Commencer une bafouille à propos des poncifs avec un jeu de mots usé jusqu’à la corde peut être perçu comme un aveu de bêtise ou une tentative d’humour au troisième degré.
Je revendique les deux.
C’est en me lançant dans la lecture d’un « thriller », un de ces romans noirs avec tueurs en séries, maniaques psychopathes, flics alcooliques dépressifs en fin de carrière et meurtres inexplicables sentant le soufre que je me suis dit : voilà bien un genre bourré de poncifs ! Et compte tenu de l’engouement pour le genre en question, j’ai conclu que les gens devaient aimer les poncifs.
Et puis, comme il m’arrive parfois de réfléchir, j’ai songé que la plupart des oeuvres littéraires, cinématographiques, musicales et artistiques contemporaines sont justement bourrées de poncifs. Sans cela, nous serions dans l’impossibilité de les classer, de les étiqueter. Parce que les étiquettes, ça rassure. On en a besoin (j’en ai déjà parlé dans cet autre article).
Quand vous entrez dans une librairie, sans chercher avec précision tel ou tel livre mais en ayant l’intention d’en acquérir un ou deux, votre regard survole les présentoirs jusqu’à ce qu’un détail l’arrête : une offre tarifaire alléchante, une première de couverture spectaculaire, un nom que vous connaissez… « Stephen King » imprimé en grosses lettres, l’image d’un couteau ensanglanté, d’une impasse sombre et brumeuse aux teintes froides ou d’un visage féminin aux yeux écarquillés d’effroi sont déjà des poncifs annonciateurs d’un genre que vous pouvez rechercher ou non. Qu’attendez-vous d’un livre comme ça, sinon d’y trouver ce que vous connaissez déjà ? Un produit sans surprise dans un emballage à peine modifié ?
Et ces bouquins, vous les prenez en main, vous les retournez. Vous lisez cette quatrième de couverture où trône un résumé prometteur des plus mémorables frissons, avec à l’autre bout un paragraphe au sujet de l’auteur (soit un « maître de » ou un « nouveau maître de »). Entre les deux sont reproduites en italiques une ou deux phases toutes faites dont sont friands les critiques littéraires des journaux. On vous promet « un suspense haletant » ou « une intrigue machiavélique » ; parfois on vous menace d’une « lecture dont vous ne sortirez pas intact » ou de certaines choses ou personnes que dorénavant « vous ne verrez plus de la même façon ». Il arrive même qu’on s’aventure à vous parler de « souffle nouveau » ou de choses « que vous n’avez jamais lues ».
Imaginez-vous entrant dans cette librairie, vous amateur de romans noirs, de frissons, de suspense. Imaginez-vous devant ce présentoir où s’offrent à votre regard les piles d’ouvrages comme décrits ci-dessus… Et puis, là, au milieu de tout, aussi incongru qu’un régime de bananes dans le comptoir-frigo du boucher, vous trouvez un livre aux tons pastel, au titre-guimauve : « Les champs de fleurs de la vallée de l’Amour ». L’auteur vous est inconnu : une certaine Anne-Françoise Mignolet. Vous vous demandez qui a foutu ce roman à l’eau de rose dans l’étalage de thrillers… Un client distrait ? Un employé négligent ? Un mauvais plaisant ?
Vous le prenez en main, cet intrus, et vous découvrez, discrètement accroché au coin de la couverture par le libraire qui sait très bien ce qu’il vend, un petit morceau de bristol où il a écrit : « un thriller comme vous n’en avez jamais lu ».
Vous retournez le bouquin : rien. Aucune promesse ronflante sur la quatrième de couverture. Est-ce une plaisanterie ? Intrigué, vous emportez l’objet jusqu’au comptoir.
— Heu… C’est… c’est vraiment un thriller ?
— Absolument.
— Mais… heu… On ne le dirait pas ! Il y a quoi, là-dedans ? Un tueur sadique ? Des meurtres en série ? Un flic désabusé ? Des maisons hantées ? Une secte d’adorateurs de Satan ? Du sang et des tripes ?
— Rien de tout ça.
— Mais… et ça fait peur quand même ?
— Tout à fait. C’est un suspense haletant, une intrigue machiavélique ! Un souffle nouveau dans le genre ! Un livre comme vous n’en avez jamais lu !
— Et… et ça raconte quoi ?
— Ah ! Si je vous le dis… Mais lisez-le : vous allez être surpris.
— J’aimerais bien vous croire, mais…
— Si vous n’aimez pas, rapportez-le-moi en bon état. Je vous le rembourserai.
— Vraiment ?
— Bien sûr. Mais je suis sans crainte. Une fois commencé, vous ne pourrez plus le lâcher.
— Dans ces conditions… je le prends.
Et vous payez le bouquin.
Au moment où vous allez sortir, le libraire vous lance une recommandation :
— Ah ! Un bon conseil : ne le lisez pas avant d’aller vous coucher.
— Vous en faites pas ! J’en ai lu d’autres !
