie les périodes les plus mornes de la politique européenne et même – n'ayons pas peur des mots – mondiale !

Outre d'avoir œuvré avec tant d'assiduité et pendant de si longues années au bonheur de tout un peuple et à la bonne santé financière d'un État qui lui en est toujours infiniment reconnaissant, Berlu a contribué plus d'une fois à amuser la galerie, à nous divertir, à nous faire oublier ces longues périodes de crise dont le monde de la finance semble détenir le secret.

Et voilà que de sinistres personnages, des magistrats en quête de célébrité, des agités du bocal à soupçons, des réfractaires au sybaritisme, des grands prêtres de l'ingratitude, des ayatollahs de l'article de loi viennent nous gâcher l'ambiance avec leurs intimes convictions, leurs preuves à la noix, leurs témoins à charge, leurs amendes et leurs condamnations !

Je croyais que ça ne se faisait pas, des histoires comme ça. Eh bien, si ! Ça se fait, en dépit du scandale que ça soulève, du tollé généralisé, des cris de révolte, des hurlements d'effroi et des silences stupéfaits.

Alors, Berlu, grand homme, a trouvé la seule solution pour mettre en échec les empêcheurs de partouzer en rond et autres inspecteurs de la dérive financière : il retient sa respiration et celle de ses potes jusqu'à ce qu'il arrive quelque chose au gouvernement. Voilà.

Et après, on retourne voter et on met en place un nouveau gouvernement à Berlu qui va bien réformer cette justice complètement rétrograde, cacochyme et pourrie jusqu'à la moelle.

Il était grand temps d'agir ; Berlu le fait.

Quel grand homme !

Combien de miracles faut-il avoir accomplis, déjà, pour obtenir la béatification ?

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