lundi 13 décembre 2010

Aldi vous souhaite de joyeuses fêtes !


J'avais décidé de parler de choses rigolotes en envisageant de prendre notre gouvernement comme sujet du présent billet. Mais voilà : ce n'est pas rigolo. Parce que nous retrouver sans gouvernement six mois après les élections, alors que notre pays assure la présidence du cirque européen, ce n'est pas marrant. Même si on compare avec la Côte d'Ivoire qui a déjà réussi à en former deux quelques jours à peine après le scrutin. Ce n'est pas marrant, et d'ailleurs la plaisanterie a déjà été faite.
Ce n'est pas rigolo non plus d'objecter que nous avons quand même un gouvernement : le gouvernement démissionnaire le plus longuement en place de notre histoire. Je ne sais pas si tous les records sont tombés, mais on est en bonne voie ; et, comme se plaisait à le souligner notre Eddy Merckx National, les records sont faits pour être battus.
Non, ce n'est pas rigolo. Et même si ça l'était, toutes les plaisanteries ont déjà été faites. Donc, ce n'est plus rigolo. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi on se gausserait de nos élus. Pensez un peu à la vie de ces pauvres bêtes malheureux représentants du peuple : de colloque en réunion, de conseil en conférence de presse, de sommet en tête-à-tête, de débat en séminaire... tous se partagent ou se refilent tant et tant de tâches ingrates à accomplir pour un salaire de misère !
Car là est le problème : nos élus sont mal payés. Ah ! si comme moi ils bénéficiaient de confortables émoluments, ils seraient contraints à une certaine productivité. Moi, si je présentais un rendement aussi médiocre que le leur, mon patron m'aurait déjà viré depuis longtemps ! Mais je suis bien payé, moi. Ceci expliquant cela.
Ce n'est pas rigolo, n'est-ce pas ? Je vous avais prévenus.
Profitant d'un jour de congé (payé ! un scandale !), je suis allé faire quelques provisions dans ma boutique de luxe favorite, aux tarifs très en rapport avec mon salaire. J'ai réussi à y dépenser quelque 129 euros (je vous laisse imaginer le poids du chariot). Lors du décompte final et au moment de récupérer un peu de monnaie, j'ai bien vu, à la tête de la caissière, qu'il y avait un os. Je vous mets ci-après une copie du bas du ticket.



Si le gérant appelé à la rescousse avait bien voulu me verser la somme promise en retour, l'inscription « Votre équipe Aldi vous souhaite une joyeuse fête de Noël » aurait pris tout son sens. Hélas ! Il n'a pas voulu !
Que voulez-vous ? C'est la crise, mon bon monsieur !

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