— Oui, moi aussi, vous pensez bien ! Et pourtant…
Il lève les doigts vers son visage, et vous remarquez ses paupières gonflées et les cernes sous ses yeux.
Dans votre main, le livre aux tons pastel semble peser bien lourd. Et pourquoi vous paraît-il soudain si chaud sous la moiteur de votre paume ?
lundi 28 mars 2011
mardi 22 mars 2011
La crise politique belge pour les cancres (5)
Après avoir tenté, dans de précédents chapitres, d’expliquer la crise politique belge ; j’ai réalisé que malgré la simplicité et la relative concision de mon exposé, le scepticisme et l’incompréhension pouvaient encore régner ici et là. Et plutôt là qu’ici, d’ailleurs.
Qu’importe ! Comme je l’avais également signalé, nous avons le temps d’éplucher le sujet : ce n’est pas demain la veille que nous sortirons de cette crise. Et puis, de quelle crise parlons-nous ? De celle qui, plus de dix mois après les élections, ne nous a pas encore permis – ou plutôt, ne leur a pas encore permis – de former un gouvernement fédéral de plein exercice.
Qu’importe ! Nous avons toujours nos gouvernements régionaux et communautaires qui fonctionnent très bien ; et notre gouvernement fédéral démissionnaire qui gère les affaires courantes. À cet égard, soulignons l’extraordinaire compétence de monsieur Leterme qui, après son triomphe aux élections de 2007 et ses multiples tentatives pour former un gouvernement et le maintenir en place, est devenu le meilleur premier ministre démissionnaire de notre histoire. Jusque récemment, j’aurais dit de lui qu’il était le roi du jet de l’éponge, tant il avait abandonné de mandats ; mais à présent… à la tête de son équipe qui gère l’urgence et expédie la routine, il fait merveille. Après avoir relevé le montant des plus petites pensions et voté le budget 2011, voilà que son gouvernement minoritaire décide, avec l’aval enthousiaste et quasi unanime de nos parlementaires, d’expédier quelques-uns de nos F-16 (quatre - le cinquième est en réparation) voler au secours des martyrs de Kadhafi.
C’est ça qui est génial : l’ensemble de la classe politique répète qu’il faut un nouveau gouvernement, puisque celui-là est à peu près illégitime, mais ne consent aucun effort pour y parvenir. Et pour cause : tout va bien. Ou presque. La reprise économique est réelle, même si elle est timide ; l’opération de sauvetage des banques, qui nous avait coûté très cher, commence à rapporter du pognon à l’État ; la flambée des prix pétroliers engendre de nouvelles recettes de TVA ; et le statut démissionnaire de l’équipe en place l’autorise à faire la sourde oreille lorsqu’il s’agit d’envisager de grosses dépenses. Résultat : le déficit budgétaire est bien plus léger que prévu, ce qui nous permet de nous poser en bons élèves en regard des exigences européennes !
Par quels procédés nos élus parviennent-ils donc à fuir interminablement leurs devoirs et responsabilités ? Parce que – il faut le rappeler – le peuple les a élus pour gouverner, pas pour se tourner les pouces et se balader d’atermoiements en faux-fuyants ! Comment est-ce possible ? C’est simple (une fois de plus). Et pour vous le faire comprendre, rien de tel qu’un exemple.
Supposons que le problème belge se réduise à un problème de frites...
Le secteur est en crise, les affaires sont mauvaises et le Conseil Supérieur de la Frite (le CSF), vient de démissionner. Il faut donc former un nouveau CSF, y redistribuer les mandats (président, trésorier, secrétaire, etc.), tout en définissant les objectifs à atteindre et les moyens principaux pour y parvenir.
Autour de la table se retrouvent donc les représentants de la puissante Ligue des Producteurs de Patates (la LPP), les délégués de la non moins importante Association des Exploitants de Friteries (l’AEF), les envoyés de l’Union des Transporteurs de Patates (l’UTP), ceux du Conseil des Raffineurs d’Huiles (le CRH) et ceux de l’Association des Cuisineurs de Sauces (l’ACS).
