mardi 3 janvier 2012

À mes lecteurs et collègues scribouillards

Maintenir un blog est une occupation créative qui peut à la fois entretenir le plaisir d'écrire, d'être lu et de communiquer ; comme générer des moments de perplexité, d'embarras ou de frustration. Perplexité devant certaines réactions ou absence de réaction ; embarras lorsqu'il s'agit de répondre ou, plus prosaïquement, d'écrire la petite bafouille hebdomadaire grâce à laquelle notre petite gazette vit et évolue.

Je tiens à remercier ici tous ceux qui, au cours de la première année d'existence de ce blog, m'ont fait l'honneur de lire mes scribouillages. Je leur adresse à tous, ainsi qu'à toi qui en ce moment parcours ces quelques lignes, mes meilleurs vœux de bonheur, santé et prospérité pour 2012.

Je salue et remercie plus particulièrement tous ceux qui ont eu la gentillesse de laisser un petit commentaire – et même plusieurs – à l'issue de leur lecture. Ça fait toujours plaisir ! Toute ma sympathie, donc, à Stoni, Paniss, Trofimov, Shanky Shanka, Lilly C, Angie, Philippe, Marco... et d'autres encore qui ne se sont pas nécessairement nommés. Merci également pour les liens vers mon petit blog !

De temps à autre, en visitant les statistiques de mes pages, je découvre par quels chemins – parfois détournés – les visiteurs sont parvenus jusqu'à moi. Quel lien ils ont suivi, quelle question ils ont posée dans leur moteur de recherche...

Décembre et janvier sont des périodes de fièvre particulièrement intense pour certains fanas de l'écriture qui, au hasard de leur recherche d'un éditeur, ont visité le site Les Nouveaux Auteurs et décidé de tenter leur chance à l'un de leurs concours annuels.
J'ai publié à ce sujet une série d'articles, fruits de mon expérience personnelle et de témoignages recueillis ici et là auprès d'autres anciens participants, destinés à informer les nouveaux candidats quant à ce qui les attend. Si la question vous intéresse, suivez les liens vers lesdits articles, où vous trouverez de multiples détails quant à ces concours VSD et Femme actuelle et au Comité de Lecture citoyen qui note et critique les manuscrits.

Ces derniers temps, la question qui préoccupe un grand nombre de mes visiteurs est : « en attente de décision ». Les Nouveaux Auteurs ne communiquant que très peu et très mal – probablement par économie de temps et de moyens en personnel – sur leur site aussi bien que par messages personnels (chose logique, s'agissant de concours), les candidats s'interrogent : sont-ils sélectionnés ? Ont-ils leurs chances d'émerger ?

Rappel : après l'envoi par courriel de son roman, le candidat reçoit en retour un accusé de réception l'informant qu'il participe au concours pour lequel il s'est inscrit. En se connectant sur le site Les Nouveaux Auteurs, le manuscrit est noté « en attente de décision ». Ça veut dire : attends des nouvelles et fais pas chier. Si ton roman passe le premier tri, il sera donné en lecture au Comité (si tu es toujours d'accord, bien entendu). En attendant, t'énerve pas. Une fois atteinte la date limite pour les envois, traditionnellement au 30/11 mais reportée à titre exceptionnel et habituel chaque année au 15/12, un premier tri sommaire doit être opéré, au terme duquel certains resteront « en attente de décision » pendant de longs mois. Pour ceux-là, ce sera cuit.

Les autres recevront, courant janvier, un message électronique les informant de leur sélection et leur demandant de confirmer leur participation.
Dans l'attente de ce message, la fièvre monte, les angoisses étreignent, les yeux se fatiguent devant les écrans et les doigts s'agitent sur les claviers. « En attente de décision ». Toujours « en attente de décision ». Saperlipopette !
Mais faut pas s'énerver. Essayer la marche, souvent, ça calme.

Donc, pour le moment, ce « en attente de décision » soulève des interrogations et promène sur la Toile plusieurs centaines d'auteurs amateurs stressés.

Ceux-là, je tiens à les rassurer : c'est pas grave. Les Nouveaux Auteurs, c'est un éditeur et rien qu'un éditeur. Comme bon nombre de ses concurrents, et bien qu'il tente de faire croire le contraire, il méprise les auteurs, est là pour faire du fric et pas du sentiment, se prend pour Dieu le Père et profite d'une situation qui lui est favorable (beaucoup d'appelés, peu d'élus) pour poser ses conditions et balayer d'un méprisant revers de main les objections qui pourraient être formulées.

Rien de neuf sous la pluie.

Dans un mois ou deux, la fièvre montera une nouvelle fois : fin mars, début avril, les lauréats seront choisis, les contrats signés. Les candidats ayant passé le cap de la première sélection auront vu le statut de leur manuscrit passer de « en attente de décision » à « en cours de notation ».

Ce sera une autre question angoissante promenant sur le Web les auteurs stressés : « en cours de notation ». C'est quoi, ça ? Et ça dure longtemps ?

Oui, ça dure longtemps. Jusqu'en mai, facilement. Entretemps, certains auront reçu un courriel ou un coup de fil les priant de signer un contrat sans savoir s'ils ont remporté un prix. C'est la méthode de la maison ; à prendre ou à laisser. Les autres, on ne leur dira rien.

Auteur, ne t'en fais pas !
Tu n'as pas passé le stade du premier tri ? La belle affaire ! Sache qu'ils n'ont même pas lu ton roman. Un passage ici ou là, tout au plus, à l'issue duquel ils t'ont rejeté. Ton manuscrit est-il mauvais ? Trop bon ? Trop court ? Trop long ? Ils ne t'en diront rien, car ils en sont incapables. Et puis, ils s'en foutent.

Auteur, ne t'en fais pas !
Tu restes obstinément « en cours de notation » ? Après proclamation des résultats, tu pourras sans doute découvrir les fiches de lecture et savoir peut-être pourquoi ton manuscrit n'a pas séduit le Comité de Lecture citoyen. Au milieu de l'avalanche de lieux communs, de fautes d'orthographe et d'ânonnements de quidams souvent infoutus d'écrire deux lignes en langage correct mais s'estimant très compétents pour noter ta prose, tu trouveras peut-être une ou deux remarques intéressantes émises par des gens intelligents, constructifs et respectueux de ton boulot.

Si par contre on te propose un contrat, sache que c'est sans doute là que commencent les pires emmerdements.

En attendant la gloire et la fortune qui, c'est sûr, arriveront un jour après tes funérailles, je t'adresse, cher auteur amateur, mes confraternelles salutations ainsi que mes meilleurs vœux de réussite dans ton entreprise.

2 commentaires:

  1. je te souhaite une bonne année, toujours bien du plaisir à lire tes billets !

    je suis content aussi de voir que tu aides les auteurs, la solidarité y'a que ça de vrai (et elle est bien plus courante et facile sur le net que dans la réalité...)

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  2. Merci, Stoni.
    Et en me relisant, je m'aperçois que j'ai oublié le lien vers "les emmerdements" que tu décris de manière cyniquement amusante sur ton blog.
    Voilà qui est réparé.

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