Chacun répète qu’il faut une solution. Tout le monde est prêt, selon la formule consacrée, à négocier ce qui est négociable avec qui veut bien négocier ; mais chaque réunion se transforme en pétaudière et il y a toujours quelqu’un qui sort en claquant la porte. Bravement, un représentant de la LPP organise donc des rencontres en privé, tour à tour avec les délégués de chacun des autres groupements. En fin de compte, il remet un rapport avec des propositions, parmi lesquelles figure un projet de libéralisation du prix de la patate. « Hors de question ! » s’écrie le président de l’AEF. « Les prix vont monter, le client va casquer, et on aura les associations de consommateurs sur le dos ! »
Faute d’accord, le type de la LPP jette l’éponge. Un gars de l’UTP prend la relève, organise des réunions avec les uns et les autres, à deux, à trois, puis fait une proposition. Quand il propose de répercuter la hausse du prix des carburants directement sur les factures adressées aux producteurs de patates, la LPP hurle : « on n’en parle même pas ! »
L’AEF, qui n’est pas encore montée au feu, tente à son tour de réunir les points de vue, mais échoue lorsqu’elle propose d’accepter qu’on cuise les frites avec de l’huile végétale d’importation. « Provocation ! » dit-on au CRH, qui redoute depuis toujours qu’on s’en prenne au blanc de bœuf et à l’huile de tournesol en autorisant l’importation de cette infâme huile de palme, moins chère mais bonne à rien (surtout pas bonne pour le système cardio-vasculaire). D’ailleurs, l’ACS vient aussi mettre son grain de sel : « alors, nous aussi on remet sur la table la teneur minimale en huile de la mayonnaise ! »
Grogne générale. Le Syndicat des Éplucheurs de pommes de terre lance un préavis de grève, rapidement relayé par le Syndicat des Arracheurs de Tubercules. Le peuple défile dans les rues de Bruxelles en brandissant des calicots : « Touchez pas à nos frites ! »
Deux semaines plus tard, un tandem composé d’un membre de l’ACS et d’un membre du CRH prend le relais, le temps de calmer le jeu. Tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un écran de fumée qui ne mènera à rien. Les têtes pensantes de l’AEF font d'ailleurs rapidement remonter la pression en signalant qu’en cas d'accord foireux sur leur dos, ils ont des solutions de rechange : « on déplacera nos points de vente là où on le voudra ». Tout le monde sait que la taxe sur les roulottes n’est pas la même partout. « Provocation ! » braille-t-on à la LPP…
Pendant ce temps, les clients mangent des frites, la récolte de patates a été bonne, les sauces se vendent bien, le CSF démissionnaire encaisse les cotisations et redistribue les subsides comme si de rien n’était. Bref, tout tourne à peu près comme il faut. Bien sûr, il faudrait absolument une solution et former un nouveau CSF, mais…
Bah ! Et si ça n’avait aucune importance, finalement ?
Hé, Jef ! Tu remets une tournée ?
Qu’importe ! Comme je l’avais également signalé, nous avons le temps d’éplucher le sujet : ce n’est pas demain la veille que nous sortirons de cette crise. Et puis, de quelle crise parlons-nous ? De celle qui, plus de dix mois après les élections, ne nous a pas encore permis – ou plutôt, ne leur a pas encore permis – de former un gouvernement fédéral de plein exercice.
Qu’importe ! Nous avons toujours nos gouvernements régionaux et communautaires qui fonctionnent très bien ; et notre gouvernement fédéral démissionnaire qui gère les affaires courantes. À cet égard, soulignons l’extraordinaire compétence de monsieur Leterme qui, après son triomphe aux élections de 2007 et ses multiples tentatives pour former un gouvernement et le maintenir en place, est devenu le meilleur premier ministre démissionnaire de notre histoire. Jusque récemment, j’aurais dit de lui qu’il était le roi du jet de l’éponge, tant il avait abandonné de mandats ; mais à présent… à la tête de son équipe qui gère l’urgence et expédie la routine, il fait merveille. Après avoir relevé le montant des plus petites pensions et voté le budget 2011, voilà que son gouvernement minoritaire décide, avec l’aval enthousiaste et quasi unanime de nos parlementaires, d’expédier quelques-uns de nos F-16 (quatre - le cinquième est en réparation) voler au secours des martyrs de Kadhafi.
C’est ça qui est génial : l’ensemble de la classe politique répète qu’il faut un nouveau gouvernement, puisque celui-là est à peu près illégitime, mais ne consent aucun effort pour y parvenir. Et pour cause : tout va bien. Ou presque. La reprise économique est réelle, même si elle est timide ; l’opération de sauvetage des banques, qui nous avait coûté très cher, commence à rapporter du pognon à l’État ; la flambée des prix pétroliers engendre de nouvelles recettes de TVA ; et le statut démissionnaire de l’équipe en place l’autorise à faire la sourde oreille lorsqu’il s’agit d’envisager de grosses dépenses. Résultat : le déficit budgétaire est bien plus léger que prévu, ce qui nous permet de nous poser en bons élèves en regard des exigences européennes !
Par quels procédés nos élus parviennent-ils donc à fuir interminablement leurs devoirs et responsabilités ? Parce que – il faut le rappeler – le peuple les a élus pour gouverner, pas pour se tourner les pouces et se balader d’atermoiements en faux-fuyants ! Comment est-ce possible ? C’est simple (une fois de plus). Et pour vous le faire comprendre, rien de tel qu’un exemple.
Supposons que le problème belge se réduise à un problème de frites...
Le secteur est en crise, les affaires sont mauvaises et le Conseil Supérieur de la Frite (le CSF), vient de démissionner. Il faut donc former un nouveau CSF, y redistribuer les mandats (président, trésorier, secrétaire, etc.), tout en définissant les objectifs à atteindre et les moyens principaux pour y parvenir.
Autour de la table se retrouvent donc les représentants de la puissante Ligue des Producteurs de Patates (la LPP), les délégués de la non moins importante Association des Exploitants de Friteries (l’AEF), les envoyés de l’Union des Transporteurs de Patates (l’UTP), ceux du Conseil des Raffineurs d’Huiles (le CRH) et ceux de l’Association des Cuisineurs de Sauces (l’ACS).
Chacun répète qu’il faut une solution. Tout le monde est prêt, selon la formule consacrée, à négocier ce qui est négociable avec qui veut bien négocier ; mais chaque réunion se transforme en pétaudière et il y a toujours quelqu’un qui sort en claquant la porte. Bravement, un représentant de la LPP organise donc des rencontres en privé, tour à tour avec les délégués de chacun des autres groupements. En fin de compte, il remet un rapport avec des propositions, parmi lesquelles figure un projet de libéralisation du prix de la patate. « Hors de question ! » s’écrie le président de l’AEF. « Les prix vont monter, le client va casquer, et on aura les associations de consommateurs sur le dos ! »
Faute d’accord, le type de la LPP jette l’éponge. Un gars de l’UTP prend la relève, organise des réunions avec les uns et les autres, à deux, à trois, puis fait une proposition. Quand il propose de répercuter la hausse du prix des carburants directement sur les factures adressées aux producteurs de patates, la LPP hurle : « on n’en parle même pas ! »
L’AEF, qui n’est pas encore montée au feu, tente à son tour de réunir les points de vue, mais échoue lorsqu’elle propose d’accepter qu’on cuise les frites avec de l’huile végétale d’importation. « Provocation ! » dit-on au CRH, qui redoute depuis toujours qu’on s’en prenne au blanc de bœuf et à l’huile de tournesol en autorisant l’importation de cette infâme huile de palme, moins chère mais bonne à rien (surtout pas bonne pour le système cardio-vasculaire). D’ailleurs, l’ACS vient aussi mettre son grain de sel : « alors, nous aussi on remet sur la table la teneur minimale en huile de la mayonnaise ! »
Grogne générale. Le Syndicat des Éplucheurs de pommes de terre lance un préavis de grève, rapidement relayé par le Syndicat des Arracheurs de Tubercules. Le peuple défile dans les rues de Bruxelles en brandissant des calicots : « Touchez pas à nos frites ! »
Deux semaines plus tard, un tandem composé d’un membre de l’ACS et d’un membre du CRH prend le relais, le temps de calmer le jeu. Tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un écran de fumée qui ne mènera à rien. Les têtes pensantes de l’AEF font d'ailleurs rapidement remonter la pression en signalant qu’en cas d'accord foireux sur leur dos, ils ont des solutions de rechange : « on déplacera nos points de vente là où on le voudra ». Tout le monde sait que la taxe sur les roulottes n’est pas la même partout. « Provocation ! » braille-t-on à la LPP…
Pendant ce temps, les clients mangent des frites, la récolte de patates a été bonne, les sauces se vendent bien, le CSF démissionnaire encaisse les cotisations et redistribue les subsides comme si de rien n’était. Bref, tout tourne à peu près comme il faut. Bien sûr, il faudrait absolument une solution et former un nouveau CSF, mais…
Bah ! Et si ça n’avait aucune importance, finalement ?
Hé, Jef ! Tu remets une tournée ?
vendredi 18 mars 2011
Les pièges de l'édition
Toi qui écris, toi qui aimerais être édité, toi qui voudrais avoir un ou plusieurs livres à ton nom, éventuellement devenir riche et célèbre… sache que ta route est parsemée d’embûches. Aujourd’hui, presque tout le monde peut être édité, mais il existe un tas de manières de le faire.
Essayons de les passer en revue.
1.— Édition à compte d’auteur
C’est simple : l’auteur paie les frais. Contre rémunération, un éditeur se charge de mettre en page, corriger, diffuser ton livre. Tu reçois quelques exemplaires gratuits et touches des droits d’auteur sous forme de pourcentage sur le prix des exemplaires vendus. En général, ça coûte très cher et si tu ne cours pas toi-même par tous côtés pour faire ta promotion, ça ne te rapporte rien. L’éditeur, que tu as déjà payé, va rarement se remuer pour t’aider à vendre. Les invendus finiront au pilon. Bien sûr, certains te diront qu'ils connaissent quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a réussi comme ça, mais c'est plutôt l'exception que la règle. Au vu des tarifs pratiqués, songe qu'il te faudra généralement écouler plus d’un millier d’exemplaires pour rentrer dans tes frais. Dur !
2.— Édition à la demande
C’est une autre version de l’édition à compte d’auteur. Le problème est que le système n’est pas très clair, et qu’on y trouve tout et n’importe quoi. Le principe, permis par la technologie numérique, consiste à n’imprimer que les exemplaires commandés. Pas de gaspillage ni de frais inutiles. C'est économique et écologique.
Tu trouves sur la Toile un tas d’éditeurs de ce genre. Ils disent dans leur publicité que tu peux être édité sans frais, grâce à eux. Tu leur fais parvenir ton roman sous format numérique. Ils le lisent (enfin, on suppose) et te remettent un avis généralement favorable en te proposant un contrat. Il faut bien lire tout ce qui est écrit : durée, conditions, frais, rémunération, etc. Ne pas se précipiter pour signer : se renseigner abondamment est beaucoup plus sage.
Tous ces éditeurs à la demande se chargent de l’impression, de l’attribution du numéro ISBN, du dépôt légal et du référencement sur les sites de vente par correspondance, mais c'est toi qui dois faire le travail d'édition (mise en page, corrections...) selon leurs exigences. Tu touches des droits d’auteur, calculés en pourcentage sur le prix des exemplaires vendus. Tu peux bien sûr acheter des exemplaires toi-même avec une ristourne (variable selon les quantités) et dois faire ta propre publicité si tu veux espérer vendre quelque chose. En gros, c'est du « compte d'auteur » sans avance de fonds, ce qui est appréciable. Tu achètes et tu revends à ton rythme. Attention : certains exigent que tu achètes un nombre minimal d’exemplaires, d'autres indiquent que les droits d’auteur ne sont pas payés s’ils n’atteignent pas un montant minimal. C'est bon de le savoir avant de signer.
Ces éditeurs à la demande, qui t'éditent donc plus ou moins gratuitement, offrent aussi des services payants. Cela va de la réalisation d'une couverture personnalisée à des travaux de correction et de mise en page. Si tu optes pour ces services, tu tombes carrément dans la catégorie précédente : édition à compte d'auteur.
Vérifie que ces options sont vraiment des options ! Il ne s'agit pas de t'imposer des corrections payantes sous prétexte que ton manuscrit comporte trop de fautes ou est mal mis en page. Encore une fois, bien lire et prendre son temps avant de signer !
Attention : tu cèdes à ton éditeur les droits d'exploiter ton oeuvre en exclusivité, en ce compris d'éventuelles traductions ou adaptations cinématographiques (on ne sait jamais !). Le contrat doit spécifier pour quelle durée et sous quelles conditions, ainsi que les modalités de résiliation.
3.— Auto-édition
En optant pour l'auto-édition, tu n'es plus seulement auteur mais, comme le terme l'indique, tu es aussi ton propre éditeur. Tu ne cèdes tes droits à personne, tu fais toutes les démarches toi-même : écrire, relire, corriger, mettre en page, trouver un imprimeur, demander le numéro ISBN, faire le dépôt légal, faire ta publicité et vendre. Recettes et bénéfices sont pour toi, mais attention : fiscalement, il s'agit d'une activité professionnelle (complémentaire), qui peut donner lieu à l'obligation de verser des cotisations sociales. Il vaut mieux se renseigner. Des statuts existent, différents dans chaque pays, mais si les quantités et montants mis en jeu sont modestes, les cotisations le sont généralement aussi.
Pour t'auto-éditer, tu peux t'adresser à un imprimeur et lui demander un devis pour un certain nombre d'exemplaires (tu feras la mise en page selon des gabarits à convenir). Ne sois pas effrayé par les démarches administratives pour obtenir l'ISBN et effectuer le dépôt légal. Ces opérations sont relativement simples à mener à bien et peu coûteuses (d'éventuels frais postaux pour l'ISBN et deux exemplaires de ton livre pour le dépôt légal). Le principal inconvénient est l'avance de fonds pour deux ou trois cents bouquins...
Tu peux aussi t'auto-éditer à la demande, chez un « imprimeur à la demande ». Ces imprimeurs fonctionnent à peu près comme les éditeurs à la demande, mais ils ne se chargent que de l'impression. Ils impriment le nombre d'exemplaires dont tu as besoin, au fur et à mesure, pour un prix raisonnable. Tu fixes toi-même ton prix de vente. Tu gardes aussi tous tes droits sur ton oeuvre. À condition de t'accommoder d'un statut fiscal moins confortable (comparé à celui qui touche des droits d'auteur, toi tu as des frais et des recettes et dois gérer une comptabilité – sommaire, certes, mais une comptabilité quand même), cette solution vaut la peine d'être envisagée. Comme dans l'édition à la demande (voir point 2), tu dois te remuer pour vendre, mais tu gardes tes droits, y compris celui de chercher un éditeur à compte d'éditeur.
4.— Édition à compte d'éditeur
C'est la méthode classique. Tu envoies ton manuscrit à un éditeur et, s'il le décide, il peut t'éditer. Il se charge de tout : mise en page, corrections, référencement, publicité, distribution... Toi tu ne paies rien. Tu toucheras des droits d'auteur (en pourcentage sur le prix des exemplaires vendus). C'est ton éditeur qui prend tous les risques financiers. Il te demandera donc certainement de l'aider un peu pour la promotion : présence à certaines foires au livre, séances de dédicaces... C'est normal.
L'inconvénient, c'est que beaucoup d'auteurs veulent être édités comme ça et toucher des milliers d'euros de droit d'auteur sur les livres vendus. Les chances de se voir offrir un contrat sont donc très minces. Il faut être très bon ou avoir des relations... ou une chance du tonnerre.
Enfin, ce n'est pas parce que tu signes ce genre de contrat que tu auras du succès. Il y a des maisons d'édition, petites ou grosses, qui se bougeront beaucoup pour toi ou ne feront pas grand-chose. Tu peux signer dans une « grosse maison » et ne vendre que cinquante bouquins, ou en vendre des milliers par la grâce d'un petit éditeur dynamique qui fait bien la promo.
Pour l'édition « à compte d'éditeur », qui pour être le rêve de beaucoup n'en est pas moins cauchemardesque dans certains cas, je t'invite à visiter le :
Blog de Stoni,
qui fourmille de renseignements utiles, de remarques pertinentes et de mises en garde sans équivoque ; le tout emballé dans un humour de bon aloi. Il te fera partager son expérience, comme dans cette série d'articles sur sa vie d'écrivain. Ici, quelques bons tuyaux ; et ici où il t'explique les critères de sélection chez un éditeur et la suite de l'aventure avec signature de contrat.
Et, plus récemment, cet article sur l'éditeur pourri.
Enfin, pour terminer, je vais aborder une cinquième catégorie...
5.— L'éditeur qui ratisse large
Comme nous venons de le voir, il existe différentes manières de se faire éditer. Il existe aussi des tas d'éditeurs, que l'on peut facilement ranger dans l'une ou l'autre des catégories visées ci-dessus.
Il en est d'autres, par contre, qui naviguent en « eaux troubles » : ceux qui ratissent large.
— Tu trouveras sur Internet un tas d'annonces d'éditeurs « à la recherche de nouveaux talents ». La plupart te laissent supposer qu'ils appartiennent à la catégorie 4 (à compte d'éditeur), mais sont plutôt à verser dans la catégorie 1 (à compte d'auteur). Les Éditions Baudelaire, Les Éditions Bénévent, Publibook et la Société des Écrivains en sont des exemples. Leurs services sont payants et les résultats sont loin d'être garantis. Bien y songer avant de signer.
— Des éditeurs de la catégorie 2 (édition à la demande) auraient tendance à tirer également, même si c'est dans une moindre mesure, vers la catégorie 1 (à compte d'auteur). Soit parce qu'ils exigent que tu achètes un certain nombre de livres ou parce qu'ils ne te versent pas de droits en dessous d'un certain montant ou d'un certain nombre d'exemplaires vendus (ce qui revient au même). Il y a Harmattan, Édilivre, Le Manuscrit...
— Il y a aussi une nouvelle race de ratisseurs : les éditeurs traditionnels qui font aussi de l'édition à la demande. Le principe est : ce livre-ci est bon, je l'édite, je fais la pub. Celui-là est bien aussi, mais je l'édite seulement en petite quantité ou carrément à la demande. Ce sont les nouvelles techniques d'impression numérique qui ont permis d'imprimer à la demande et ont favorisé l'émergence d'un nouveau type d'éditeurs. Des éditeurs traditionnels ont sans doute imaginé pouvoir eux aussi profiter de l'aubaine. La raison en est relativement simple à comprendre : la promotion d'un livre coûte cher, plus cher que son impression. Certains éditeurs en ont déduit qu'ils avaient intérêt à faire signer de nombreux auteurs pour "gonfler" leur catalogue, tout en ne faisant l'effort de promotion que pour une poignée d'entre eux : ils paraissent donc importants par le nombre d'auteurs qu'ils signent, mais leurs ventes se font par quelques auteurs mis en avant ; qui sont soit des noms connus, soit de nouveaux noms qui émergent au travers de concours.
L'exemple : Les Nouveaux Auteurs.
J'ai écrit plusieurs articles à leur sujet. Vous les trouverez ici :
Les Nouveaux Auteurs
Les Nouveaux Auteurs (suite)
Ne manquez pas l'hilarant florilège des Commentaires Citoyens
Et le résumé de leurs méthodes
Voici aussi un complément d'information qui a son importance.
Vous trouverez également ici la suite de cet article.
Essayons de les passer en revue.
1.— Édition à compte d’auteur
C’est simple : l’auteur paie les frais. Contre rémunération, un éditeur se charge de mettre en page, corriger, diffuser ton livre. Tu reçois quelques exemplaires gratuits et touches des droits d’auteur sous forme de pourcentage sur le prix des exemplaires vendus. En général, ça coûte très cher et si tu ne cours pas toi-même par tous côtés pour faire ta promotion, ça ne te rapporte rien. L’éditeur, que tu as déjà payé, va rarement se remuer pour t’aider à vendre. Les invendus finiront au pilon. Bien sûr, certains te diront qu'ils connaissent quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a réussi comme ça, mais c'est plutôt l'exception que la règle. Au vu des tarifs pratiqués, songe qu'il te faudra généralement écouler plus d’un millier d’exemplaires pour rentrer dans tes frais. Dur !
2.— Édition à la demande
C’est une autre version de l’édition à compte d’auteur. Le problème est que le système n’est pas très clair, et qu’on y trouve tout et n’importe quoi. Le principe, permis par la technologie numérique, consiste à n’imprimer que les exemplaires commandés. Pas de gaspillage ni de frais inutiles. C'est économique et écologique.
Tu trouves sur la Toile un tas d’éditeurs de ce genre. Ils disent dans leur publicité que tu peux être édité sans frais, grâce à eux. Tu leur fais parvenir ton roman sous format numérique. Ils le lisent (enfin, on suppose) et te remettent un avis généralement favorable en te proposant un contrat. Il faut bien lire tout ce qui est écrit : durée, conditions, frais, rémunération, etc. Ne pas se précipiter pour signer : se renseigner abondamment est beaucoup plus sage.
Tous ces éditeurs à la demande se chargent de l’impression, de l’attribution du numéro ISBN, du dépôt légal et du référencement sur les sites de vente par correspondance, mais c'est toi qui dois faire le travail d'édition (mise en page, corrections...) selon leurs exigences. Tu touches des droits d’auteur, calculés en pourcentage sur le prix des exemplaires vendus. Tu peux bien sûr acheter des exemplaires toi-même avec une ristourne (variable selon les quantités) et dois faire ta propre publicité si tu veux espérer vendre quelque chose. En gros, c'est du « compte d'auteur » sans avance de fonds, ce qui est appréciable. Tu achètes et tu revends à ton rythme. Attention : certains exigent que tu achètes un nombre minimal d’exemplaires, d'autres indiquent que les droits d’auteur ne sont pas payés s’ils n’atteignent pas un montant minimal. C'est bon de le savoir avant de signer.
Ces éditeurs à la demande, qui t'éditent donc plus ou moins gratuitement, offrent aussi des services payants. Cela va de la réalisation d'une couverture personnalisée à des travaux de correction et de mise en page. Si tu optes pour ces services, tu tombes carrément dans la catégorie précédente : édition à compte d'auteur.
Vérifie que ces options sont vraiment des options ! Il ne s'agit pas de t'imposer des corrections payantes sous prétexte que ton manuscrit comporte trop de fautes ou est mal mis en page. Encore une fois, bien lire et prendre son temps avant de signer !
Attention : tu cèdes à ton éditeur les droits d'exploiter ton oeuvre en exclusivité, en ce compris d'éventuelles traductions ou adaptations cinématographiques (on ne sait jamais !). Le contrat doit spécifier pour quelle durée et sous quelles conditions, ainsi que les modalités de résiliation.
3.— Auto-édition
En optant pour l'auto-édition, tu n'es plus seulement auteur mais, comme le terme l'indique, tu es aussi ton propre éditeur. Tu ne cèdes tes droits à personne, tu fais toutes les démarches toi-même : écrire, relire, corriger, mettre en page, trouver un imprimeur, demander le numéro ISBN, faire le dépôt légal, faire ta publicité et vendre. Recettes et bénéfices sont pour toi, mais attention : fiscalement, il s'agit d'une activité professionnelle (complémentaire), qui peut donner lieu à l'obligation de verser des cotisations sociales. Il vaut mieux se renseigner. Des statuts existent, différents dans chaque pays, mais si les quantités et montants mis en jeu sont modestes, les cotisations le sont généralement aussi.
Pour t'auto-éditer, tu peux t'adresser à un imprimeur et lui demander un devis pour un certain nombre d'exemplaires (tu feras la mise en page selon des gabarits à convenir). Ne sois pas effrayé par les démarches administratives pour obtenir l'ISBN et effectuer le dépôt légal. Ces opérations sont relativement simples à mener à bien et peu coûteuses (d'éventuels frais postaux pour l'ISBN et deux exemplaires de ton livre pour le dépôt légal). Le principal inconvénient est l'avance de fonds pour deux ou trois cents bouquins...
Tu peux aussi t'auto-éditer à la demande, chez un « imprimeur à la demande ». Ces imprimeurs fonctionnent à peu près comme les éditeurs à la demande, mais ils ne se chargent que de l'impression. Ils impriment le nombre d'exemplaires dont tu as besoin, au fur et à mesure, pour un prix raisonnable. Tu fixes toi-même ton prix de vente. Tu gardes aussi tous tes droits sur ton oeuvre. À condition de t'accommoder d'un statut fiscal moins confortable (comparé à celui qui touche des droits d'auteur, toi tu as des frais et des recettes et dois gérer une comptabilité – sommaire, certes, mais une comptabilité quand même), cette solution vaut la peine d'être envisagée. Comme dans l'édition à la demande (voir point 2), tu dois te remuer pour vendre, mais tu gardes tes droits, y compris celui de chercher un éditeur à compte d'éditeur.
4.— Édition à compte d'éditeur
C'est la méthode classique. Tu envoies ton manuscrit à un éditeur et, s'il le décide, il peut t'éditer. Il se charge de tout : mise en page, corrections, référencement, publicité, distribution... Toi tu ne paies rien. Tu toucheras des droits d'auteur (en pourcentage sur le prix des exemplaires vendus). C'est ton éditeur qui prend tous les risques financiers. Il te demandera donc certainement de l'aider un peu pour la promotion : présence à certaines foires au livre, séances de dédicaces... C'est normal.
L'inconvénient, c'est que beaucoup d'auteurs veulent être édités comme ça et toucher des milliers d'euros de droit d'auteur sur les livres vendus. Les chances de se voir offrir un contrat sont donc très minces. Il faut être très bon ou avoir des relations... ou une chance du tonnerre.
Enfin, ce n'est pas parce que tu signes ce genre de contrat que tu auras du succès. Il y a des maisons d'édition, petites ou grosses, qui se bougeront beaucoup pour toi ou ne feront pas grand-chose. Tu peux signer dans une « grosse maison » et ne vendre que cinquante bouquins, ou en vendre des milliers par la grâce d'un petit éditeur dynamique qui fait bien la promo.
Pour l'édition « à compte d'éditeur », qui pour être le rêve de beaucoup n'en est pas moins cauchemardesque dans certains cas, je t'invite à visiter le :
Blog de Stoni,
qui fourmille de renseignements utiles, de remarques pertinentes et de mises en garde sans équivoque ; le tout emballé dans un humour de bon aloi. Il te fera partager son expérience, comme dans cette série d'articles sur sa vie d'écrivain. Ici, quelques bons tuyaux ; et ici où il t'explique les critères de sélection chez un éditeur et la suite de l'aventure avec signature de contrat.
Et, plus récemment, cet article sur l'éditeur pourri.
Enfin, pour terminer, je vais aborder une cinquième catégorie...
5.— L'éditeur qui ratisse large
Comme nous venons de le voir, il existe différentes manières de se faire éditer. Il existe aussi des tas d'éditeurs, que l'on peut facilement ranger dans l'une ou l'autre des catégories visées ci-dessus.
Il en est d'autres, par contre, qui naviguent en « eaux troubles » : ceux qui ratissent large.
— Tu trouveras sur Internet un tas d'annonces d'éditeurs « à la recherche de nouveaux talents ». La plupart te laissent supposer qu'ils appartiennent à la catégorie 4 (à compte d'éditeur), mais sont plutôt à verser dans la catégorie 1 (à compte d'auteur). Les Éditions Baudelaire, Les Éditions Bénévent, Publibook et la Société des Écrivains en sont des exemples. Leurs services sont payants et les résultats sont loin d'être garantis. Bien y songer avant de signer.
— Des éditeurs de la catégorie 2 (édition à la demande) auraient tendance à tirer également, même si c'est dans une moindre mesure, vers la catégorie 1 (à compte d'auteur). Soit parce qu'ils exigent que tu achètes un certain nombre de livres ou parce qu'ils ne te versent pas de droits en dessous d'un certain montant ou d'un certain nombre d'exemplaires vendus (ce qui revient au même). Il y a Harmattan, Édilivre, Le Manuscrit...
— Il y a aussi une nouvelle race de ratisseurs : les éditeurs traditionnels qui font aussi de l'édition à la demande. Le principe est : ce livre-ci est bon, je l'édite, je fais la pub. Celui-là est bien aussi, mais je l'édite seulement en petite quantité ou carrément à la demande. Ce sont les nouvelles techniques d'impression numérique qui ont permis d'imprimer à la demande et ont favorisé l'émergence d'un nouveau type d'éditeurs. Des éditeurs traditionnels ont sans doute imaginé pouvoir eux aussi profiter de l'aubaine. La raison en est relativement simple à comprendre : la promotion d'un livre coûte cher, plus cher que son impression. Certains éditeurs en ont déduit qu'ils avaient intérêt à faire signer de nombreux auteurs pour "gonfler" leur catalogue, tout en ne faisant l'effort de promotion que pour une poignée d'entre eux : ils paraissent donc importants par le nombre d'auteurs qu'ils signent, mais leurs ventes se font par quelques auteurs mis en avant ; qui sont soit des noms connus, soit de nouveaux noms qui émergent au travers de concours.
L'exemple : Les Nouveaux Auteurs.
J'ai écrit plusieurs articles à leur sujet. Vous les trouverez ici :
Les Nouveaux Auteurs
Les Nouveaux Auteurs (suite)
Ne manquez pas l'hilarant florilège des Commentaires Citoyens
Et le résumé de leurs méthodes
Voici aussi un complément d'information qui a son importance.
Vous trouverez également ici la suite de cet article.
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